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OPEN D'AUSTRALIE - Caroline Garcia : "Ce n'est pas une vraie surprise…"

Rémi Bourrières

Mis à jour 23/01/2023 à 13:08 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE - Caroline Garcia n'a éludé aucune question, même les plus fâcheuses, après son élimination en huitièmes de finale face à Magda Linette ce lundi à Melbourne. La Française, bien qu'évidemment triste et déçue, a expliqué n'avoir pas été vraiment surprise de craquer ainsi face à la pression tant ses sensations, depuis le début du tournoi, n'étaient pas optimales.

Première balle en berne et incapacité à retourner : Garcia asphyxiée par Linette

Finalement, c'est peut-être elle la moins étonnée de tous. Son élimination en huitièmes de finale de l'Open d'Australie face à Magda Linette, 45e mondiale et qui n'avait encore jamais atteint à 30 ans une deuxième semaine en Grand Chelem, alors qu'elle-même est 4e et était considérée comme une sérieuse prétendante au titre, a constitué ce lundi un vrai coup de tonnerre, ou pas loin, aux yeux des observateurs. Mais Caroline Garcia a expliqué ensuite qu'elle n'était pas tellement surprise de la tournure des événements, considérant les mauvaises sensations qu'elle traînait depuis le début de la quinzaine.
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Garcia déçue et frustrée : "J’étais tendue depuis le début du tournoi"

"Aujourd'hui, j'ai eu du mal à garder mes émotions sous contrôle et à me libérer, a-t-elle déclaré, confirmant ce que tout le monde avait effectivement pu constater. Ce qui me chagrine le plus, c'est de n'avoir pas pu mettre en place mon jeu vers l'avant car au final, je ne suis pas beaucoup montée au filet. Je n'ai pas réussi à me lâcher. Mais on ne peut pas dire que ce soit une vraie surprise car j'avais déjà eu du mal à le faire lors de mes matches précédents. C'était passé en me battant. Mais cette fois, ça n'a pas suffi, aussi parce que Linette a su aller chercher son match."

Pas de bonnes sensations depuis le début du tournoi

Évidemment "déçue" mais néanmoins lucide et tout à fait encline à s'exprimer avec sincérité et sans faux-fuyants, la Française a pointé du doigt le manque de sensations qu'elle aura éprouvé tout au long du tournoi, en match comme elle le dit mais aussi, de manière moins visible, à l'entraînement.
"Ces derniers jours, c'était un peu mieux mais au début, c'était hyper tendu. Ceux qui sont avec moi le sentaient bien. En match, ça s'est vu que j'étais tendue, même à cran par moments. J'ai eu des matches compliqués. Fernandez, c'était compliqué. Siegemund, c'était compliqué. J'ai réussi à les battre et c'est déjà positif. Simplement, aujourd'hui, le niveau que j'ai pu produire n'a pas suffi."
Ça n'a pas suffi aussi et surtout parce que contrairement aux précédents matches qu'elle évoque ici, "Caro" n'a pas pu, cette fois, compter sur son service pour la tirer d'affaire. Avec un tout petit 49% de premières balles, autant de double-fautes que d'aces (3), la Lyonnaise a été privée de ce qui est peut-être son arme principale. Pas forcément celle qui lui rapporte le plus de points, mais celle qui la rassure le plus dans les moments chauds. Partir au front sans son plus fidèle lieutenant, forcément, ça angoisse. Et ça rejaillit sur tout le reste.
Le statut de favorite, c'est un des paramètres avec lesquels je suis encore un peu moins à l'aise
Mais là encore, la N.4 mondiale – elle pourrait redescendre N.5 si Sabalenka atteint au moins les demies – ne tombait pas vraiment de l'armoire. "Le service, j'ai eu du mal à le stabiliser à l'entraînement. Même à Adelaïde (où elle avait été éliminée en quarts par Belinda Bencic, NDLR), ça n'était pas très régulier. Alors, on ne va pas dire que je suis complètement surprise qu'il ait fini par craquer sous la pression. Et quand mon service ne passe pas, ça finit par me rentrer dans la tête. Un peu trop…"
Pression, le vilain mot est lâché. Numéro 4 mondiale mais deuxième joueuse la mieux classée du tableau après les éliminations d'Iga Swiatek et Ons Jabeur, meilleure joueuse du monde sur l'ensemble de sept derniers mois ponctués notamment par sa demi-finale à l'US Open et son titre au Masters, Caroline Garcia ne pouvait pas vraiment se cacher. Oui, elle était bel et bien considérée comme l'une des principales au titre. Oui, elle le savait. Et oui, ça pesait.
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"Garcia doit apprendre à vivre avec ce nouveau statut"

"Le statut de favorite, c'est un des paramètres avec lesquels je suis encore un peu moins à l'aise, a-t-elle admis. Il faut que je continue à travailler pour mieux gérer ça. En dehors de la pression extérieure, je m'en mets moi-même beaucoup, mes propres attentes sont très élevées et c'est peut-être là où je me tire une balle dans le pied. C'est à moi de trouver le bon équilibre."
Si la Française admet qu'il lui faudra un peu de temps pour digérer, la perspective de pouvoir enchaîner très vite avec "son" tournoi lyonnais (30 janvier-5 février) va l'aider à se projeter vers autre chose. Surtout, elle refusait de quitter Melbourne en broyant du noir. Et trouvait même la force de plaisanter de sa déconfiture auprès des journalistes lui demandant s'il fallait qualifier sa défaite de "coup d'arrêt", de "claque" ou d'autre chose ?
"Mais je suis en train de me faire enterrer, là !, répliquait-elle en riant. Non, c'est juste une défaite en huitième de finale de l'Open d'Australie. Ça ne remet rien en cause. Quand on perd, on a l'impression qu'on n'a rien fait de bien alors que ce n'est pas complètement juste. Tout n'était pas à jeter, même si j'ai moi-même tout envie de balancer à la poubelle pour l'instant. Je fais une deuxième semaine en n'étant pas très bien, cela reste une expérience à prendre. Maintenant, il faut juste que j'arrive à me détendre ou à lâcher du lest quand ça ne se passe pas très bien."
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