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Goffin : "Contre Nadal, sur terre, vous ne pouvez pas vous relâcher cinq minutes"

Eurosport
ParEurosport

Publié 30/05/2019 à 22:13 GMT+2

ROLAND-GARROS – Très solide depuis le début du tournoi, David Goffin s'attaque à Rafael Nadal en 16es de finale, vendredi. Un immense défi. Le plus complexe de tous, sans doute. Le Belge explique pourquoi le Majorquin est si difficile à battre en trois sets gagnant sur terre battue. Même s'il s'efforce d'y croire.

Rafael Nadal et David Goffin à Monte-Carlo en 2017.

Crédit: Getty Images

Deux victoires en trois sets pour débuter votre tournoi, c'est l'entame idéale…
David GOFFIN : Oui, je suis content, surtout que j'ai joué dans des conditions différentes, avec beaucoup plus de soleil lors de mon deuxième tour. Dans les deux matches, je me suis senti bien. Je sens bien la balle, mon service fonctionne, mon jeu d'attaque aussi et j'ai même réussi quelques amorties. Tout mon jeu est bien en place. C'est bon pour la confiance.
Il le faut, car Rafael Nadal arrive sur votre chemin. Etes-vous frustré de le croiser si tôt vu votre forme ?
D.G. : La première tête de série que je vais jouer est la pire possible, oui. Mais je ne peux rien faire contre le tirage. C'est comme ça. En fait, peu importe que je joue Nadal au troisième tour. C'est un match important, un énorme défi. Je préfère voir les choses comme ça : si je ne perds que contre Nadal ou Djokovic chaque semaine, je pense que c'est plutôt bon signe.
Affronter Nadal à Roland-Garros, est-ce le défi ultime du tennis actuel ?
D.G. : Oui. Le jouer sur terre, et en plus en trois sets gagnants sur cette surface, c'est probablement le défi ultime.
Que devez-vous faire pour le contrarier ? Quel plan de jeu utiliser ?
D.G. : Il faut que j'arrive à jouer sur mes points forts. Je dois utiliser beaucoup d'angles. Et prendre la balle tôt. Si je commence à courir partout, ce sera à son avantage, c'est certain. Et dès qu'il dicte le jeu, ça devient très difficile. Donc je dois réussir à utiliser mes forces pour dicter moi-même le jeu. Il faudra aussi bien servir, être agressif. Mais sa défense est tellement bonne, il couvre tellement bien le court... Il faut aussi profiter de la moindre opportunité, mais c'est complexe parce qu'il est un des meilleurs joueurs du monde quand il est sous pression. Ce sera extrêmement difficile, c'est évident.
Y a-t-il une préparation spécifique pour un match comme celui-ci ? Utiliser un sparring-partner gaucher, par exemple ?
D.G. : Oui, ça fait toujours partie des possibilités. Surtout pour les retours de service. A l'échange, d'une manière générale, j'aime bien affronter des gauchers. Mais Nadal, c'est le meilleur des gauchers et quoi qu'il arrive, même si vous vous préparez tactiquement avec quelqu'un, ce sera différent contre lui. Parce qu'il ajoute énormément de puissance par rapport à un joueur normal. Surtout côté coup droit, il a une telle puissance et une telle précision.
Physiquement, il faut se préparer à tenir quatre ou cinq sets, quatre ou cinq heures. Est-ce le plus compliqué dans l'approche d'un match contre Nadal ici ?
D.G. : Oui, c'est très dur physiquement. Epuisant. Ce n'est pas le fait de courir pendant cinq sets. Ça, je peux le faire. Mais il faut continuellement être offensif, agressif, sur tous les points, toutes les frappes. Et c'est cela qu'il faut être capable de reproduire pendant trois ou quatre heures. Parce que lui ne baisse jamais. Contre Nadal, sur terre, vous ne pouvez pas vous relâcher cinq minutes, sinon...
Est-ce difficile de ne pas être résigné ?
D.G. : Il est très dur à battre sur terre, mais je pense que je peux le contrarier avec mon jeu. Quand je sens bien la balle, si j'utilise bien les angles sur le court, je peux l'embêter. Je l'ai battu une fois, même si ce n'était pas sur terre et j'ai parfois eu des bons moments contre lui.
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Roland-Garros - Goffin : "Nadal sur terre en cinq sets, le défi ultime"

A Monte-Carlo, il y a deux ans, vous aviez notamment réussi un très bon début de match. Vous avez même quasiment mené 4-2 avant de perdre 6-3 le premier set, avec cette polémique sur l'arbitrage. Est-ceque, malgré tout, ce sont des choses sur lesquelles vous pouvez vous appuyer ?
D.G. : Je jouais extrêmement bien à ce moment-là. J'avais réussi un super début de match mais bon, nous n'étions qu'au milieu du premier set au moment de cet incident. Là, c'est un Grand Chelem, et il faut faire la même chose pendant trois sets. C'est long. Très long.
Nadal, à Roland-Garros, c'est 88 victoires pour 2 défaites. Est-il difficile de s'enlever ça de la tête ?
D.G. : Je ne pense pas trop à ça. Il aime jouer ici, on le sait. Il est à la maison, c'est le roi. Je vais tout faire pour sortir un grand match, et on verra après.
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