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Le show Benneteau

Eurosport
ParEurosport

Publié 01/06/2008 à 07:15 GMT+2

Éreinté de sa précédente victoire du 2e tour la veille, Julien Benneteau a réussi la performance de se qualifier avec brio, samedi, pour les huitièmes de finale de Roland-Garros. Un succès décroché face à Robin Soderling après plus de 2h30 d'un jeu specta

ROLAND-GARROS - 3e TOUR
Julien Benneteau (FRA) bat Robin Soderling (SUE) 1-6, 7-6(6), 6-0, 6-1
Prochain adversaire: Federer
Du bon, du beau, du grand Benneteau ! Voilà qui fait plaisir à voir. Le tennis français ne s'était pas porté aussi bien à Roland-Garros depuis 1971 et l'époque des Georges Goven, Pierre Barthes, Patrick Proisy, Patrice Dominguez et François Jauffret. Un vrai bonheur. Victorieux du Suédois Robin Soderling avec brio, le Tricolore a fait une nouvelle fois sensation sur le Suzanne-Lenglen en se qualifiant pour les huitièmes de finale où le Suisse Roger Federer l'attend de pied ferme.
Bien plus qu'une simple victoire. Benneteau récolte par ce résultat les fruits d'une grosse préparation. Habitué à passer les deux premiers tours en cinq sets, "Big Ben" avouait être "entamé physiquement" avant son duel du jour. Et c'est vrai, du physique, le Français en a manqué terriblement dans son premier set, complètement dominé par le Suédois. Un 6-1 dans les dents. Un score qui a fait mal à l'égo de Benneteau qui a aussitôt repris sa marche en avant.
Comme un "grand"
Comme face au Colombien Alejandro Falla au 2e tour, "Bennet" a régalé le public parisien en accrochant son adversaire au tie-break, exactement sur le même score (8-6). A ce moment là, Robin Soderling ne pensait certainement pas avoir remporté ses derniers points du match. Tel un rouleau compresseur, inarrêtable, Benneteau a balayé le court de son talent. On dit que les "grands" sont aidés par la chance. Le Français est sûrement l'un d'entre eux.
Lignes, filets gagnants, amorties, angles impossibles. Benneteau a tout tenté. Et ça a parfaitement fonctionné. Un jeu bien huilé que le Suédois n'a jamais inquiété. Le 6-0 des familles décroché dans la 3e manche a eu le don d'agacer l'adversaire du Français, qui a cherché la moindre occasion pour en faire des tonnes. Un manque de fair-play qui en est devenu ridicule au fil des jeux perdus. Dix au total, avant que le Suédois ne sauve ce que l'on peut encore appeler "l'honneur". Pathétique au point de ne pas serrer la main du vainqueur, le Suédois n'a récolté que les hués du public... et la défaite dans ce 3e tour.
Strip-tease improvisé
Une chose est sûre: Benneteau est sorti grandi de cette nouvelle bataille. Bras au ciel puis bise à la terre battue, le Français n'a pas fait semblant et a ouvert son coeur au public. Benneteau a tout donné. Au sens propre du terme. Le t-shirt d'abord, les chaussures ensuite. Samedi, les spectateurs du Suzanne-Lenglen ne sont pas venus pour rien. "Merci, je n'aurais pas gagner sans vous" , a-t'il lâché au micro du speaker. Une déclaration qui a fait évidemment recette.
Le prochain rendez-vous est pris. Le Suisse Roger Federer, tombeur de Mario Ancic (6-3, 6-4, 6-2), se dressera sur la route du tricolore, en huitièmes de finale. Un stade qu'il avait déjà atteint en 2006 et qui lui avait plutôt bien réussi avec une qualification pour les quarts, son meilleur résultat jusqu'ici à Roland-Garros. Sauf qu'il est évident que cette fois ce sera une autre paire de manches face au numéro un mondial.
SES DECLARATIONS : "C'est formidable, j'ai vécu des moments incroyables avec le public. On était en communion. Je suis supporter de l'OM et c'était comme un petit Vélodrome. Ce n'étaient pas que des "Allez Julien". Ils ont chanté, fait la ola... Je n'avais aucune envie de les quitter à la fin du match. Je suis resté longtemps sur le court. Ça aide à tenir. Je ne sais pas si, dans un autre contexte, j'aurais réussi à revenir de 4-6 au tie-break comme aujourd'hui. Contre Federer je n'aurai rien à perdre. Mais je ne vais pas y aller en touriste. Ça va être exceptionnel, contre le meilleur de tous les temps. Comme un France-Brésil en foot ou un France-All Blacks en rugby.
J'ai l'occasion peut-être de vivre (en cas de victoire) la plus grande joie de ma vie. Il faut y croire, c'est possible même si ça va être très compliqué."
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