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Bercy à visage découvert

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 01/11/2012 à 15:37 GMT+1

Comme chaque année, Bercy est dépendant du calendrier et du ménagement des meilleurs joueurs. L'élimination de Novak Djokovic, avec les forfaits de Rafael Nadal et Roger Federer, montrent un peu plus que l'édition 2012 n'y fait pas exception. Et qu'il est temps que le Masters 1000 parisien trouve une nouvelle place dans le calendrier.

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Crédit: Reuters

Les années se suivent et se ressemblent à Bercy. Chaque année, la sempiternelle question sur la présence à Paris des meilleurs joueurs en fin de saison est battue en brèche. A chaque fois les espoirs sont de mise et souvent les forfaits jettent un froid sur le tournoi. Et 2012 ne fera pas exception et n'est même pas loin d'être l'édition la plus ouverte car, après seulement trois jours de compétition, il n'y a plus de trace de trois des quatre meilleurs joueurs du moment.
Après les forfaits de Rafael Nadal et de Roger Federer, et l'élimination précoce de Novak Djokovic, seul Andy Murray tient désormais la baraque en restant le dernier représentant du Big Four en lice. Après la confirmation de sa participation, Djokovic a finalement écourté son tournoi en sortant dès le deuxième tour, retourné comme jamais par Sam Querrey alors que le Serbe menait 6-0, 2-0. Étonnante, et pourtant bien réelle, cette sortie de route n'a pas fini de faire couler de l'encre sur les causes de ce soudain retournement de situation, voire de ses intentions plus ou moins légitimes de lâcher le morceau face à l'Américain qui n'avait gagné, jusque là, qu'un seul set lors de leurs quatre premières rencontres.
Mathieu: "Cela ne me surprend qu'à moitié"
"Cela ne me surprend qu'à moitié, a estimé Paul-Henri Mathieu. Après il faut relativiser : il est sûr de finir numéro un mondial. Il joue le Masters la semaine prochaine. Je n'ai pas eu l'impression que sa défaite l'ait beaucoup atteint. Si?" Silence dans l'assistance. Silence aussi de l'organisation, qui se serait passé d'un tel événement dans l'événement. Car, mine de rien, il fallait remonter à Miami en mars 2010 pour voir disparaître Novak Djokovic dès son match d'ouverture en Masters 1000. Cela ne lui était en tout cas jamais arrivé cette saison où qu'il soit. Sans parler du fait qu'il restait sur cinq finales de suite, dont deux titres à Pékin et Shanghai...
Jusqu'ici, seuls Fabrice Santoro et Paul-Henri Mathieu avaient réussi à battre Djokovic d'entrée de tournoi à Bercy. Liste à laquelle s'ajoute désormais Sam Querrey qui n'était pas peu fier de son exploit. "A 6-0, 2-0, la situation est devenue gênante, a-t-il raconté sourire aux lèvres. J'avais honte car j'avais promis à mon kiné et ma petite amie de marquer au moins deux jeux. Alors j'ai lâché mes coups, je suis devenu plus agressif et j'ai commencé à renverser la situation." Rien d'anormal en fin de compte ? "Il allait bien. Il se battait beaucoup. Il n'a peut-être pas joué son meilleur tennis. J'ai quand même réussi à faire des coups excellents lors des balles importantes. Mais je crois aussi qu'il a un plus gros poisson à attraper que moi la semaine prochaine."
Llodra: "Le tournoi est loin d'être dépeuplé!"
En tout cas, Guy Forget ne pourra pas reprocher l'absence de Novak Djokovic qui est, avec Andy Murray, le membre du Big Four qui honore le plus Paris-Bercy. Malgré un calendrier aussi chargé qu'intense, et peut-être soucieux de toucher une prime promise en cas de présence à tous les Masters 1000 de l'année, le Serbe comme l'Ecossais n'ont pas raté une édition depuis leur première participation (en 2005 pour le premier et en 2006 pour le second). Cela n'empêche pas les imprévus : l'an passé déjà, après une saison pleine de réussite, un Djokovic mal en point avait déclaré forfait juste avant de jouer un quart de finale face à Jo-Wilfried Tsonga. Si cela peut faire grincer les dents des organisateurs, l'élimination de Djoko cette année fait en tout cas les affaires de Milos Raonic, prochain adversaire de Sam Querrey en huitième de finale, puis celles de Juan Martin Del Potro qui s'attendait à jouer face au futur numéro un mondial en quart de finale.
"Il faut voir aussi que cela ouvre un peu le tableau, relativise Michael Llodra. Pour nous aussi Français, ça permet d'espérer aller plus loin. Mais il reste quand même de gros joueurs. Le tournoi est loin d'être dépeuplé !" "J'étais chaud dès le début pour bien finir ma saison ici. Avec le retrait de Federer, ça me donne encore plus l'envie de bien faire", jubilait encore Gilles Simon mercredi soir, loin d'être traumatisé par l'élimination de Djokovic. Avant une refonte du calendrier de l'ATP pour 2014, finir sa saison à Paris est encore un luxe que Bercy offre aux Français pour le moment. Mais peut-être plus pour longtemps.
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