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Pennetta : "La victoire de Raducanu à l'US Open ? Ce n'est pas bon pour le tennis féminin"

Maxime Battistella

Mis à jour 22/10/2021 à 13:24 GMT+2

Alors qu'une pluie d'éloges a accompagné le sacre surprise d'Emma Raducanu lors du dernier US Open, Flavia Pennetta a un avis différent. Dans un entretien accordé au Corriere della Sera, l'ex-joueuse italienne, titrée également à l'US Open en 2015, a estimé qu'une telle aventure n'aurait pas été possible de son temps, et qu'elle était révélatrice d'un tennis féminin en mauvaise état.

Emma Raducanu

Crédit: AFP

C'est une voix discordante dans un concert de louanges adressées à Emma Raducanu depuis sa folle épopée new-yorkaise. Et pas n'importe laquelle. Celle d'une ancienne championne en Grand Chelem, d'ailleurs elle-même couronnée à l'US Open, un sacre qui a marqué l'apogée de sa carrière et en a provoqué la fin. Invitée à s'exprimer dans le Corriere della Sera sur le titre surprise de la jeune Britannique, Flavia Pennetta s'est montrée beaucoup moins enthousiaste que la plupart des observateurs, des médias et des marques.
Pour l'Italienne, cette aventure de 10 matches sans perdre le moindre set des qualifications à la finale est l'ultime preuve par l'absurde de la mauvaise santé de son sport. "Je n'aime pas ça. Ce qui se passe, cette très forte discontinuité (dans les résultats et les joueuses titrées en Grand Chelem, NDLR) n'est pas bon pour le tennis. A mon époque, qu'une jeune fille issue des qualifs, comme Emma Raducanu à New York, gagne le titre par la suite, ça n'aurait jamais pu arriver", a-t-elle expliqué.

Pennetta était pourtant elle-même une "surprise" de Flushing

Pennetta n'est pas la première à pointer du doigt l'extrême imprévisibilité du tennis féminin qui rend difficile le phénomène d'identification pour le public à des stars régulières dans leurs performances. "Le charisme manque, donc le tennis féminin est difficile à vendre", a d'ailleurs ajouté celle qui partage aussi la vie de Fabio Fognini.
Mais il y a quelque chose de paradoxal à ce que l'Italienne utilise cet argument alors que son parcours à New York voici six ans fut lui aussi une surprise de taille : elle n'était "que" 26e joueuse mondiale et n'avait jamais joué de finale de Majeurs avant. Reste que l'immense domination exercée alors par Serena Williams, qui avait justement manqué le Grand Chelem calendaire à Flushing, donnait une image de stabilité au circuit féminin.
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