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Le (petit) geste aux spectateurs du Chatrier : pas de remboursement mais priorité d'achat pour 2017

Laurent Vergne

Mis à jour 31/05/2016 à 23:25 GMT+2

ROLAND-GARROS - 121 minutes de tennis. Voilà ce que les spectateurs du court central ont vu ce mardi. Or, s'ils en avaient vu deux de moins, ils auraient été remboursés à hauteur de 50%. Là, ils n'auront rien. En guise de compensation, ils seront prioritaires pour acheter des billets l'an prochain.

Les bâches, superstars de cette édition 2016.

Crédit: Panoramic

Lundi, les spectateurs avaient quitté Roland-Garros déçus, tristes même, mais pas fâchés. Ils s'en prenaient à la fatalité, mais à personne d'autre. N'ayant pas vu le moindre échange sur les courts, ils vont pouvoir être remboursés intégralement par les organisateurs. C'est la règle. Mardi, le ton était quelque peu différent. Certes, le public a, contrairement à la veille, pu voir (un peu) de tennis. Mais l'attitude des organisateurs a provoqué une certaine amertume, c'est le moins que l'on puisse dire.
Que dit précisément le règlement ? Quand il y a une journée blanche comme lundi, cas de figure rarissime puisqu'il ne s'était pas produit depuis 16 ans, les spectateurs sont donc intégralement remboursés. Ensuite, tout devient plus subtil. Jusqu'à deux heures de jeu dans la journée, ils se voient rembourser la moitié du prix déboursé. Une fois le cap des deux heures atteint, les organisateurs ne sont plus tenus de dédommager le public. "Au-delà de deux heures de jeu, on estime qu'ils ont quand même assisté à, on va dire, une longueur de jeu qui équivautà un match de football ou un peu plus et, par conséquent, on ne rembourse pas les gens", avait expliqué Guy Forget au début du tournoi.
Le problème, c'est que le tarif (aucun remboursement) est le même qu'il y ait huit heures, cinq heures ou... deux heures de jeu. Or, mardi, le match entre Novak Djokovic et Roberto Bautista Agut a duré, au cumul des deux bouts de partie disputées, deux heures et... une minute. Deux minutes de moins, et les gens récupéraient la moitié de leur mise de départ.

La règle a été respectée

Ce qui a pu "choquer", c'est que le jeu a été interrompu dix minutes plus tard sur le court Philippe-Chatrier que sur les autres courts. Il ne pleuvait pourtant pas moins sur le central que sur le Lenglen, le court 1 ou les courts annexes. A tort ou à raison, cela donne l'impression que l'on a sciemment attendu d'atteindre les deux heures de jeu avant de dire "stop" au numéro un mondial et son adversaire. Les mauvaises langues diront que les billets étant plus chers sur le central, la direction du tournoi a attendu quelques minutes de plus pour adoucir son addition.
Le jeu n'ayant pas dépassé les deux heures sur les autres courts, les spectateurs concernés se verront donc remboursés 50%. Les organisateurs ont néanmoins voulu faire un geste envers les gens qui étaient installés sur le court central. "Bien consciente de la déception de son public, la Fédération Française de tennis offrira la possibilité aux spectateurs grand public dès lundi 30 et mardi 31 mai 2016 d’acheter en priorité des billets sur les mêmes journées en 2017. Les modalités pratiques seront communiquées ultérieurement", ont-ils expliqué mardi soir dans un communiqué. A l'instar des licenciés de la FFT, ils auront donc un accès privilégié aux places pour la prochaine édition. Si leur mésaventure du jour ne les a pas dégoûtés de revenir...
En tout cas, si l'on en croit les premières réactions sur les réseaux sociaux au "geste" de la FFT, pas sûr que celui-ci soit accueilli comme l'espéraient les spectateurs présents mardi, qui ont quitté le stade avec le sentiment d'avoir été pris pour des pigeons. Le règlement a été appliqué, mais si la lettre est ce qu'elle est, l'esprit, lui, n'est visiblement plus ce qu'il était.
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