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Inquiet Zverev ? Pas le moins du monde

Maxime Dupuis

Mis à jour 31/05/2018 à 10:34 GMT+2

ROLAND-GARROS - Mercredi, Alexander Zverev s’est retrouvé à un set de la sortie et d’une nouvelle désillusion précoce en Grand Chelem, face à Dusan Lajovic qu’il a finalement renversé en cinq manches. L’Allemand n’en fait pas une histoire, bien au contraire. La tête de série numéro 2 des Internationaux de France n’est pas inquiète. Zverev, 21 ans, sait que le temps parle pour lui.

Alexander Zverev

Crédit: AFP

Tant qu'il n'aura pas passé le cap, voire même triomphé en Grand Chelem, la lancinante musique lui reviendra aux oreilles. Heureusement pour lui, entre ses deux oreilles, Alexander Zverev a une tête bien faite. Et parfaitement posée sur ses larges épaules. Alors oui, le coup est passé près et quand il s'est retrouvé mené 2 sets à 1 par Dusan Lajovic, l'Allemand a entendu revenir de loin le fameux refrain du "il n'y arrive décidément pas en Grand Chelem". Et puis, la tête de série numéro 2 a renversé la vapeur et éteint la fumée qui commençait à planer au-dessus du court numéro 1.
"Sascha" Zverev n'est qu'au troisième tour de Roland-Garros. Mais il est encore en lice. Et c'est bien l'essentiel. La route est longue et chaque marche doit être gravie une par une. "Je suis encore là et c'est le plus important. Mon adversaire du jour joue bien sur terre, je savais que ce serait difficile. Une fois que j'ai trouvé mon rythme et ma longueur de balle, ça a été…", a-t-il expliqué, d'un calme olympien après le match.
On ne pense pas ‘Oh, j’ai un set de retard. Que vais-je faire ?’
Un calme olympien dont il a fait preuve également sur la terre battue parisienne, ce mercredi. N'allez pas croire qu'il a commencé à voir des spectres quand il s'est retrouvé à un set de la sortie et d'une nouvelle désillusion en Grand Chelem. A vrai dire, cette éventualité ne lui a pas effleuré l'esprit. "On ne pense pas à ça dans cette situation, a-t-il juré en conférence de presse. Vous savez, être mené 2-1, c'est comme avoir perdu le premier set dans un match en deux manches gagnantes. On ne pense pas ‘Oh, j’ai un set de retard. Que vais-je faire ?’"
Le sourire aux lèvres, notamment lorsqu'un journaliste venu droit du Yorkshire lui a posé une question… dont il n'a pas compris un traitre mot, le numéro 3 mondial n'a pas semblé marqué par son combat du jour. Et, avant, d'en dire plus quant à sa prestation, n'a pas oublié de lui faire la promesse suivante : "Si un jour on organise un tournoi là-bas, je viendrai rien que pour entendre cet accent. J'adore." Plus sérieusement : "Je n'ai pas joué à mon meilleur niveau, je l'ai dit. Et j'ai encore des réglages à faire. Mais je le répète : tout le monde essaie d'en faire une plus grosse affaire que ça ne l’est : je ne suis pas inquiet. Vraiment pas."
Alors qu'il n'a passé qu'une fois la première semaine en Grand Chelem (Wimbledon 2017), Alexander Zverev a rappelé que d'autres avaient aussi mis un peu de temps avant de toucher au but. Voire au sublime. "(Federer) m'a dit des choses encourageantes en Australie (ndlr : Zverev avait été sorti au 2e tour par la sensation Chung Hyeon). 'Tu as le temps. Je n'ai pas passé les quarts avant 23 ans ou quelque chose comme ça (ndlr : 22 ans en fait). Et il est le plus grand de tous les temps." A 21 ans, Zverev a encore un peu de marge. Et n'a vraiment pas envie de s'en faire. Dans deux jours, il a rendez-vous avec Damir Dzumhur. D'ici là, il ne va rien changer. Ce soir, ce sera Playstation, sans doute avec Marcelo Melo. A son âge, on a encore le droit d’être (un peu) insouciant.
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