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Open d'Australie - Trois heures sur le court et 10 jeux perdus en deux matches : Gaël Monfils met le turbo à Melbourne

Laurent Vergne

Mis à jour 19/01/2022 à 17:18 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE – Gaël Monfils a étrillé Alexander Bublik mercredi après avoir dynamité Federico Coria. En deux rencontres, le Français a passé un minimum de temps sur le court. Dans une partie de tableau ouverte, il peut voir quelques perspectives se dessiner, même s'il se garde d'y penser. Mais en attendant de retrouver Cristian Garin en 16es de finale, sa quinzaine ne pouvait mieux démarrer.

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Sinusoïdal. C'est peut-être le mot qui définit le mieux Gaël Monfils, entre fulgurances et périodes plus sombres. A sa manière, le Français aura pourtant affiché une forme de constance dans sa vie de champion, en témoigne cette statistique assez folle : de 2005 à 2022, il a toujours disputé au moins une finale par saison. 18 années de suite. Ce n'est pas rien, mais derrière ce fil conducteur se nichent donc des hauts et des bas. En ce sens, les deux dernières années de la Monf' offrent un concentré de ce que fut l'ensemble de sa carrière.
Début 2020. Monfils est en pleine bourre. Sur les deux premiers mois de l'année, il décroche deux titres (un 250 à Montpellier, un 500 à Rotterdam), aligne 15 victoires de suite et s'apprête à entamer le mois de mars avec une fiche de 16-3. Seuls Novak Djokovic, deux fois, et Dominic Thiem en huitièmes de finale de l'Open d'Australie, parviennent à le battre. A 33 ans, il joue peut-être mieux que jamais et on se dit que cette saison pourrait être la meilleure de sa carrière.
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Puis arrive le Covid. Cinq mois d'arrêt forcé sur le circuit. Une reprise à huis clos. La déprime. Et un fantôme sur le court, qui ne remportera pas un seul match d'ici la fin de l'année. Cette misère, le Parisien va la traîner jusqu'à l'été 2021. En douze mois, il ne remporte que trois matches. Mais depuis le mois d'août dernier, Gaël Monfils a repris des couleurs. Doucement, d'abord, puis plus franchement en ce début d'année. "J'ai bien joué depuis l'US Open, enfin un peu avant l'US Open, dit-il. C'est plus facile de pointer des périodes où on a été moins bien que les périodes où on a été bien."
Je suis arrivé, j'ai fait un bon match. Point.
Là, il serait plutôt très bien, même. Titré à Adélaïde la première semaine de janvier dès la reprise, il tourne encore à plein régime depuis le début de cet Open d'Australie. En deux matches, Monfils n'a pas perdu un set. Mieux, il n'a concédé que dix jeux au cumul de ses deux victoires contre Federico Coria (6-1, 6-1, 6-3) et Alexander Bublik (6-1, 6-0, 6-4) pour trois heures et quatre minutes passées sur le court. De la Monf' au presque parfait, à l'image de son match face à Bublik mercredi sur la John Cain Arena.
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"J'ai bien joué, je me sentais bien, j'avais forcément mon plan tactique en tête, avance le Français, invité à analyser sa deuxième sortie à Melbourne Park. Quand tu es en réussite, tu continues de la pousser jusqu'au bout. Je me sentais bien jusqu'au troisième où il surjoue un peu. Il fait des points de dingue parce que je ne joue pas si mal, je joue bien, même. Mais je n'ai pas paniqué, j'étais bien stable dans ce que je faisais, un match solide. Je suis arrivé, j'ai fait un bon match. Point."
Dans cette partie supérieure du tableau où l'absence de dernière minute de Novak Djokovic ouvre forcément des perspectives nettement moins évidentes avec le numéro un mondial, Gaël Monfils a un coup à jouer. Trois joueurs le séparent des quarts de finale, qu'il n'a atteints qu'une seule fois à Melbourne (en 2016, défaite contre Milos Raonic) : Cristian Garin, d'abord, puis éventuellement Lorenzo Sonego ou Miomir Kecmanovic. Rien de simple, mais rien d'insurmontable non plus pour ce Monfils-là.
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Gare aux cervicales

Il l'avait dit dès lundi, il refuse de se projeter trop loin. Son prochain adversaire, Cristian Garin, vient de se bagarrer pendant neuf heures en deux tours. Pas vraiment le même début de quinzaine que lui, mais Monfils n'y prête aucune attention. "Ça ne veut pas dire grand-chose, assure-t-il. Il est jeune, il est très fort physiquement et quand tu es un peu émoussé, tu vas dans des filières plus courtes. Il a gagné des gros matches donc il a de la confiance. Cristian, il est mieux classé que moi (19e, juste devant Monfils), donc il faudra bien me concentrer sur ce que j'ai à faire."
Mais jusqu'ici, tout roule pour celui qui porte l'essentiel des espoirs tricolores, comme dans pratiquement tous les Grands Chelems depuis deux-trois ans. Seule petite crainte, que cette alerte aux cervicales qui l'avait contraint à l'abandon la semaine dernière à Adélaïde contre Thiago Monteiro. "Il faut que je fasse attention à mes cervicales, on bosse tous les jours là-dessus, parce que ça peut arriver d'un seul coup ces conneries", rappelle-t-il. Il n'empêche. Le Monfils de ces derniers jours a un goût de reviens-y.
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