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Nadal, après prolongations

Eurosport
ParEurosport

Publié 19/05/2009 à 18:00 GMT+2

A Madrid, Rafael Nadal a disputé face à Novak Djokovic, selon l'ATP, le match en 2 sets gagnants le plus long depuis le début de l'ère Open (04h03). Une habitude pour le N.1 mondial. D'ailleurs, avec le Majorquin, plus ça dure, plus c'est beau. Pensez : Roland-Garros, c'est en 3 sets gagnants...

ROLAND-GARROS J-6
Rafael Nadal sait prolonger le plaisir. Et la plupart du temps, cela lui réussit. Depuis 2004, l'Espagnol a joué 17 matches d'une durée proche ou dépassant 3h30 qui ont marqué les esprits. Il n'en a perdu que trois, deux face à Roger Federer (à Miami en 2005 et à Wimbledon en 2007) et un face à Lleyton Hewitt (Open d'Australie en 2005). A Madrid, le N.1 mondial a donné une nouvelle dimension au format des matches de Masters 1000 en venant à bout de Novak Djokovic au terme d'un duel acharné de 4h03 (243 minutes). Il faut certainement remonter aux longues fins de set des époques pré-jeu décisif pour trouver les fossiles d'un match en deux sets gagnants aussi long. Sur le site officiel de l'ATP, on confirme que l'on n'avait jamais vu ça depuis le début de l'ère Open.
A Madrid, on n'avait pas autant vibré depuis...2005 et la victoire de Rafael Nadal sur Ivan Ljubicic en cinq sets et 233 minutes. Depuis 2007 même les finales de Masters 1000 se jouent en trois sets gagnants, mais cela n'empêche visiblement pas Nadal de jouer les prolongations. Face à Djokovic, il a offert l'éventail des moments de tennis inoubliables que son tennis autorise. Nadal et son tennis à réaction, c'est le spectacle assuré face à un joueur capable de prendre le jeu à son compte. Federer et Djokovic sont de ceux-là.
14h41 passé sur les courts à Roland-Garros en 2008
Quelle que soit la configuration, sur terre ou sur dur, quelle que soit la forme du jour et le scénario du match, Nadal n'a jamais eu peur d'exploiter ce qui fait l'essence du tennis : l'absence de limite temporelle. Un match qui s'éternise, version Santoro-Clément, c'est une berceuse d'Henri Salvador, version Nadal, c'est du Nirvana. Djokovic connaît la chanson et il a souvent donné l'impression d'être essoufflé au premier refrain (défaites à Roland-Garros 2007 en 143 minutes, à Hambourg 2008 en 183 minutes, à Roland-Garros 2008 en 169 minutes et à Monte-Carlo 2009 en 163 minutes).
Le disque dur de la carrière de Nadal, 22 ans, sature déjà de matches mémorables. Le propre du Majorquin étant de maintenir l'intensité de ses frappes tout au long d'une partie, l'adversaire ne peut vivre cela que comme un crescendo. Les deux dernières finales de Wimbledon ont été de cet ordre-là, les deux derniers matches de Nadal à l'Open d'Australie aussi. Avec ici, le bonus de l'exploit physique d'enchaîner 9h29 de jeu (569 minutes) et dix sets en trois jours. A Chennaï, en 2007, il avait frôlé son actuel record face à l'ami Carlos Moya en demi-finale (233 minutes, soit 3h55) mais il s'était effondré en finale devant Mikhail Youzhny (0-6, 1-6). Presque une anomalie. Plus tôt encore, on repense à ses duels contre Federer et Guillermo Coria à Rome, où il avait évité de peu la défaite en imposant un rythme infernal dans les derniers jeux. Ou encore ce match quasiment initiatique contre Lleyton Hewitt à Melbourne perdu après 3h53 de combat haletant de fond de court. Il n'avait que 19 ans. Reste à citer un des matches les plus difficiles joués à Paris face à Paul-Henri Mathieu en 2006 avec près de 5 heures (293 minutes) de frappes sans concession sur le court Philippe-Chatrier à Roland-Garros.
