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Del Potro - Auger-Aliassime, Monfils - Verdasco... les 10 matches que l'on veut voir en 1re semaine

Maxime Battistella

Mis à jour 24/05/2019 à 08:46 GMT+2

ROLAND-GARROS – Le tirage au sort a livré son verdict jeudi et nombreuses sont les affiches qui font trépigner d’impatience avant le coup d’envoi du deuxième Grand Chelem de l’année dimanche. Le tableau est ainsi fait que l’on ne peut s’empêcher de se projeter : voici dix matches que l’on aimerait voir en première semaine.

Félix Auger-Aliassime à Miami en 2019

Crédit: Getty Images

Ostapenko - Azarenka

Simple dames, 1er tour
Galanterie oblige, honneur à ces dames et à un choc d’entrée entre deux noms du tennis féminin de ces dernières années. Si elles ont quelque peu glissé au classement, voir s’affronter Jelena Ostapenko, lauréate surprise il y a deux ans, et l’ancienne numéro 1 mondiale Victoria Azarenka, deux fois titrée en Grand Chelem à Melbourne (2012, 2013), a quelque chose de savoureux. D’autant que la Biélorusse a repris des couleurs dernièrement et sort d’un quart de finale à Rome où elle a été battue par la future championne Karolina Pliskova.
Mais l'ocre est, de loin, la surface qui pose le plus de problèmes à Azarenka qui a enregistré son meilleur résultat en 2013 (sa meilleure saison) à Roland-Garros : une demi-finale perdue contre Maria Sharapova à l’époque. Si Ostapenko, qui n’a pas fait mieux qu’un huitième de finale à Charleston sur terre battue cette saison, semble moins en forme, son jeu ultra-risqué d’agression constante peut faire d’énormes dégâts dans un bon jour. Avec la Lettonne, éliminée d’entrée l’an dernier Porte d’Auteuil, c’est souvent tout ou rien. Difficile donc d’anticiper le scénario de ce match qui aura, en plus, le sel d’une première confrontation sur le circuit.
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Victoria Azarenka à Rome en 2019

Crédit: Getty Images

V. Williams - Svitolina

Simple dames, 1er tour
L’affiche évoque davantage une deuxième semaine de Grand Chelem qu’un 1er tour. Mais à 38 ans, Venus Williams, désormais 52e mondiale, n’a pas bénéficié du statut de tête de série et en a payé les conséquences au tirage en héritant d’Elina Svitolina d’entrée. L’Américaine ne s’est d’ailleurs alignée que sur un tournoi préparatoire, à Rome, comme sa sœur cadette Serena. Elle n’a donc disputé que deux matches en tout et pour tout sur terre battue, dominée en huitième de finale en Italie par Johanna Konta.
Svitolina n’est cependant pas dupe : ce 1er tour ressemble plus que furieusement à un piège contre une compétitrice hors normes. L’Ukrainienne, blessée au genou droit voici un peu plus de deux mois à Indian Wells où elle s’était inclinée en demi-finale, a du mal à reprendre le fil de sa saison. Toujours gênée, elle a perdu d’entrée à Madrid et à Rome et n’aborde pas le Majeur parisien dans des conditions optimales. Ce choc d’entrée s’annonce d’autant plus passionnant que les deux joueuses sont à une victoire partout dans leurs confrontations.
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Elina Svitolina

Crédit: Getty Images

Djokovic – Hurkacz

Simple messieurs, 1er tour
Novak Djokovic le sait, il a (encore) rendez-vous avec l’histoire du jeu à Paris. Pour la deuxième fois de sa carrière, il tentera d’y réaliser le Grand Chelem à cheval sur deux saisons. Mais le tirage au sort ne lui a pas facilité la tâche. Et d’entrée, le numéro 1 mondial devra se méfier d’un adversaire qu’il n’a jamais affronté sur le circuit : Hubert Hurkacz. Le Polonais, 43e à l’ATP, est l’une des révélations de ce début de saison 2019. A 22 ans, il a atteint son premier quart de finale en Masters 1000 à Indian Wells où il s’est offert le scalp de Kei Nishikori, deux semaines après avoir déjà surpris le Japonais à Dubaï.
Si son jeu semble davantage taillé pour le dur, Hurkacz a montré à Madrid où il a atteint les huitièmes de finale après être sorti des qualifications (quatre victoires d’affilée) qu’il pouvait aussi bien s’exprimer sur terre battue. Dans des conditions plus lentes à Roland-Garros, il devrait toutefois être plus en difficulté. Mais l’affronter au 1er tour est tout sauf un cadeau, Lucas Pouille peut en témoigner, lui qui a déjà essuyé deux revers contre le Polonais. S’il reste (très) large favori, Djokovic aura donc tout intérêt à prendre avec le plus grand sérieux son adversaire pour ne pas se faire de frayeur prématurée.

