Pour Federer, il est temps d'oublier Roland-Garros et de penser au gazon

Sébastien Petit

Mis à jour 02/06/2014 à 08:16 GMT+2

Battu par Gulbis en cinq sets à Paris, Roger Federer a encore plongé avant les quarts de finale en Grand Chelem. La saison sur gazon devrait lui permettre d’oublier cette contrariété de plus.

Roger Federer quitte déjà Roland-Garros

Crédit: Panoramic

A 32 ans, Roger Federer vit encore des premières dans sa carrière. Jamais le Suisse n’avait encore perdu de match en cinq sets à Roland-Garros. Ernests Gulbis s’est chargé de lui faire goûter à cette nouveauté. Le Letton sera sans doute sensible à cette statistique, comme à celle qui arrive : le numéro quatre mondial n’avait perdu que deux fois avant les huitièmes de finale lors de ses 39 derniers tournois majeurs : à Wimbledon 2013, éliminé par Sergyi Stakhovsky au deuxième tour, et à l’US Open 2013, sorti par Tommy Robredo en huitièmes de finale. Pour la troisième fois sur les quatre derniers tournois du Grand Chelem, le recordman de victoires en Grand Chelem a donc encore coincé avant les quarts. Pour le coup, ce n’est plus nouveau pour l’ex-numéro un mondial.
Face au Letton, qui a montré une grande qualité de jeu ce dimanche, le Suisse a vite su que le combat allait être compliqué. Son adversaire avait donné le ton en lui prenant sa mise en jeu en premier à 3-2. Après avoir pourtant remporté le premier set au jeu décisif, le Suisse a vu le match prendre une autre tournure au moment de servir pour le gain de la deuxième manche. A 5-3, 40-15, Federer avait le point dans sa raquette, mais son smash, remis sur son adversaire, ne s’est pas transformé en point gagnant. Un quart d’heure plus tard, Gulbis égalisait à une manche partout, avant de confirmer avec brio dans le set suivant, survolé 6-2. Le match avait basculé.
Première chose à faire pour Federer : partir vite et préparer la saison sur gazon
"Les choses sont devenues beaucoup plus difficiles dans le deuxième set, reconnaît le Suisse. Mais je me suis battu, j'ai continué. Ernests faisait très bien son travail. Il gardait le rythme sur son service. Il essayait de jouer de manière agressive avec son revers depuis la ligne de fond de court." Une impression confirmée par le vainqueur du jour : "Mon plan de jeu était de le bloquer côté revers pour qu’il attaque moins en coup droit. Son coup droit est dangereux, c'est le plus beau du monde… Mais la clé du match a été ma constance au service. J’étais tendu au début, mais plus le match avançait, mieux je me sentais. C'est la plus importante parce que c'est un match en cinq sets".
C’est d’autant plus remarquable que Gulbis a su passer outre la perte du premier set et le retour de Federer dans le quatrième avec l’aide du public, sans jamais dégoupiller mentalement. "Le public a été correct dans l'ensemble, a reconnu le Letton. Quel que soit l'endroit du monde où vous jouez, le public sera contre vous face à Roger, il faut le savoir. Parfois, le public parisien peut être un peu capricieux. Mis à part une raquette cassée, j'ai essayé de ne pas leur donner du grain à moudre".
Il a même été applaudi à sa sortie, tout comme le lauréat 2009, pressé toutefois de quitter le stade pour se ressourcer et penser à autre chose qu’à sa première sortie depuis 2004 avant les quarts de Roland-Garros. Son prochain objectif l’y aidera sans doute : débuter rapidement la saison sur gazon où son jeu s’exprime bien… En tout cas, mieux que sur terre battue. La semaine prochaine sera consacrée à la défense de son titre à Halle, pour préparer son retour à Wimbledon, là même où il a connu la saison passée sa pire défaite en Grand Chelem depuis une dizaine d’années. Mais là également où il a joué sa dernière finale en 2012. Un grand écart auquel il ne s’habituera jamais.
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