17 "PROLONGATIONS" DE NADAL
2009, M1000 Madrid, demi-finale : bat N.Djokovic (SRB/N.3) 3-6, 7-6, 7-6 en 243 minutes
2009, Open d'Australie, finale : bat Roger Federer (SUI/N.2) 7-5 3-6 7-6(3) 3-6 6-2 en 259 minutes (finale la plus longue de l'histoire du tournoi)
2009, Open d'Australie, demi-finale : Fernando Verdasco (ESP/N.15) 6-7(4) 6-4 7-6(2) 6-7(1) 6-4 en 310 minutes
2008, Wimbledon, finale : bat Roger Federer (SUI/N.1) 6-4 6-4 6-7(5) 6-7(8) 9-7 en 288 minutes
2008, Chennaï, demi-finale : bat Carlos Moya (ESP/N.17) 6-7(3) 7-6(8) 7-6(1) en 235 minutes
2007, Wimbledon, finale : battu par Roger Federer (SUI/N.1) 6-7(7) 6-4 6-7(3) 6-2 2-6 en 225 minutes
2007, Rome, demi-finale : bat Nikolay Davydenko, (RUS/N.4) 7-6(3) 6-7(8) 6-4 en 219 minutes
2007, Open d'Australie, 4e tour: bat Andy Murray (GBR/N.16) 6-7(3) 6-4 4-6 6-3 6-1 en 231 minutes
2006, Wimbledon, 2e tour : bat Robert Kendrick (USA) 6-7(4) 3-6 7-6(2) 7-5 6-4 en 226 minutes
2006, Roland-Garros, 3e tour : bat Paul-Henri Mathieu (FRA) 5-7 6-4 6-4 6-4 en 293 minutes
2006, MS Rome, finale : bat Roger Federer (SUI/N.1) 6-7(7) 7-6(5) 6-4 2-6 7-6(5) en 305 minutes
2005, MS Madrid, finale : bat Ivan Ljubicic (CRO/N.12) 3-6 2-6 6-3 6-4 7-6(3) en 233 minutes
2005, Roland Garros, finale : bat Mariano Puerta (ARG) 6-7(6) 6-3 6-1 7-5 en 204 minutes
2005, MS Rome, finale : bat Guillermo Coria (ARG) 6-4 3-6 6-3 4-6 7-6(6) en 314 minutes
2005, Open d'Australie, 4e tour : battu par Lleyton Hewitt (AUS/N.3) 5-7 6-3 6-1 6-7(3) 2-6 en 233 minutes
. 2e tour, bat Mikhail Youzhny (RUS) 6-1 4-6 4-6 7-5 6-3 en 217 minutes
2004, MS Miami, battu par Roger Federer (SUI/N.1) 6-2 7-6(4) 6-7(5) 3-6 1-6 en 223 minutes
LES AUTRES MARATHONIENS
On ne vante pas assez l'endurance de Roger Federer, capable lui aussi de préserver une qualité de jeu très élevée pendant cinq sets. Contrairement à Nadal, qui garde plus ou moins la même cadence, le Suisse adapte son niveau aux temps forts de la partie. D'où certainement les problèmes connus devant Nadal, qui n'a pas de temps faible... Dans un registre similaire à celui du Majorquin, Andy Murray est en train de trouver ses marques. Physiquement, il connaît encore des variations de forme dans une seule épreuve, mais son jeu le pousse à travailler sa résistance. On attend encore de savoir ce que peut produire Fernando Verdasco, étonnant en Australie mais discret depuis. Pour lui, il semblerait que l'impatience soit le frein essentiel. Un autre Espagnol, David Ferrer possède le profil du joueur inépuisable, qui ne rechigne pas à courir deux fois plus que l'adversaire pour ramener le point. On pense aussi à Gaël Monfils, que le style de jeu défensif amène à rester longtemps sur le court, mais qui doit encore prouver qu'il peut tenir en cinq sets face à un joueur comme Nadal...
NADAL A ROLAND-GARROS
Combien de temps faut-il à Rafael Nadal pour gagner Roland-Garros ?
. Roland-Garros 2008 :Temps total = 881 minutes (14h41), soit 126 minutes en moyenne par match.
Détail : 154 (minutes au premier tour) + 114 + 118 + 114 + 104 + 169 + 108
. Roland-Garros 2007 : Temps total = 994 minutes (16h34), soit 142 minutes en moyenne par match.
Détail : 139 + 113 + 141 + 141 + 122 + 148 + 190
. Roland-Garros 2006 : Temps total = 1201 minutes (20h), soit 171, 5 minutes en moyenne par match.
Détail: 128 + 118 + 293 + 197 + 114 + 169 + 182
. Roland-Garros 2005 : Temps total = 1015 minutes (17h), soit 145 minutes en moyenne par match.
Détail : 105 + 111 + 109 + 191 + 128 + 167 + 204
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