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Serena Williams n'a pas encore réussi son Roland-Garros 2013

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 07/06/2013 à 09:39 GMT+2

Du premier tour 2012 raté à la finale de 2013, la progression de Serena Williams est impressionnante sur la terre battue parisienne. Mais tout autre résultat que le gain du titre en finale de Roland-Garros face à Maria Sharapova serait une déception.

Serena Williams

Crédit: Reuters

"Serena Williams, qu'est-ce qui a changé cette année ?" Réponse de l'intéressée: "Je n'ai pas perdu au premier tour." Il est vrai que sa réponse en conférence de presse peut sembler quelque peu sommaire et un brin réducteur, pourtant elle est très sérieuse. Hyper concentrée, sans doute comme jamais jusqu'aux salles de conférence de presse, l'Américaine de 31 ans est focalisée sur son objectif de gagner "à tout prix" ce titre parisien qui lui échappe depuis 2002. Depuis sa première journée de compétition réussie face à la Géorgienne Anna Tatishvili, battue 6-0, 6-1, la numéro un mondiale ne vit que "du bonus". Un bonus qui se transforme en jackpot au fur et à mesure que la finale se rapproche. Sara Errani, pulvérisée elle aussi 6-0, 6-1, jeudi, pourra en témoigner.
Du premier tour à la demi-finale, le tarif infligé par l'Américaine est le même, mais la boucle est loin d'être bouclée. Si elle perd samedi, alors qu'elle est l'archi-favorite de la finale face à Maria Sharapova, aura-t-elle le sentiment d'avoir réussi son tournoi ? Si l'Américaine a du mal à répondre par l'affirmatif, son coach va droit au but: "Elle n'est là que pour une chose: gagner la coupe, affirmait Patrick Mouratoglou il y a quelques jours. Rien d'autre. Tout autre résultat sera une déception". On peut le comprendre : avec quatre défaites au compteur depuis ce fameux Roland-Garros 2012, une cinquième, qui plus est en finale de Grand Chelem, serait un traumatisme bien plus grand que de perdre au premier tour. En revanche, Sara Errani, elle, a tout de même réussi son tournoi même si elle était finaliste l'an passé.
Mouratoglou: "Tout dépend toujours de Serena"
Si la demi-finale a pris des allures de fessées, Serena Williams est évidemment beaucoup plus mesurée. "Je me suis bien sentie sur le court. J'ai fait de mon mieux, avant d'ajouter : j'ai juste été surprise de claquer les volées et les amorties que j'ai faites, ça me rappelle quand j'étais plus jeune..." Pour Patrick Mouratoglou, l'exemple du jour a tout de même livré beaucoup d'enseignements. "Elle a fait le match parfait. Elle a été beaucoup plus forte qu'Errani dans les entrées de points. Il n'y a pas eu de rallyes, c'était le but car c'est cela qu'aime l'Italienne. Malgré le talent de la cinquième mondiale, elle n'a pas pu aller à l'encontre de la détermination, la concentration et la confiance de Serena."
Maria Sharapova y arrivera-t-elle, alors que la Russe et tenante du titre n'a plus battu l'Américaine depuis 2004...? "Cela ne dépendra pas de Sharapova, mais de Serena, affirme Mouratoglou, dans un sourire satisfait. Tout dépend toujours d'elle. Bien sûr, son jeu peut se déliter, la pression peut revenir la pousser à déjouer quelque peu... Si samedi elle voudra gagner, je doute que la Russe puisse faire quelque chose pour l'arrêter. Elle travaille beaucoup pour atteindre son but, et c'est aussi parce qu'elle progresse qu'elle est aussi impressionnante. Et c'est ça aussi qui est exceptionnelle chez cette joueuse." Jamais une joueuse n'a en tout cas remporté la même finale de Grand Chelem avec un écart de onze ans entre les deux titres. Il faut s'appeler Serena Williams et être détentrice de quinze titres du Grand Chelem pour penser le réussir.
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