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Tsonga n'a rien laissé

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 26/05/2010 à 23:22 GMT+2

Jo-Wilfried Tsonga a conclu rapidement avant la pluie son 2e tour à Roland-Garros face à son pote Josselin Ouanna 6-0, 6-1, 6-4. Déception pour Josselin, confiance accumulée pour Jo-Wilfried qui sera opposé au Néerlandais Thiemo De Bakker.

Tsonga

Crédit: Eurosport

ROLAND-GARROS - 2e tour messieurs
Jo-Wilfried Tsonga (FRA, 8) bat Josselin Ouanna (FRA) : 6-0, 6-1, 6-4.Prochain adversaire : De Bakker
Thiemo de Bakker (NED) bat Guillermo Garcia-Lopez (ESP/N.32) 6-3, 3-6, 7-6 (7/5), 7-5
"Ça va être compliqué, car c'est un bon pote. Ce sera un match assez particulier"... Avant le début des hostilités, Jo-Wilfried Tsonga avait conscience qu'il n'est jamais évident de jouer contre un ami. Réuni ensembles au pôle France de Poitiers, à l'INSEP et au Centre national d'Entrainement, Jo-Wilfried Tsonga et Josselin Ouanna ont, avec Gaël Monfils, fait les 400 coups au cours de leur adolescence. Pour cette raison qu'il n'était pas évident pour les deux hommes de se libérer, de revêtir le costume de tueur, souvent nécessaire sur un court.
JWT est cependant rapidement passé outre l'amitié qui les lie. Après une entame de match un peu timide, trois balles de break sauvées d'entrée sur son engagement, le protégé de Winogradsky, soulagé, a par la suite lâché les chevaux pour rendre une copie quasi-parfaite. Alors que les deux hommes présentent à peu près les mêmes caractéristiques, un gros service, un coup droit surpuissant, le numéro un tricolore a fait la preuve qu'il n'évoluait pas vraiment dans la même catégorie. "J'aurais préféré jouer quelqu'un d'autre mais c'est le jeu. C'était dans mes objectifs de rentrer dans le match avec beaucoup d'intensité en le prenant tout de suite à la gorge et en ne le laissant pas évoluer.. Je ne me pose pas la question de savoir qui j'ai en face. Quand je suis entré sur le terrain c'était tout simplement pour jouer et gagner", a-t-il ainsi reconnu, faisant la preuve qu'il avait su mettre ses sentiments de côté.
"Même en tapant pas trop mal je n'arrivais pas à faire de jeu. Ca m'a un peu tendu. Il tapait très bien. Avec mon coup droit je ne lui faisais pas mal du tout. J'avais l'impression d'être un peu son pigeon. Il ne m'a pas laissé un instant revenir dans le match. Il défendait bien, il avait du jus. J'avais l'impression que mon jeu lui convenait parfaitement aujourd'hui", ne pouvait que constater Ouanna à l'issue du match. Alors que ses attaques de fond de court manquaient de précision et d'agressivité, Tsonga s'est, quant à lui, tout au long du match transformé en véritable rouleau compresseur, écrasant tout sur son passage et ne laissant pas une seconde répit. 50 coups gagnants pour seulement 17 fautes directes, seulement 14 points concédés sur son engagement, 12 montées victorieuses sur 15... Tout est dit. De match, il n'y eut pas. Entre le manque de d'expérience et une nervosité évidente, Ouanna n'a jamais réussi à se mettre à la hauteur de l'événement, réalisant de plein fouet ce qui le sépare encore d'un membre du Top 10.
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