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Roland-Garros: Podoroska, l'autre pépite argentine de Rosario

ParAFP

Mis à jour 08/10/2020 à 14:09 GMT+2

ROLAND-GARROS - Ce jeudi, Nadia Podoroska disputera la première demi-finale en Grand Chelem de sa carrière. Logique : l'Argentine, 131e mondiale, est plus habituée au circuit secondaire qu'aux lumières d'un Grand Chelem. Portrait de la grosse surprise du tableau féminin.

Nadia Podoroska in Roland-Garros 2020

Crédit: Getty Images

A Rosario, il y avait Lionel Messi et Angel Di Maria. Désormais, il y aura aussi Nadia Podoroska, la première joueuse de l'histoire à avoir atteint, mardi, les demi-finales de Roland-Garros en étant passée par les qualifications. Classée 131e mondiale, l'Argentine a écarté l'Ukrainienne Elina Svitolina (5e), 6-2, 6-4 sans trembler, elle qui ne s'était encore jamais mesurée à une joueuse du Top 20.
Son secret, "le bouddhisme zen qui (l') aide à ne pas (se) plaindre et à ne regarder que le positif". Son objectif, devenir N.1 mondiale. Le chemin semble bien long pour celle qui a plus l'habitude de jouer les tournois ITF (elle compte 14 titres sur ce circuit inférieur) que d'arpenter les grands courts du circuit WTA et des Grands Chelems.
"Pendant l'échauffement, pour mon premier match sur le court Philippe-Chatrier, j'ai senti une émotion monter de voir ce que j'avais réalisé et où j'étais. C'est de la joie, de la satisfaction. Et il y a la télé, alors tu te rends compte et tu te dis 'j'y suis'", a-t-elle commenté mardi. Avant de venir à Paris, elle avait remporté le tournoi ITF de Saint-Malo et empoché 9.142 dollars pour un gain total en carrière depuis qu'elle est devenue professionnelle en 2011 de 301.547 dollars (256.425 euros). Elle l'a plus que doublé en atteignant les demi-finales de Roland-Garros.
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Une qualifiée dans le dernier carré : Nadia Podoroska, l'exploit historique

"Tranquillité"

Alors le premier bénéfice de cet extraordinaire parcours sera financier. "J'ai souffert tant d'années et maintenant je vais avoir une certaine tranquillité, je vais avoir un classement qui me permettra de jouer de plus grands tournois, entrer dans les Grands Chelems", a-t-elle expliqué.
A 23 ans et pour sa première participation au tableau principal du Majeur parisien, elle affrontera Iga Swiatek (54e) ou Martina Trevisan (159e et également issue des qualifications)... pour une place en finale. Mardi, elle est également devenue la première Argentine à atteindre le dernier carré à Paris depuis Paola Suarez en 2004. Cette dernière n'a d'ailleurs pas tardé à la féliciter: "C'est de la folie Nadia!!!! Vamooooooos!!!!!!" a-t-elle tweeté.
Et sa plus illustre devancière Gabriela Sabatini en a fait de même: "Ouiiiiii Nadia comme tu as joué ! Félicitations à toute l'équipe". Celle qui, née dans une famille d'origine ukrainienne, se dit "complètement argentine", a d'ailleurs eu immédiatement une pensée pour son pays après avoir battu Svitolina: "Les temps sont difficiles en ce moment en Argentine à cause la pandémie, alors j'espère apporter un peu de joie", a-t-elle déclaré avant de quitter le court Philippe-Chatrier.
Après trois matchs de qualifications et quatre dans le tableau principal, où elle a déjà créé la sensation au 2e tour en écartant la 27e mondiale Yulia Putintseva, Podoroska s'est présentée face à Svitolina en pleine forme physique et avec un plan d'action bien travaillé avec son équipe: "prendre l'initiative, ne pas la laisser diriger l'échange et jouer au plus près de la ligne de fond".
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Nadia Podoroska en demi-finale de Roland-Garros, un exploit historique.

Crédit: Getty Images

Bouddhisme zen

Après cette victoire éclatante, ce qu'elle retient de plus positif dans le travail accompli durant la suspension des compétitions à cause du coronavirus est celui fait pour "améliorer (son) mental". "Ca m'a fait du bien de travailler avec un préparateur mental, qui pratique le bouddhisme zen. Il m'a appris à prendre du recul, à arrêter de chercher des excuses. Au lieu de voir le négatif, je profite des opportunités", a-t-elle souligné.
Selon elle, c'est ce nouvel état d'esprit qui lui a permis de s'en sortir dimanche en huitièmes de finale contre Barbora Krejcikova (114e) après avoir perdu le premier set dans le froid et le vent. Sans attache familiale avec le tennis, Podoroska a commencé ce sport à cinq ans et a décidé de quitter Rosario pour rejoindre Alicante, en Espagne, à l'âge de 12 ans afin de tenter de devenir joueuse professionnelle. Elle avait déclaré en 2011, puis réaffirmé en 2017, son rêve de devenir la meilleure joueuse au monde. "Les rêves sont toujours les mêmes, ils ne changent pas", a-t-elle confirmé mardi, devenue demi-finaliste d'un tournoi du Grand Chelem.
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