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Patrick Mouratoglou : "Cela prendra le temps qu’il faudra, mais Serena remportera ce 22e majeur"

Sébastien Petit

Mis à jour 04/06/2016 à 20:05 GMT+2

ROLAND-GARROS - Malgré des statistiques honorables sur le plan comptable, Serena Williams est passée à côté de sa finale face à Garbine Muguruza, bien plus efficace que sa protégée ce samedi. Mais son entraîneur Patrick Mouratoglou reste persuadé que son niveau de jeu, bien supérieur à la moyenne, lui permettra d’aller chercher ce 22e titre majeur, après lequel elle court depuis bientôt un an.

US player Serena Williams reacts during her women's quarter-final match against Kazakhstan's Yulia Putintseva at the Roland Garros 2016 French Tennis Open in Paris on June 2, 2016

Crédit: AFP

"Serena Williams n’a pas fait le match qu’il fallait, sinon il y aurait eu un autre scenario. Je ne dis pas qu’elle aurait gagné quand même, mais on aurait vu un match." Au terme de cette nouvelle finale majeure perdue par sa joueuse, Patrick Mouratoglou cherche encore ce qui a bien pu pécher. La feuille de stats de la finale sous les yeux, il constate que Serena a plus de coups gagnants, plus d’aces et moins de fautes directes. Mais, au final, l’Américaine repart bredouille. Pour son clan, c’est quand même difficile à avaler.
"Garbine Muguruza a fait une très belle finale, elle mérite sa victoire, même si je suis persuadé que, dans l’absolu, Serena est plus forte, affirme l’entraîneur de la leader du classement WTA. Ce n’était sans doute pas le cas aujourd’hui. En face, Serena a manqué beaucoup d’agressivité en retour, Garbine avait plus d’intention de jeu, elle a été plus percutante dans les échanges, je pense que le match s’est joué là-dessus."

Mouratoglou : "Serena était loin de son meilleur niveau"

De son côté, Serena a exploré quelques pistes en conférence de presse. Sa douleur éventuelle aux adducteurs n’est en tout cas pas la raison première : "J’aurais pu mieux servir, j’ai fait beaucoup d’erreurs en retour et j’ai eu aussi quelques passages à vide… Je ne sais pas si j’ai mieux joué que les autres matches…" "Elle était bien meilleure à l’Open d’Australie, répond Mouratoglou. Aujourd’hui, Serena était loin de son meilleur niveau, elle ne bougeait pas aussi bien qu’en début de tournoi. Garbine, elle, était bien meilleure."
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Muguruza - Williams : les temps forts de la finale

"The Coach" l’affirme en tout cas haut et fort : il n’y a pas de blocage mental de sa protégée. Le fait de toucher le record de Steffi Graf n’altère en rien la volonté de l’Américaine de remporter un jour ce 22e titre du Grand Chelem après lequel elle court depuis son sacre à Wimbledon, il y a bientôt un an. Mais, pour la troisième fois de suite dans les tournois majeurs, la numéro un mondiale subit une nouvelle contrariété dans sa quête d’exploit historique. Ce pour quoi elle joue encore au tennis à 34 ans.

Sumyk : "Ce n’est pas la fin de l’ère Serena"

"Ce n’est pas simple d’égaler des records. Cela n’a pas été simple pour elle non plus de rejoindre Evert et Navratilova et leurs 18 titres majeurs. Ce 22e trophée [même si ce n’est pas le record absolu (24) détenu par Margareth Court-Smith, NDLR] on fera tout pour aller chercher. Cela prendra le temps qu’il faudra, mais nous y arriverons." Où se trouve alors la solution pour une joueuse qui a tout gagné ? "Dans le jeu, répond Patrick Mouratoglou du tac au tac. Tout part du jeu. Quand la tension monte, quand le niveau est supérieur, la solution est toujours dans le jeu. Ici à Roland-Garros, le niveau de jeu n’a pas été bon. Il le sera la prochaine fois."
La prochaine fois, justement, peut vite arriver. Wimbledon démarre dans trois semaines. Williams n’a pas trop le temps de tergiverser. Juste celui de faire le point sur ce qui lui manquait pour aller au bout cette fois-ci. Roland-Garros restait le dernier tournoi majeur où elle n’avait pas encore perdu de finale. C’est désormais de l’histoire ancienne. Serena, elle, n’est pas du tout en train de tourner une page, malgré ses trois échecs successifs depuis l’US Open 2015. Sam Sumyk, coach comblé par Garbine Muguruza, en est persuadé : "Ce n’est pas la fin de l’ère Serena. Elle sera présente encore longtemps j'espère. C'est une joueuse fantastique et on a besoin d’elle."
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Serena Williams et Garbine Muguruza avec leurs trophées, samedi 4 juin 2016

Crédit: AFP

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