Herbert – Medvedev

Simple messieurs, 1er tour
Pierre-Hugues Herbert a enregistré de beaux résultats sur terre battue avant Roland-Garros. Meilleur Français à Monte-Carlo où il a atteint les huitièmes de finale, l’Alsacien a aussi été demi-finaliste à Budapest. Son tennis d’attaque a donc plutôt bien porté ses fruits. Actuel 42e joueur mondial, il n’a toutefois pas bénéficié du statut protégé de tête de série et devra faire face d’entrée à Paris à l’un des hommes en forme du début de saison : Daniil Medvedev. Le Russe a d’ailleurs montré des dispositions inattendues sur ocre enchaînant une superbe demi-finale sur le Rocher et une finale à Barcelone.
La tâche s’annonce donc très ardue pour Herbert dont le futur adversaire s’est aussi offert le scalp du numéro 1 mondial Novak Djokovic en Principauté. Mais depuis quelques semaines, Medvedev plafonne, peut-être fatigué par ses 35 matches déjà disputés cette année : il a été successivement sorti d’entrée à Madrid puis à Rome. Avec le soutien du public, le Français peut réaliser une très belle performance : l’opposition de styles entre son jeu offensif et celui de contreur de fond de court de Medvedev devrait valoir le coup d’œil.

Nishikori – Tsonga

Simple messieurs, 2e tour
Il y a quatre ans, ils avaient enflammé le court Philippe-Chatrier. Et Jo-Wilfried Tsonga était allé chercher sa deuxième demi-finale à Roland-Garros après 3h45 et cinq sets (6-1, 6-4, 4-6, 3-6, 6-3) d’une empoignade mémorable. Mais depuis, le Manceau n’a pas vu la deuxième semaine à Paris qu’il retrouve après une saison 2018 gâchée par les blessures. Loin de son meilleur niveau comme il l’a encore montré à Lyon cette semaine, il n’en sera pas moins motivé et son 1er tour face à Peter Gojowczyk, 96e joueur mondial, semble quand même à sa portée.
Kei Nihikori reste, de son côté, bien installé dans le top 10 mondial et lancera sa campagne parisienne face à un autre Français invité par l’organisation, Quentin Halys, 153e à l’ATP. Les retrouvailles entre le Japonais et Tsonga peuvent donc être envisagées, même si elles dépendront sûrement de la condition physique du dernier nommé, fragilisé par son "état drépanocytaire". En pleine possession de ses moyens, le Français pourrait chahuter Nishikori, battu par Pierre-Hugues Herbert à Monte-Carlo et pas vraiment transcendant en ce printemps terrien. Le Manceau, qui ne manque pas de courage, fera tout pour être au rendez-vous.
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Tsonga

Crédit: Eurosport

Dimitrov – Cilic

Simple messieurs, 2e tour
Ce potentiel Dimitrov-Cilic serait digne d’un Masters, mais il pourrait avoir lieu dès le 2e tour. A cela, un responsable principal : Grigor Dimitrov. Vainqueur du tournoi des Maîtres à l’issue duquel il avait atteint la 3e place mondiale fin 2017, le Bulgare n’en finit plus de dégringoler, en panne totale de confiance. Pour enchaîner les matches, il a même dû passer par les qualifications à Genève où il s’est incliné dès le 1er tour en début de semaine. Retombé à la 47e place, il n’a pas non plus été aidé par une épaule douloureuse dans ce début de saison.
Mais toujours capable de coups de génie, Dimitrov est aussi une assurance de spectacle et, s’il s’en sort face au revenant serbe Janko Tipsarevic au 1er tour, Cilic pourrait bien avoir du fil à retordre. D’autant que le Croate, qui démarrera de son côté face à l’Italien Thomas Fabbiano, n’a pas brillé sur ocre à l’exception d’un quart de finale à Madrid. Il partirait néanmoins favori de cet hypothétique duel puisqu’il mène 4-1 dans les confrontations, souvent accrochées, entre les deux hommes.
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Grigor Dimitrov

Crédit: Getty Images

Garcia – Keys

Simple dames, 3e tour
Si la logique est respectée, Caroline Garcia et Madison Keys, respectivement têtes de série 24 et 14 à Roland-Garros, devraient se retrouver au 3e tour. Balayée par sa compatriote Kristina Mladenovic à Rome, la Lyonnaise n’a pas vraiment rassuré sur terre battue jusqu’ici, dans la lignée d’un début de saison 2019 globalement décevant. Mais qualifiée pour le dernier carré à Strasbourg cette semaine, elle devrait débarquer plus confiante à Paris.
Si Garcia sort victorieuse de ces deux premiers tours avec la manière, elle pourra certainement croire en ses chances contre une Madison Keys qui, si elle a gagné un titre à Charleston, n’a fait long feu ni à Madrid ni à Rome. L'Américaine aura l’avantage de l’expérience, elle qui a atteint le dernier carré Porte d’Auteuil l’an passé. Elle mène aussi 2-1 dans ses confrontations sur le circuit face à la Française, dont la dernière remportée en huitième de finale de l’Open d’Australie 2018. Mais les deux joueuses n’ont jamais croisé le fer sur ocre. Si le duel a effectivement lieu, tout l’enjeu pour Garcia sera de se libérer et d’utiliser le public à son avantage, elle qui a parfois mal géré émotionnellement ces rendez-vous.
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Caroline Garcia à Rome en 2019

