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Djokovic - Tsitsipas : Nos pronostics pour la finale

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 13/06/2021 à 13:41 GMT+2

ROLAND-GARROS 2021 - Quelle page d'histoire va s'écrire dimanche sur le court Philippe-Chatrier ? Novak Djokovic, en quête d'un 19e titre du Grand Chelem, peut revenir à une marche de Nadal et Federer. Son dernier adversaire ? Le talentueux mais novice Stefanos Tsitsipas. Qui soulèvera la coupe des Mousquetaires ? Les membres de la rédaction livrent leur sentiment.

Noval Djokovic Stefanos Tsitsipas

Crédit: Eurosport

Maxime Battistella - Djokovic en 4 sets

L’occasion est trop belle pour qu’il ne la saisisse pas. A Roland-Garros, Novak Djokovic savait qu’il débarquait en terrain miné. Il avait beau être numéro 1 mondial, Rafael Nadal restait le grand favori sur son ocre chéri pour aller chercher un 21e titre en Grand Chelem et reprendre un peu d’air dans la course à l’Histoire que ces deux-là se livrent avec Roger Federer. Mais en réussissant la performance majuscule de déboulonner le Majorquin en demi-finale, le Serbe s’est offert l’opportunité de talonner ses deux vieux rivaux avec une 19e couronne.
Quand il est en mission, dans sa bulle, rien ne semble pouvoir faire dévier le Djoker de son objectif. Stefanos Tsitsipas a le tennis pour assumer la relève du Big 3. J’irais même plus loin : il a les armes tennistiques et tactiques pour rivaliser avec Djokovic, surtout sur terre battue où le poids de sa balle peut faire très mal. Il l’a d’ailleurs prouvé à Rome il y a quelques semaines, et en demi-finale de Roland l’an passé. Mais à chaque fois, il a fini par s’incliner. L'intensité et la concentration constantes exigées par le Serbe me semblent encore trop élevées pour le Grec qui devra gérer, en plus, émotionnellement une première finale de Grand Chelem. Ça fait beaucoup pour un seul homme.

Maxime Dupuis - Djokovic en 4 sets

Au sortir d'un exploit monumental et dont on ne mesure peut-être pas encore complètement la portée et à quelques heures d'une possible deuxième couronne du côté de la Porte d'Auteuil, là où l'habituel maître des lieux n'a jamais été très prêteur, Novak Djokovic ne peut endosser autre chose que le costume de favori. Parce qu'il ne peut en être autrement au regard du rapport de force qui s'annonce. Dimanche, le Serbe courra derrière un 19e trophée en Grand Chelem et fera face à un novice, Stefanos Tsitsipas, qui a franchi le cap au terme de sa quatrième demie en Majeur.
L'an dernier, Djoko avait barré la route de la finale du Grec, au terme d'un combat de cinq sets. Tsitsipas était revenu de deux sets à rien, avant de s'effondrer durant la manche décisive. Depuis, l'Hellène a encore grandi. Dimanche, les deux hommes auront un point commun en entrant sur le Chatrier : tous deux ont vécu un vendredi d'une intensité émotionnelle rare. Tsitsipas, larmes aux yeux, ne l'a pas caché. Djoko l'a verbalisé en expliquant qu'il avait disputé "le plus grand match de (sa) carrière à Roland". La clé de cette finale se jouera aussi à ce niveau, dans les crânes : elle récompensera très probablement celui qui aura le mieux digéré ses émotions. Et à ce petit jeu, je mettrais volontiers une petite pièce sur l'aîné des deux. La force de l'habitude.
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Di Pasquale: "En finale, Tsitsipas aura beaucoup moins à perdre que Djokovic"

