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Roland-Garros - Mladenovic : "Je ne sais toujours pas comment j'ai pu gagner ce match"

Laurent Vergne

Publié 02/06/2017 à 20:11 GMT+2

ROLAND-GARROS 2017 – Kristina Mladenovic est la reine du suspense, avec happy end à la fin. Pour la deuxième fois en trois tours, la numéro un française a dû cravacher pour éviter une élimination qui planait au-dessus de sa tête. Menée 5-2 dans le troisième set contre Shelby Rogers, elle a encore trouvé une échappatoire. Elle est sur un fil, mais il tient.

Kristina Mladenovic après sa victoire lors du troisième tour.

Crédit: Getty Images

Il est encore trop tôt pour dessiner le destin de Kristina Mladenovic dans ce Roland-Garros. Mais quoi qu'il arrive, qu'elle s'arrête dimanche en huitièmes de finale ou qu'elle prolonge son aventure parisienne, elle aura amplement mérité le prix du scénario. Au moins pour la première semaine.
Après avoir franchi le premier tour sur un fil, bataillant autant contre son dos douloureux que contre son adversaire Jennifer Brady pour s'imposer 9-7 au troisième set, la Française a remis ça vendredi sur le Lenglen. Contre une autre Américaine, Shelby Rogers, un nouveau thriller hollywoodien et une qualification arrachée 8-6 dans la dernière manche.
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Encore un miracle pour Kristina Mladenovic : Les temps forts de sa victoire contre Rogers

Pour autant, Kristina Mladenovic distingue les deux rencontres. "Lundi, c'était dramatique, a-t-elle expliqué. J'étais presque en larmes sur le court, je me disais 'qu'est-ce qu'il m'arrive ?' et à 3-0 dans le troisième, le docteur voulait que je m'arrête. Alors je ne peux pas comparer les deux matches. Aujourd'hui, c'était différent. On a toutes les deux très bien joué au tennis je trouve. Aujourd'hui, c'était épique." Pour s'en sortir, elle s'est appuyée sur deux vertus : courage et volonté. "J'ai décidé d'y croire jusqu'au tout dernier point, jusqu'au dernier souffle, et je m'y tiens."

Jouer ici, c'est une grosse pression, mais c'est aussi une chance

Cette foi, elle en a eu bien besoin face à cette Shelby Rogers toujours dangereuse sur terre battue (elle était quart de finaliste à Roland-Garros l'an dernier) et qui a mené 5-2 dans le dernier set. "Je ne sais toujours pas comment j'ai pu gagner ce match", soupire Kiki. "A 5-2, c'était un long chemin. J'ai traversé un tas d'émotions. A 5-2, j'étais mal barrée au troisième set," dit-elle encore. Mais elle a fini par en voir le bout. Elle le doit à elle-même, et un peu à ce public en qui elle parvient à puiser une certaine force. "Jouer ici, c'est une grosse pression, mais c'est aussi une chance si vous parvenez à maîtriser cet aspect des choses. Par moments, le public apporte un peu d'adrénaline et ça fait du bien."
Présente pour la toute première fois de sa carrière en seconde semaine, Mladenovic a tenu son rang de tête de série numéro 13. Mais elle le sait, le plus dur commence. En huitièmes de finale va se dresser devant elle rien de moins que la tenante du titre, Garbine Muguruza. "C'est un match difficile, c'est certain, mais c'est aussi ce qu'elle doit se dire", se rassure la Française. "Elle rejoue très bien, elle a eu des matches accrochés aussi, qui lui ont donné du rythme, mais je suis impatiente de jouer ce huitième de finale, ça va être excitant comme défi."

Prête à tenir physiquement

Reste à savoir si physiquement et nerveusement, elle n'aura pas laissé trop de gommes dans ces trois premiers matches plus coûteux qu'elle ne l'aurait imaginé sur ces deux plans. La caisse, pas de souci, elle l'a. "J'ai vraiment beaucoup travaillé physiquement et je me sens bien, j'aurais même pu jouer une heure de plus si ça avait été nécessaire", promet-elle. La seule interrogation, évidemment, tient à l'évolution de son dos. "Je ne veux pas en parler pendant toute la quinzaine, lance la Française. Tout ce que je peux dire, c'est que ça va mieux, sinon je n'aurais pas pu faire ce que j'ai fait aujourd'hui (vendredi)."
Ses combats "dramatique" et "épique" lui ont pompé pas mal d'énergie mais, là encore, elle se sent apte à passer au-delà de ça : "Emotionnellement, c'est déjà très haut, mais je suis prête à gérer ça. Et ce n'est pas comme si c'était la première fois dans ma carrière que suis confrontée à des émotions fortes." Kiki est prête, donc. Mais elle devra aussi produire plus, et surtout avec plus de constance, dimanche, si elle veut déboulonner la reine sortante. Son service, aussi, aura tout intérêt à se régler. Vendredi, elle a commis 13 doubles fautes. La grinta, le courage et la foi sont des atouts formidables, mais à mesure que l'adversité va croitre, ils ne suffiront peut-être toujours pas à la sauver...
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Mladenovic après sa victoire au troisième tour contre Rogers.

Crédit: Getty Images

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