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Roland-Garros : le légendaire Court numéro 1 tire sa révérence

Construit en 1980 et troisième plus grande arène de la Porte d'Auteuil, le Court numéro 1 sera détruit à l'issue de l'édition 2019 de Roland-Garros. Une collection d’objets a toutefois été créée à partir d’éléments recyclées du court, pour prolonger son incroyable histoire. Retour sur 39 ans d’histoire, avec quelques-uns des matches mythiques qui ont participé à sa légende.

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Le court numéro 1 de Roland-Garros

Crédit: Getty Images

Guy Forget – Ilie Nastase (1982)

C'est le premier grand exploit d'un Français sur le court numéro 1, deux ans après son inauguration. Guy Forget, 17 ans à peine, s'offre le luxe de battre l'ancien numéro 1 mondial Ilie Nastase à l'issue d'un combat acharné en cinq sets au 2e tour (6-1, 5-7, 6-4, 1-6, 9-7). Le futur directeur du tournoi aura eu le nerfs solides pour résister aux multiples provocations du Roumain, 35 ans à l'époque, qui lui lancera quelques piques dont il avait le secret : « Tu n'as pas école cet après-midi ? » ou encore « Et ta mère, elle est venue te voir jouer », comme le relate le livre « Carnets de balles ». Pas de quoi déstabiliser Forget, qui tombera au tour suivant face à une autre légende, l'Américain Jim Connors, non sans démériter une fois encore (6-2, 6-3, 6-7, 6-1).
Même s'il va disparaître à l'issue de cette édition de Roland-Garros, le court numéro 1 va continuer à vivre, d'une certaine façon. BNP Paribas lance en effet la collection « Court n°1 », composée de 1000 objets uniques créés à partir d’éléments recyclés du Court n°1 : bâches, sièges et terre battue. Plusieurs TPE françaises engagées ont participé à la conception de cette collection, avec des sacs, des chaises design ou encore des sabliers contenant la terre battue du mythique Court numéro 1.

Arantxa Sanchez - Chris Evert (1988)

C'est sur le court numéro 1 que la légende Chris Evert a dit adieu à Roland-Garros. Victorieuse à sept reprises porte d'Auteuil (un record pas près d'être battu), l'Américaine mord la poussière dès le 3e tour face à la jeune Espagnole Arantxa Sanchez, 17 ans à l'époque (7-6, 6-4). Une sacrée surprise alors qu'Evert, 33 ans, avait au moins atteint les demi-finales... lors des neuf dernières éditions du tournoi. Elle ne reviendra pas à Roland l'année d'après, qui sera sa dernière sur le circuit. Sanchez, qui disputait son deuxième Roland-Garros, ira jusqu'en quart de finale. Elle remportera le tournoi l'année suivant et inscrira son nom à trois reprises au palmarès (pour trois finales perdues).
100% des fonds récoltés à l’issue des ventes de la collection « Court n°1 » seront reversés à l’association de Yannick Noah « Fête le Mur », pour aider au développement de son programme de formation « Team BNP Paris Kids Fête le Mur ». Lancée en mars 2019 par BNP Paribas et Fête le Mur, cette initiative permet d’identifier 20 jeunes espoirs au sein de l’association et de soutenir leur développement sport et personnel.
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Stéphane Huet – Ivan Lendl (1993)

S'il y a bien un Français qui gardera un souvenir impérissable de son passage sur le court numéro 1 de Roland-Garros, c'est bien Stéphane Huet. Alors 294e à l'ATP, il s'est offert dès le 1er tour le scalp d'Ivan Lendl, triple vainqueur du tournoi et alors numéro 7 mondial, en lui infligeant un 6-0 au passage (3-6, 7-5, 6-0, 7-6). « Le court numéro 1 est un court si spécial, je l’adore, et pas uniquement parce que j’ai réalisé ce petit exploit », confesse le Français à We Love Tennis. « Tout est unique sur le court numéro 1. L’ambiance, le son, et ce mur très haut que l’on voit en face lorsqu’on frappe dans la balle. Cela permet vraiment de rester dans sa bulle. C’est petit, presque étroit, mais quelles sensations ! Je n’ai jamais ressenti cela ailleurs. » Huet sera éliminé dès le tour suivant, alors que Lendl reviendra une dernière fois à Roland-Garros l'année d'après, pour une nouvelle élimination d'entrée.
Les fans de tennis pourront venir fêter le Court n°1 une dernière fois le 9 juin, pour le grand show d’avant-finale “We Are Tennis Show par BNP Paris”. Au programme : un après-midi festif, avec notamment la diffusion de la finale messieurs sur écran géant avec commentaires en live, mais aussi de nombreuses animations. Des objets de la collection « Court n°1 », dédicacés par Jo-Wilfried Tsonga, John McEnroe et Yannick Noah, seront à gagner tout au long de la journée.

Gustavo Kuerten – Thomas Muster (1997)

Gustavo Kuerten s’est fait connaître aux yeux du grand public sur le court numéro 1. En 1997, le Brésilien dispute son deuxième Roland-Garros et n’est pas encore un cador du circuit. A 20 ans, il va sortir l’Autrichien Thomas Muster, lauréat du tournoi deux ans auparavant, à l’issue d’un superbe combat en cinq sets au 3e tour (6-7, 6-1, 6-3, 3-6, 6-4). « Guga » ne dessine pas encore de cœur dans la terre battue, mais remportera quelques jours plus tard le premier de ses trois Roland-Garros.
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Gustavon Kuerten en 1997 à Roland-Garros

Crédit: Imago

Marat Safin – Félix Mantilla (2004)

Ce fut l'un des moments de folie dont Marat Safin avait le secret. Accroché par l'Espagnol Felix Mantilla, le Russe conclut un point au filet à l'issue d'un long échange. Son réflexe ? Baisser légèrement son short. De quoi provoquer l'incompréhension de son adversaire et les rires du public. Mais l'arbitre du match, Carlos Bernardes, va gâcher la fête en le sanctionnant d'un point de pénalité. Safin finira par conclure ce match du 3e tour le lendemain, en cinq sets (6-4, 2-6, 6-2, 6-7, 11-9). Concernant son moment de folie, il dira simplement « que ça s'est juste passé comme ça ». « Vous essayez de rendre ça amusant. Vous vous tuez au travail sur le court. Il y avait du grand tennis depuis quatre heures et voila comment on vous traite », regrettera-t-il aussi. Safin prendra la porte en 8e de finale, contre David Nalbandian. Sans baisser son short, cette fois.

Rafael Nadal - Lars Burgsmüller (2005)

C’est sur le court numéro 1 qu’a débuté l’histoire d’amour entre Rafael Nadal et Roland-Garros. Le 23 mai 2005, l’Espagnol joue son premier match porte d’Auteuil. A même pas 19 ans, il débarque précédé d’une flatteuse réputation après avoir dû déclarer forfait les deux années précédentes sur blessure : il vient de remporter les tournois de Monte-Carlo, Barcelone et Rome et tout le monde attend de voir le phénomène sur la terre battue parisienne. Il ne fait qu’une bouchée de son premier adversaire, l’Allemand Lars Burgsmüller, 96e mondial, étrillé en trois set (6-1, 7-6, 6-1). Quelques semaines plus tard, « Rafa » se fait un prénom et remporte Roland-Garros en battant en finale Mariano Puerta. Le premier « Roland » d’une longue série…
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Rafa Nadal en 2005

Crédit: Getty Images

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