Open d'Australie 2023 - Boris Becker : "Djokovic écrit l'histoire du tennis sous nos yeux"

ParLaurent Vergne

Mis à jour 28/01/2023 à 11:14 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE - Novak Djokovic disputera dimanche sa 33e finale de Grand Chelem, avec au bout la possibilité d'un 22e titre qui lui permettrait d'égaler le record de Rafael Nadal. Le Serbe force l'admiration de son ancien coach, Boris Becker. A l'aube de la finale, le consultant d'Eurosport sent chez le "Djoker" cette détermination qui le hisse sur des hauteurs qui n'appartiennent qu'à lui.

Djokovic n'a laissé que des miettes à Paul : Les temps forts du match

Boris Becker ne cache pas son admiration devant ce que Novak Djokovic accomplit encore à 35 ans, alors qu'il paraît toujours aussi dominateur. L'Allemand, qui a fêté ce vendredi le 32e anniversaire de son premier titre à l'Open d'Australie, connaît particulièrement bien le champion serbe, dont il a été l'entraîneur il y a quelques années et avec lequel il est toujours en contact. Mais il arrive encore à être épaté par ce qu'il voit.

La finale Djokovic - Tsitsipas en exclusivité sur Eurosport

Alors que son ancien poulain briguera dimanche un 22e titre du Grand Chelem, le 10e à Melbourne, il s'est dit bluffé par Djokovic dans son podcast pour Eurosport Allemagne, Matchball Becker. "Je ne sais pas si un autre joueur pourra accomplir dans le futur ce que réussit Novak Djokovic, a estimé vendredi l'ancien numéro un mondial. Le Djoker écrit l'histoire du tennis sous nos yeux. Il banalise l'extraordinaire. Non, ce n'est pas normal ! C'est exceptionnel."

Open d'Australie

Mais pourquoi Mannarino, top 20 et n.1 français, n'a pas de sponsor ?

18/01/2024 à 23:22

Selon lui, il faut profiter du champion et du moment, car aussi monstrueux soit-il, Novak Djokovic n'est pas éternel. "Novak vieillit, comme tout le monde, juge Becker. Il a plus de 35 ans. Parfois, dans ce tournoi, on a pu noter qu'il avait besoin de reprendre son souffle un peu plus que d'habitude sur le court. Alors profitons tant qu'il est encore là parce qu'un jour ou l'autre, ce sera fini." Ce jour arrivera fatalement, mais au vu de ce que le Serbe a produit dans cette quinzaine et plus largement ces derniers mois, ce n'est sans doute pas pour tout de suite.

Un dernier jeu blanc et Djokovic rejoint Tsitsipas en finale

Je sens dans ce tournoi le Novak qui a envie de montrer à tout le monde qu'il est toujours le meilleur

Boris Becker considère en tout cas le dénouement de dimanche comme "une finale de rêve" entre son ancien joueur et Stefanos Tsitsipas. "Quand, en plus, la place de numéro un mondial est en jeu, on ne peut pas rêver mieux, reprend 'Boum Boum'. Tsitsipas l'a dit, c'est un rêve d'enfant pour lui. Bien sûr, pour Novak, c'est différent, il a déjà été numéro un, mais il joue pour le 22e Grand Chelem synonyme de record. Donc quoi qu'il arrive, l'histoire va s'écrire."

Il se montre plutôt confiant pour Djokovic. En tout cas, il est convaincu qu'il sera lui-même. Si Tsitsipas veut le titre, il devra aller le chercher. Sa blessure à la cuisse ? Plus un problème, pour Becker : "Il porte encore son strap à la cuisse, mais pour moi, c'est plus un rituel qu'autre chose désormais. Ça fait partie de sa routine de cette quinzaine. Mais les quatre-cinq derniers matches ont été bons, donc c'est simplement le fait de garder sa routine, si in dans le tournoi."

Surtout, Boris Becker ressent chez "Nole" cette détermination qu'il a si bien connue du temps de leur collaboration. "Il est surmotivé, dit-il. Je sens dans ce tournoi le Novak qui a envie de montrer à tout le monde qu'il est toujours le meilleur joueur du monde. Et il est très bien parti pour le faire." Pourtant, comme toujours, Djokovic a dû gérer ces deux dernières semaines des éléments extérieurs qui pourraient lui compliquer la vie. D'autres céderaient sous ce poids-là. Mais pas lui.

"Pour lui, c'est un fardeau psychologique, estime le consultant d'Eurosport. Il évolue sous une énorme pression ici en Australie. Les yeux du monde entier sont fixés sur lui. Il clive, il divise, certains l'adorent, d'autres le détestent. Mais il faut lui témoigner du respect, quoi qu'il arrive."