Crédit: Getty Images

Mladenovic – Pliskova

Simple dames, 3e tour
Ces dernières semaines, Kristina Mladenovic a franchi plusieurs paliers. Désormais épaulée par Sascha Bajin, l’ex-mentor de Naomi Osaka, la Française s’est remise sur de bons rails et sa saison sur terre battue est encourageante : quart-finaliste à Istanbul, elle est sortie des qualifications à Madrid puis à Rome où elle a aussi atteint les quarts de finale. Souvent transcendée par le public parisien, elle devra d’abord se défaire de sa compatriote Fiona Ferro avant de vraisemblablement retrouver Petra Martic, tête de série numéro 31.
Si elle passe l’obstacle croate, Karolina Pliskova devrait logiquement l’attendre. Titrée à Rome et tête de série numéro 2, la Tchèque serait logiquement favorite mais Mladenovic ne la craint pas. Les deux joueuses sont ainsi à deux victoires partout dans leurs confrontations et la Tricolore a remporté la dernière en date à Dubaï en 2017. Il s’agirait cependant d’une grande première sur terre battue et il y a fort à parier qu’une ambiance digne de Fed Cup serait au rendez-vous. Avec son jeu en variations, son utilisation de l’amortie, son toucher à la volée, Mladenovic a en tout cas les armes pour bousculer Pliskova. On espère bien y avoir droit.

Monfils – Verdasco

Simple messieurs, 3e tour
S’il y a un Français dont on attend quelque chose à Roland-Garros, c’est Gaël Monfils. Et le tirage au sort l’a confirmé, il semble être celui qui a le plus de chances d’atteindre la deuxième semaine. Grâce à son statut de tête de série numéro 14, il a hérité de deux premiers tours à sa portée : il entrera en lice contre le Japonais Taro Daniel, puis, en cas de succès, défiera son compatriote Adrian Mannarino ou un qualifié. Ne pas le retrouver au 3e tour serait donc une bien mauvaise surprise, et s’il est effectivement au rendez-vous, Fernando Verdasco, tête de série 23, pourrait bien lui faire face.
En cas de duel franco-espagnol, difficile toutefois de faire de Monfils un clair favori. D’abord parce que le Français a moins de références sur terre battue que Verdasco ces dernières semaines : celui-ci a enchaîné un huitième de finale à Madrid et un quart à Rome qui lui a permis d’arracher son statut de tête de série, alors que le Tricolore s’est incliné d’entrée en Italie. Et l’Ibère reste sur trois succès d’affilée contre Monfils pour un bilan équilibré (3-3). Mais en pleine possession de ses moyens physiques, le Parisien a toutes ses chances devant un public qui sera, de toute façon, acquis à sa cause. Le combat promet sur le papier avec un huitième de finale probablement contre Dominic Thiem à aller chercher.

Auger-Aliassime – Del Potro

Simple messieurs, 3e tour
A 18 ans, il a déjà percé au plus haut niveau. Plus jeune demi-finaliste de l’histoire du Masters 1000 de Miami en mars, Félix Auger-Aliassime va jouer pour la première fois de sa carrière dans le grand tableau de Roland-Garros, avec le statut de tête de série numéro 25. Le retrouver au 3e tour n’a donc rien d’acquis mais sa forme du moment – il est actuellement en demi-finale à Lyon – et son classement font de lui le "favori" de ses deux premiers tours contre l’Australien Jordan Thompson, puis le vainqueur du duel de vétérans entre Ivo Karlovic et Feliciano Lopez. Attention néanmoins au format des cinq sets, un vrai test pour le jeune Canadien.
S’il confirme son ascension fulgurante, il devrait retrouver selon toute logique Juan Martin Del Potro au 3e tour. Demi-finaliste l’an passé à Paris, l’Argentin revient tout juste d’une blessure au genou mais son niveau a impressionné à Rome où il a eu deux balles de match contre Novak Djokovic. Le Chilien Nicolas Jarry au 1er tour et le vainqueur du match entre Mackenzie McDonald et Yoshihito Nishioka au 2e ne semblent pas avoir les armes pour le bousculer. Si Del Potro et Auger-Aliassime venaient à s’affronter, le match attirerait certainement son lot de spectateurs : entre puissance et talent bruts, il risquerait d’y avoir des étincelles. On croise les doigts !
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