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La programmation ? "Bizarre", "surprenante", mais ces dames n'ont pas voulu en rajouter

Laurent Vergne

Publié 07/06/2019 à 17:28 GMT+2

ROLAND-GARROS – La délocalisation des demi-finales dames sur le Lenglen et même le Simonne-Mathieu ont provoqué certains remous, provoquant notamment la colère de la WTA. Mais les quatre demi-finalistes, elles, n'ont pas souhaité en rajouter. Même si elles ne sont pas dupes.

Le court Simonne-Mathieu lors de la demi-finale Vondrousova-Konta.

Crédit: Getty Images

Le contraste était saisissant. Peu avant midi, alors que les demi-finales dames se tenaient sur les courts Suzanne-Lenglen et Simonne-Mathieu, Novak Djokovic achevait son échauffement matinal à quelques heures de sa demi-finale contre Dominic Thiem. La programmation des organisateurs a fait jaser, provoquant le mécontentement de la WTA et la colère de plusieurs anciennes grandes championnes, dont Amélie Mauresmo. "C'est une honte pour notre tournoi !", a tonné la Française, ancienne numéro un mondiale.
"Je peux comprendre le mécontentement, a confié Roger Federer, invité à réagir sur le sujet. Vous vous qualifiez pour les demi-finales et vous vous retrouvez sur le troisième plus grand court. C'est dur. Quand j'ai vu le programme, j'étais un peu surpris, moi aussi, mais en même temps, je comprends pourquoi on en est arrivé là. Le problème, ici, c'est que nous n'avons pas encore de toit, et ça limite les options."
De fait, si le court Simonne-Mathieu est tout beau tout neuf, ce n'est pas l'écrin habituel d'un duel avec pour enjeu une place en finale de Grand Chelem. D'autant que les tribunes étaient largement dégarnies. Les quatre protagonistes ont tenté d'oublier ce contexte un peu curieux, à l'image de Marketa Vondrousova. "J'ai discuté avec la WTA, ils n'étaient pas contents du tout mais on m'a dit, bon, vous allez jouer à 11 heures, et pas sur le Central'. J'ai dit, ah, OK'", a sobrement commenté la Tchèque, qualifiée pour la finale. "Certaines personnes sont payées pour prendre des décisions et ça n'a rien à voir avec moi. J'étais là pour jouer et pour faire mon boulot", a répliqué sur le même ton sa victime du jour, Johanna Konta.
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Solide jusqu'au bout, Vondrousova a eu raison de Konta

Si vous avez des questions, c'est aux organisateurs qu'il faut les poser
Gagnantes ou vaincues, elles n'ont d'ailleurs pas voulu en rajouter dans la polémique vendredi après les demies. "Je vous connais, vous avez envie de me faire dire un truc bien pimenté pour faire des gros titres, a souri Konta. Mais je n'ai pas envie de parler de la programmation, du court sur lequel on a joué." Si elle ne lâchera rien de "pimenté", il suffit de lire entre les lignes pour comprendre qu'elle a moyennement apprécié la tournure des évènements :
Je suis là pour faire mon travail et je crois avoir tout fait pour que les gens qui ont payé un billet soient contents de leur expérience à Roland-Garros aujourd'hui. Et si les organisateurs estiment que ce n'est pas assez bien, si vous avez des questions, c'est aux organisateurs qu'il faut les poser, pas à moi, parce que moi, j'ai fait mon boulot. Je crois que la situation parle d'elle-même.
Pas de polémique, donc, même si le mot "étrange" est revenu dans plusieurs bouches ce vendredi et si les quatre filles dans le vent, conditions obligent, ont avoué une certaine "surprise". Etrange, oui, de jouer ce qui, pour chacune de ses filles n'ayant encore jamais mis un pied en finale de Grand Chelem, constituait le match le plus important de leur carrière, sans avoir droit aux honneurs du Central. Mais elles n'ont pas voulu en rajouter et c'est tout à leur honneur.
Ce n'était pas le plus important aujourd'hui
"Je suis programmée où je suis programmée et tout ce que je savais en entrant sur le court, c'est que j'avais l'opportunité de disputer une demi-finale de Grand Chelem, alors je ne vais pas me plaindre, a confié Ashleigh Barty, victorieuse d'Amanda Anisimova en trois sets. Bien sûr, le Chatrier est un court magnifique, incroyable, mais ce n'était pas le plus important aujourd'hui" (vendredi), NDLR).
Conséquence de tout cela, Marketa Vondrousova, qualifiée pour la finale, s'apprête à jouer samedi une finale de Grand Chelem sur un court où elle n'a encore jamais mis les pieds, même pour un simple échauffement, ce qui n'est pas commun.
Elle entend y remédier d'ici là. "Il faut que je puisse m'entraîner dessus pour prendre mes repères, glisse la jeune Tchèque. Je suis allée une seul fois en tribunes, quand j'étais juniors, pour voir jouer Lucie Safarova en finale." C'était en 2015, face à Serena Williams. Au moins, samedi, Barty et Vondrousova sont assurées de jouer sur le Chatrier. Enfin, a priori.
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5-0 en 12 minutes, puis malmenée, Barty a finalement dompté Anisimova

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