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Monfils : "Je suis content de ne pas avoir Federer en face de moi cette année"

Amandine Reymond

Mis à jour 03/06/2014 à 20:42 GMT+2

Comme toujours poussé par l'énergie de Roland-Garros, Gaël Monfils se projetait avec appétit sur son quart de finale face à Andy Murray, dès la fin de son 8e de finale contre Garcia-Lopez. Dans la principale salle de presse du tournoi, le Français est resté maître de ses émotions. Mais ses paroles étaient celle d'un joueur ambitieux.

Gaël Monfils poursuit son aventure à Roland-Garros

Crédit: Panoramic

Andy a dit sur le court que vous êtiez l’un des joueurs qu’il préférait regarder. Comment voyez-vous votre match contre lui ?
G.M. : Merci à lui. Ça va être un match difficile Je ne l’ai pas vu, mais je sais qu’Andy a très bien joué contre Nadal à Rome. Il est en forme, il a battu Verdasco en trois sets, ça va être très dur.
Préférez-vous faire le spectacle ou gagner ?
G.M. : Gagner, évidemment (sourire). La question ne se pose même pas.
Vous n’avez pas beaucoup joué avant ce tournoi. Contre Fognini, vous avez joué cinq sets et lundi, seulement trois. Comment vous sentez-vous ?
G.M. : Je suis assez fatigué. On n’a joué que trois sets, mais j’ai dépensé beaucoup d’énergie sur le plan physique et nerveux. J’espère que je serai en meilleure forme mercredi.
Andy nous a raconté que lors de votre premier match l’un contre l’autre, il avait dix ans et vous onze. Vous souvenez-vous de ce match ?
G.M. : Oui, je m’en rappelle bien. On a joué l’un contre l’autre à Tarbes, aux Petits As, et il avait gagné. On a rejoué ensemble à Bois-Guillaume. J’avais gagné contre lui en demie et perdu contre son frère Jamie. On a un peu grandi ensemble. Il était comme il est aujourd’hui, il n’a pas changé.
Beaucoup de joueurs français ont du mal à jouer ici à cause de la pression, mais ça ne semble pas vous déranger. Vous avez même obtenu vos meilleurs résultats en Grand Chelem ici…
G.M. : Je ne dirais pas que la terre est ma meilleure surface. J’aime jouer sur cette surface, mais sur dur aussi. J’aime jouer sur terre à Paris. J’ai grandi ici, je m’y sens bien. J’aime l’énergie qui se dégage de cet endroit. Ça me correspond bien.
Quelle importance a le public pour vous ici ?
G.M. : Je ne sais pas comment expliquer ça, c’est assez étrange. Je sens de l’énergie, ça m’aide. Dans les moments-clés du match ou quand je suis fatigué, je sens le soutien du public et ça m’aide énormément.
Comment vivez-vous votre vie sans coach ?
G.M. : Ça se passe bien. Ce n’est pas toujours facile. Evidemment, j’aimerais trouver un bon coach. J’ai une bonne équipe autour de moi et pour l’instant, je m’en sors bien. Ce n’est pas toujours facile. Il me manque un regard extérieur, quelqu’un pour me préparer avant un match. Mais je fais de mon mieux et j’essaie de ne pas y penser.
Pensez-vous que vos précédents matches contre Andy Murray vont avoir de l’importance pour ce quart ?
G.M. : Non, je pense que ces matches sont trop lointains. Andy a changé depuis. Il a gagné Wimbledon, mentalement, ça a dû changer beaucoup de choses pour lui. Il a eu un peu de mal après sa blessure mais il revient très bien en ce moment. Je vais regarder un peu ce qu’il a fait ces dernières semaines mais après je vais essayer de me concentrer sur moi uniquement.
Vous êtiez incertain pour le tournoi et finalement vous êtes le dernier Français, vous allez jouer un quart contre Murray, c’est plutôt positif non ?
G.M. : Il y a de la réussite, mais aussi du travail derrière. Maintenant, j’ai un gros quart de finale à jouer.
Lundi, on vous a senti plus sérieux, très solide dès les premiers échanges.
G.M. : Oui, j’étais bien aujourd’hui. J’avais un peu peur de ne pas tenir physiquement alors j’ai essayé d’être précis, efficace et ça s’est bien passé. Je progresse à chaque match.
Avez-vous eu plus de mal au troisième set, pensez-vous que vous aviez encore assez d’énergie pour un quatrième set ou cela aurait-il été difficile ?
G.M. : On ne sait jamais vraiment. Mais il avait l’air fatigué aussi. Il a davantage lâché ses coups, c’est ce qui l’a remis dans le match. Au début les échanges étaient vraiment longs mais il a commencé à vouloir les raccourcir, j’ai senti qu’il commençait à fatiguer aussi. Je ne sais pas ce qu’il se serait passé si nous avions dû jouer un quatrième ou même un cinquième set mais j’aurais fait de mon mieux.
C’est votre quatrième quart de finale ici, à Roland-Garros. Pouvez-vous nous dire en quoi celui-ci va être différent des autres ?
G.M. : Je suis content que Federer ne se dresse pas sur ma route. J’ai l’impression que dois l’affronter à chaque fois, sauf une année où j’ai joué Ferrer, c’était mieux… Je sais bien qu’on rencontre forcément un super joueur en quart mais je vais essayer de le faire tomber. Quand je joue ici je suis toujours capable de jouer un super tennis.
Vous avez toujours rêvé de gagner Roland-Garros. Pensez-vous pouvoir y arriver ?
G.M. : Chaque match est dur et à chaque fois, on se rapproche de son rêve, mais il ne s’agit pas de franchir un palier. C’est plutôt une montagne qu’il faut gravir. Chaque match est difficile, la finale se mérite vraiment. Mon prochain match sera très dur donc je vais commencer par me concentrer sur celui-ci.
Pensez-vous que Murray est moins impressionnant sur terre que sur les autres surfaces ?
G.M. : Les gens avaient l’habitude de dire que Roger Federer ne jouait pas bien sur terre mais il a gagné le tournoi. C’est pareil pour Murray. Il a déjà atteint les demi-finales ici et la façon dont il a joué contre Rafa à Rome ou contre Verdasco lundi montre bien qu’il a les armes. Donc s’il joue moins bien sur terre qu’ailleurs, la différence est infime.
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