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Pouille : "Ils préfèrent boire une coupe de champagne que regarder des matches..."

Laurent Vergne

Mis à jour 31/05/2019 à 16:11 GMT+2

ROLAND-GARROS – Battu en cinq sets et deux jours par Martin Klizan, Lucas Pouille a évolué devant un court Philippe-Chatrier largement dégarni, que ce soit jeudi soir ou vendredi après-midi. Un problème récurrent dans cette quinzaine, et même depuis des années. Le Français pointe surtout la question des loges au bord du court, nombreuses, imposantes… et souvent désertes.

Lucas Pouille

Crédit: Getty Images

En matière d’atmosphères, il y a deux tournois dans ce Roland-Garros. Celui sur le court Philippe-Chatrier (et à un degré moindre le Suzanne-Lenglen), et tous les autres courts. C'est particulièrement prégnant pour les joueurs français. Ceux qui ont évolué sur le court 14, le Simonne-Mathieu ou le court 1 ont bénéfice d'ambiances formidables, dans des stades archi-bondés. "J'avais deux rêves avant ce Roland, confiait jeudi Nicolas Mahut, c'était de jouer au moins un match sur le Simonne-Mathieu et un autre sur le 14". Il a été doublement exaucé et s'est senti porté.
Sur le Central, en revanche… Lucas Pouille a joué et perdu son deuxième tour contre Martin Klizan en cinq sets et deux jours. Que ce soit jeudi soir ou vendredi en début d'après-midi, le Nordiste a évolué devant des tribunes assez largement dégarnies. Interrogé à ce sujet après sa défaite, il n'en a absolument pas fait une raison de son échec. "Les gens qui étaient là m'ont encouragé autant qu'ils pouvaient, a-t-il glissé, je n'ai rien à redire sur le public." Sur la configuration de ce court Chatrier, en revanche, oui.
"Le problème du Chatrier, on le connait depuis longtemps, c'est le même depuis des années, a poursuivi Lucas Pouille. C'est le problème des loges, et de l'endroit où elles sont placées sur le court. Parfois, à la télé, on a l'impression que le court est complètement vide alors qu'il est rempli en haut mais vide en bas, parce que la présidentielle et les loges sont vides. Ils préfèrent boire une coupe de champagne que regarder des matches, c'est comme ça..."
La bonne idée ? Jouer juste avant Federer…
Au bord du court, le phénomène est effectivement récurrent. Les loges sont très rarement remplies. Il s’agit de personnes invitées, qui viennent voir quelques points, quelques jeux, mais passent souvent davantage de temps dans les allées, au village ou dans les zones de restauration que sur les courts. Ces gens viennent à Roland-Garros, ils ne viennent pas voir du tennis. En termes d'image, le rendu est cependant assez calamiteux pour le Grand Chelem parisien. "Parfois, reprend Lucas Pouille, des gens me disent 'pourquoi tu ne demandes pas à jouer sur le 14 ou le Simonne-Mathieu, ce sont des super ambiances ?' C’est vrai, mais j'adore le Central, j'adore ce court..."
Le court Philippe-Chatrier et le Lenglen n'ont que rarement fait le plein depuis le début du tournoi, même si le phénomène des loges concerne surtout le Central. Toutefois, au-delà des loges, le reste des tribunes peine également à se peupler. Même pour les premiers tours de Novak Djokovic ou Rafael Nadal, le Chatrier n'était pas totalement plein.
Le seul à échapper à ce phénomène est Roger Federer, dont le retour à Paris après quatre années d'absence a généré une incontestable attente auprès du public. Alors, pour jouer devant des tribunes pleines, la bonne idée consiste peut-être à demander à être programmé sur le même court que Federer, juste avant lui. Vendredi, le Lenglen affichait complet pour la rencontre entre Anastaija Sevastova et Elise Mertens. La Lettone et la Belge ont disputé leur 16e de finale juste avant le match Federer – Ruud…
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Le court Philippe-Chatrier peine à faire le plein.

Crédit: Getty Images

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