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Gonzalez face à Söderling

Eurosport
ParEurosport

Publié 05/06/2009 à 10:15 GMT+2

Si Roland-Garros est un tournoi bling-bling que Boum Boum (Boris Becker) n'a jamais remporté, Fernando Gonzalez et Robin Söderling ont les moyens d'y frapper un grand coup en atteignant la finale de l'édition 2009. Coup droit contre coup droit, l'heure des cogneurs a sonné...

ROLAND-GARROS - Tableau messieurs - Demi-finales
Fernando Gonzalez (CHI, 12) - Robin Söderling (SUE, 23)
Face-à-face : 4/3 pour Gonzalez.
2007 Chpt du monde par équipes, terre battue : Gonzalez 4-6, 7-5, 6-4
2007 MS Indian Wells, dur, 2e tour: Gonzalez 7-6(4), 7-6(2)
2006 MS Canada, dur, 1er tour : Gonzalez 6-3, 4-6, 6-2
2006 MS Monte Carlo, terre battue, 3e tour: Gonzalez 6-2, 3-1, abandon
2006 MS Indian Wells, dur, 1er tour: Soderling 6-4, 6-0
2004 US Open, dur, 1er tour : Söderling 6-4, 7-6(3), 6-7(4), 6-1
2004 Marseille, dur, 1/4, Soderling 7-6(5), 6-3
SODERLING, LE REVEIL SUEDOIS
Cela ne fait pas dring, cela ne fait pas le bruit d'une biscotte, cela fait plutôt un bruit sourd dans la raquette: voici le nouveau réveil suédois, version Robin Söderling à Roland-Garros. Rafael Nadal, mais aussi David Ferrer et Nikolay Davydenko ont été pris en sursaut par les coups de grande envergure de Robin. Pour comprendre le tennis de ce demi-finaliste surprise, il faut oublier les anciennes gloires du tennis suédois. Ne pensez pas au jeu froid du métronome Bjorn Borg, les analyses de Mats Wilander, les lifts de Jonas Svensson et Joachim Nyström, mais souvenez-vous du météore Mickaël Pernfors en 1986 et, surtout, plus près de nous pensez à Pim-Pim, Joachim Johansson. Son compatriote privilégiait la puissance, notamment de son service (blessé à l'épaule, il a depuis pris une retraite avancée). Robin ne tape pas aussi fort dans la balle mais son grand gabarit lui permet de faire tomber la balle de très haut (1.93m), et de ne pas craindre les lifts des terriens. Celui de Nadal est ainsi redescendu de plusieurs étages.
Depuis six mois, Robin travaille avec Magnus Norman, un autre Suédois dans la lignée des relanceurs toniques, et Robin a trouvé la distance. Avec les balles et avec lui-même Norman, c'est un ancien finaliste du "French" (2000, battu par Kuerten), lui apporte son expérience et son sens psychologique : "Avant de bosser avec Robin, on a réalisé un audit sur ce qu'il fallait lui faire travailler. Le mental est apparu comme une priorité. On a donc beaucoup parlé, échangé. Avant, il était comme un adolescent sur le court. Aujourd'hui, c'est un homme. Il est devenu un combattant qui garde son sang-froid." Peu enclin à aller voir au filet ce qu'il se passe, il déploie depuis le début du tournoi un tennis percutant, qui penche légèrement côté coup droit. Sa capacité à relancer, avec son geste très ample, a surpris les joueurs plus explosifs et plus rapides (Ferrer, Davydenko et Nadal).
LA DÉCLARATION :
Robin Söderling : "Si certains ne m'aiment pas, je n'y peux rien. Moi je me concentre sur mon jeu, je suis là pour jouer au tennis et non pour me faire des amis. Je me moque d'être connu"
A SAVOIR : Rafael Nadal a battu Robin Söderling 6-1, 6-0 à Rome cette année mais le scénario du match ne correspondait pas au score. Nadal avait dit lui même en conférence de presse : "Cela a été très difficile, j'aurai pu perdre 1-4 dans la première manche."
. Robin a gagné deux de ses trois tournois en France, à Lyon (2004 et 2008).
. Les Suédois en finale à Roland-Garros : Bjorn Borg (vainqueur en 1974, 1975, 1978, 1979, 1980 et 1981).
Mats Wilander (vainqueur en 1982, 1985 et 1988, finaliste en 1983 et 1987).
Sven Davidson (vainqueur en 1957, finaliste en 1955 et 1956)
Mikael Pernfors (finaliste en 1986)
Stefan Edberg (finaliste en 1989)
Magnus Norman (finaliste en 2000)
GONZALEZ, LE MARTEAU CHILIEN
Fernando Gonzalez, ce n'est pas le coup de griffe de l'illustre Marcelo Rios, c'est un coup droit sauvage, dompté depuis quelques années pour le plus grand bonheur du Chili. Dans le sillage de Nicolas Massu, moins puissant comme le nom ne l'indique pas, Fernando s'est taillé un joli palmarès, avec en prime une finale de Grand Chelem en Australie (2007). Sur terre, Fernando rafle tout ce qui dépasse (7 titres sur 10) dans les compétitions mineures à Viña del Mar par exemple. Avec Massu, il est devenu une idole depuis leurs médailles Olympiques ramenées d'Athènes 2004 (bronze en double, or pour Massu), et Pékin (Argent en simple). Depuis 2004, Fernando navigue entre la 25e et la 5e place mondiale qu'il a atteint pendant près de six mois en 2007. Sur dur, son enchaînement service-coup droit fait des ravages. A Roland-Garros, en trois sets gagnants, il a connu trois désillusions en 2001, 2004 et 2007. Sinon, les joueurs qui l'ont sorti sont tous des références : Gustavo Kuerten, Juan Carlos Ferrero, Roger Federer (2008 et 2005) et Novak Djokovic l'an dernier.
A Paris cette année, Fernando s'est montré intraitable, confirmant ses bons résultats sur terre à Rome et Barcelone (deux fois demi-finales). Le match référence, c'est celui contre Andy Murray. Pendant un set et demi, Fernando a assommé l'Ecossais, N.3 mondial de ses coups droits de maréchal-ferrant. Ensuite, il a accusé le coup sans toutefois perdre le contrôle de la partie. Son revers à une main lui permet aussi d'accélérer. Physiquement, il est loin d'avoir atteint ses limites puisqu'il est celui qui a passé le moins de temps sur le court 08h33. Pas de match en cinq sets titanesques comme celui livrés face à Richard Gasquet à Melbourne. A presque 29 ans, il est peut-être le plus âgé des demi-finalistes (le plus âgé depuis Tim Henman en 2004), mais il compte retrouver ses jambes de 17 ans. En 1998, il avait remporté le titre juniors.
LA CLEF DU MATCH
La grande question pour Gonzalez est la suivante: combien de temps peut-ile frapper son coup droit avec la même intensité ? Le geste de Robin Söderling est plus ample, mais il est moins forcé. Cela semble prendre moins d'énergie sur la durée d'un match. Le Suédois prend aussi la balle plus tôt. Le duel sera évidemment dans la diagonale revers, mais aussi dans la profondeur.
A SAVOIR: Luis Ayala est le dernier Chilien qui a atteint la finale Porte d'Auteuil en 1958 et 1960. Il était demi-finaliste en 1959.
. 7 représentants du continent sud-américain ont déjà atteint au moins une finale à Roland-Garros depuis l'ère open : Guillermo Vilas (ARG), Victor Pecci (PAR), Andres Gomez (EQU), Gustavo Kuerten (BRE), Guillermo Coria (ARG), Gaston Gaudio (ARG) et Mariano Puerta (ARG).
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