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Monfils : "Si tu rentres en dilettante, tu commences à psychoter à cause du temps"

Maxime Dupuis

Mis à jour 29/05/2019 à 00:16 GMT+2

ROLAND-GARROS - Gaël Monfils n'aurait pas été contre une entrée en lice mercredi, si la pluie s'en était mêlée mardi. Mais puisqu'il a dû jouer face à Taro Daniel, il a tout fait pour que ça aille vite. Pas question de revenir finir le travail au petit matin. Mission accomplie.

Gaël Monfils

Crédit: AFP

Gaël Monfils avait deux adversaires mardi. L'un était en face de lui, Taro Daniel. L'autre se trouvait au-dessus de sa tête, la lune. Il a fallu jongler avec les deux et, finalement, La Monf' s'en est plus que bien tiré puisqu'il a eu raison des deux. Le Français a expédié le Japonais en trois manches (6-0, 6-4, 6-1) et en a fini avant la tombée de la nuit. Tout ça en ayant démarré sur le Philippe-Chatrier sur les coups de 19h45.
Moins de deux heures plus tard, sur les coups de 21h30 et des poussières, le 17e joueur mondial pouvait ranger ses raquettes et aller se coucher, avant la satisfaction du devoir accompli. Et sans avoir confondu vitesse et précipitation. "Voilà, je sais que dans ces conditions, il faut rentrer tout de suite dans le match. C'est-à-dire que si tu rentres un peu en dilettante et que cela fait 1 partout, 2 partout, 3 partout, tu commences un peu à psychoter, parce que tu penses au temps, et là c'est compliqué", a-t-il confié après sa victoire.
Là, Monfils a déroulé son plan comme dans un rêve. Pas de "psychotage". 6-0 en guise d'apéro. "J'ai réussi à arriver très chaud, très chaud, tout de suite. J'ai fait un échauffement plus tonique pour essayer de rentrer tout de suite. Je l'ai payé un peu, a-t-il reconnu. Au début du deuxième, parce que j'ai trop d'adrénaline, je suis trop speed. Après avoir gagné le premier set, j'aurais dû temporiser un peu pour juste redescendre un peu la pression."
On va jouer mais on va pas jouer
Même si la deuxième manche a été plus disputée, là aussi, Monfils a su la conclure au moment opportun. Idéal même, selon lui. Son break dans le dixième jeu a eu deux vertus : lui offrir le deuxième set et… "J'étais content d'avoir gagné ce jeu pour une bonne raison. Je servais en premier aussi. Je savais que tout de suite j'allais mettre beaucoup de pression. Servir très fort pour lui montrer que je voulais aller plus vite et il fallait breaker tout de suite pour lui dire : "on va jouer mais on va pas jouer".
Les deux hommes ont disputé un set de plus et, à l'image de ce que Monfils avait réussi face à Roddick en 2009 dans des conditions similaires, le Français a su finir vite. Et, finalement, y trouver un avantage à débuter mardi. Alors que, malin, il s'était imaginé lancer son tournoi mercredi grâce à… la pluie. "En début du tournoi, je voulais jouer en 4. Avec la pluie… Finalement, il n'a pas plu et il y a eu ça. Voilà, je m'en sors bien, je suis content. Je ne pense même plus à cet épisode. Mais il est vrai que je voulais peut-être me laisser un jour de plus pour souffler pour être bien au niveau de mon genou, être à 200 % quoi." Mardi, Monfils n'était pas à 200%. Peut-être même pas à 100% mais ça a suffi. Et plutôt bien suffi.
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