Comme Novak Djokovic, Stefanos Tsitsipas n'a aucun souvenir de leur finale à Roland-Garros

Novak Djokovic et Stefanos Tsitsipas ont au moins une chose en commun avant de se retrouver en finale à Melbourne dimanche. L'un et l'autre semblent souffrir de trous de mémoire à propos du même souvenir qu'ils partagent pourtant même s'il n'a pas le même goût pour les deux hommes. C'était il y a un peu moins de deux ans, à Roland-Garros. Une finale majeure, déjà. La toute première du Grec, qui avait mené deux manches à rien avant de s'incliner en cinq sets (6-7, 2-6, 6-3, 6-2, 6-4).

Avant le coup d'envoi des quarts de finale cette semaine, Djokovic avait tiré le premier, en feignant de ne pas se souvenir que Tsitsipas avait déjà une finale majeure sous le bras. "Être le seul gars restant dans le tournoi qui a gagné un Grand Chelem, bien sûr, me flatte, mais je ne pense pas que cela va faire une trop grande différence, pour être honnête, avait-il dit. Peut-être que ça le fera dans une certaine mesure, je veux dire, pour moi, mais peut-être pas pour les autres gars. Prenez Tsitsipas par exemple, qui est probablement le gars le plus expérimenté de tous les quarts de finaliste à part moi. Il a déjà disputé les phases finales d'un Grand Chelem à plusieurs reprises. Je pense qu'il n'a jamais joué de finale, non ?"

Le tout dit dans un sourire. "C'est vrai. C'est vrai. Désolé, c'est ma faute, a-t-il ensuite répliqué quand on lui a rappelé l'existence de la finale parisienne. Ce que je voulais dire, c'est que je voulais le complimenter parce que c'est quelqu'un qui me semble prêt à aller chercher le titre, et la manière dont il joue, il s'en approche de plus en plus".

Stefanos Tsitsipas a donc joué à son tour la carte de l'amnésie vendredi après sa qualification pour la finale aux dépens de Karen Khachanov. "Je ne m'en souviens pas non plus", a lancé le Grec. Vraiment ? "Non, je ne me souviens pas", a-t-il insisté une fois relancé. Dans son cas, la mémoire défaillante est compréhensible. Passé si près du sacre, il avait fini par coincer et il lui a fallu de longs mois pour digérer cet échec qui l'a marqué davantage qu'il n'a bien voulu l'admettre.

Novak Djokovic, lui, a retrouvé la mémoire depuis. Jim Courier l'a interrogé vendredi sur le court après sa demi-finale contre Tommy Paul. Qu'en garde-t-il ? "Mes souvenirs sont bons puisque j'ai gagné ce match, a-t-il plaisanté. C'était la première fois que je revenais de deux sets zéro en finale de Grand Chelem. Je me souviens d'une bataille très physique, d'une lutte psychologique aussi. J'ai beaucoup de respect pour Stefanos, pour le joueur qu'il est et je pense aussi que c'est un des gars les plus intéressants sur le circuit, sur le court et en dehors."