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Nick Kyrgios attend Daniil Medvedev et il a hâte : "C'est pour ça que je joue au tennis"

Laurent Vergne

Mis à jour 19/01/2022 à 22:02 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE – Vainqueur de l'US Open et numéro 2 mondial, Daniil Medvedev est peut-être le favori du tournoi en l'absence de Novak Djokovic. Mais jeudi, dès le deuxième tour, le Russe va passer un test face à Nick Kyrgios. Fantasque et imprévisible, l'Australien sera-t-il capable de bousculer le finaliste sortant à Melbourne ? Et pourra-t-il le faire durablement ?

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Nick Kyrgios n'a pas été exaucé. Pour défier Daniil Medvedev dans ce qui est, sur le papier, la première affiche très excitante de cette quinzaine, l'Australien aura droit aux honneurs de la Rod Laver Arena. Pas ce qu'il aurait souhaité. Aux grandes largeurs du Central de Melbourne Park, il préfère, non pas la deuxième plus grande enceinte, la Margaret Court Arena, mais le troisième court, la John Cain Arena, qu'il a lui-même rebaptisée le "Kyrgios court." "Ce serait fun de jouer Medvedev dessus", avait-il espéré mardi après sa qualification pour le deuxième tour. Perdu.
En réalité, ce match-là ne pouvait pas être programmé autre part que sur la Rod Laver Arena. Kyrgios devra s'y faire. Peu importe l'endroit, cette confrontation, il l'attend. Elle le fait saliver. "Ça va être une super expérience pour moi, estime-t-il. Je suis impatient. C'est pour ça que je joue au tennis. Rien ne m'excite plus que ces matches où tu dois affronter les meilleurs joueurs du monde. Lui, il est peut-être le meilleur joueur du monde en ce moment. J'ai toujours voulu prouver que quelqu'un comme moi était capable de gagner ce genre de rencontres."
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Kyrgios 2, Medvedev 0

Nick Kyrgios joue peu en raison de la crise sanitaire qui a déréglé le monde depuis deux ans, mais aussi, sans doute, parce que les duels de ce type sont rares. L'Australien pas comme les autres est peut-être le seul joueur au monde qui préfère se coltiner un Medvedev que de croiser le 250e mondial. Conscient de ses manques du moment et de l'ampleur du défi, le natif de Canberra assure ne pas aborder ce match "avec de très grandes attentes." "Je vais rentrer sur le court pour jouer mon jeu, prendre du plaisir", ajoute-t-il.
Malgré ce profil bas, Kyrgios sait qu'il a remporté les deux uniques confrontations entre les deux hommes. C'était en 2019, à Rome d'abord, puis en finale du tournoi de Washington, alors que Medvedev lançait sa folle cavalcade américaine qui allait le mener jusqu'en finale de l'US Open. Evidemment, ce n'est plus le même Medvedev. "Aucun doute, concède Kyrgios. Il est peut-être deux fois plus fort que quand on s'est joué pour la dernière fois. Il fait tout très bien. Il a de la confiance. C'est un gros travailleur. Il coche toutes les cases."
Mais tout de même, ce que l'enfant terrible du tennis australien a pu retenir de ses deux victoires, c'est que le mariage de leurs jeux lui va bien au teint. Ce principe-là, au moins, n'aura pas changé. "C'est une opposition de styles, et je sais à peu près clairement ce que je dois faire, et je sais aussi comment il va jouer", relève Kyrgios. Peut-il poser des problèmes au numéro 2 mondial ? Sans doute. Lui prendre un set, peut-être deux ? Possible. Mais arrivera-t-il à tenir la distance, lui dont la saison 2021 s'est arrêté après une défaite au premier tour l'US Open, en dehors d'un match en Laver Cup ? C'est une réelle et légitime interrogation.
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Avec Nick, tout est extrême sur le court, et c'est pour ça que les gens aiment le voir jouer
Facteur aggravant, il sort d'un Covid-19, qui lui est tombé dessus au pire moment. "Oui, le Covid m'a fait mal, a-t-il avoué mardi. Je m'entraînais cinq heures par jour, je me sentais extraordinairement bien, et puis je suis tombé malade. Je toussais, j'avais du mal à respirer, j'étais cloué au lit. Pour quelqu'un de jeune, en pleine forme, c'était assez méchant. Evidemment, je ne suis pas à 100% physiquement dans ce tournoi. Mais ce n'est pas une excuse. Le monde entier doit faire avec le Covid."
A défaut d'être en panique, Daniil Medvedev se veut prudent. Un Kyrgios motivé n'est jamais un cadeau. Et au-delà du tennis, il faut composer avec tout le reste. Tout ce qui rend l'Australien... différent. Or sur un court de tennis, ce qui est différent peut devenir inconfortable. "C'est un personnage, on peut le dire, sourit le Russe. Avec Nick, tout est extrême sur le court, et c'est pour ça que les gens aiment le voir jouer. Même ceux qui le détestent veulent le regarder. Il y a des choses qu'il fait et que j'aime, d'autres un peu moins. Cela dit, je pourrais dire ça à peu près de tous les joueurs sur le circuit."
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