Hadrien Hiault - Djokovic en 3 sets

Passée l’euphorie de la demi-finale face à Rafael Nadal, Novak Djokovic fait figure de favori logique face à Stefanos Tsitsipas. D’autant que j’ai l’impression que le Grec a réussi son tournoi quoi qu’il arrive désormais. Son émotion intense à peine sa demie terminée n’augure rien de bon selon moi pour son 7e match Porte d’Auteuil. Il est pragmatique et franchit les étapes pas à pas. Cette première finale à 22 ans est un accomplissement majeur. Il s’arrêtera là.
Car face à lui, le "Djoker" ne va pas laisser passer une occasion de se rapprocher des 20 titres du Grand Chelem de ses adversaires de toujours : Nadal et Federer. Il sera au rendez-vous et ne laissera pas une chance au jeune Tsitsipas. Alors oui, en repensant à son huitième face à Lorenzo Musetti, on pourrait imaginer Tsitsipas faire vaciller le Serbe, en début de match tout du moins. Il n’en sera rien. On est en finale et Djokovic sait gérer ce type de moment. Sa confiance a grandi au fil des tours et il a réussi le défi ultime en demi. Désormais, ce sera une formalité pour lui.

Bertrand Milliard - Tsitsipas en 4 sets

Comme ceux qui vont lire ce pronostic ne sont pas forcément les mêmes que ceux qui écoutent le podcast Terre Débattue, je vais pouvoir en faire un différent, ce qui m’assure d’avoir au moins une fois le bon vainqueur. Méthode scandaleuse, j’en conviens, mais qui permet de jouer un peu plus la carte second degré. Gonflé à bloc par sa monumentale victoire face à Nadal, Djokovic arrive ultra favori.
Mais la pression s’en trouve décuplée. En jeu : le 19e titre du Grand Chelem et la possibilité d’être le premier dans l’ère Open à gagner chaque levée au moins deux fois. Il l’a dit lui-même, il a joué en demi le meilleur match de sa carrière à Roland-Garros. Début de match un peu hésitant de Tsitsipas, encore plus tendu par le fait de jouer sa première finale à ce niveau. 6/3 Djoko. C’est plié. Et non, curieusement le Serbe sort un peu du match et commet beaucoup de fautes. Le Grec en profite et revient à hauteur.
Impeccables au service, les deux joueurs se retrouvent au tie-break du 3e . Comme vendredi pour le numéro 1 mondial. Mais cette fois, il passe à côté et le concède 7-4. Il en fracasse sa raquette. À 2-1 Tsitsipas au 4e, Djokovic prend un long MTO et revient un peu mieux. Mais, comme Wawrinka en 2015, Tsistsipas joue le feu et enchaîne les revers long de ligne monstrueux. Libéré après le premier set, le 5e joueur mondial semble habité et ne tremble plus. Djokovic passe à côté de cette finale si importante et doit remettre à plus tard son rapprochement sur le duo Fedal. Score final : 3-6, 6-4, 7-6, 7-5.
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La question qui fâche : Tsitsipas a-t-il déjà joué sa finale ?

Cyril Morin - Djokovic en 3 sets

Paradoxale finale. Novak Djokovic a beau avoir signé une des victoires les plus marquantes de sa carrière, qui n'en manque pourtant pas, Stefanos Tsitsipas a plus de chances à mes yeux que s'il avait dû se frotter à Rafael Nadal.
Paradoxale car le Serbe a semblé bien plus embarrassé dans ce Roland lorsqu'il abordait le match avec la pancarte de favori. Face à Musetti ou Berrettini, c'est un Djoker nerveux et tendu qui a fini par s'en sortir. Désormais, le 19e n'a jamais semblé aussi proche, ce qui peut finalement lui rajouter encore un peu de pression supplémentaire. Mais le numéro un mondial a trop l'expérience de ces moments pour rater sa finale, surtout face à un novice à ce niveau, surtout face à un représentant de la Next Gen qu'il adore martyriser quand il le peut.
En face de lui, Tsitsipas n'aura rien à perdre mais devra tout découvrir. Ses armes sont réelles mais pas de nature à rendre le numéro un mondial sans solution. Djokovic en mission et le frisson d'une grande première, ça fait beaucoup pour un seul homme. Avantage au Djoker donc dans trois sets serrés mais mieux géré par le spécialiste du money-time.

Julien Pereira - Djokovic en 3 sets

Novak Djokovic l'a dit lui-même : il a dû accomplir l'un des plus grands exploits de sa (riche) carrière pour s'offrir cette place en finale. Sa confrontation avec Stefanos Tsitsipas apparaît déjà très déséquilibrée sur le papier, elle semble l'être encore plus si l'on tient compte de ce que les deux hommes ont dégagé durant leurs demi-finales.
Là où le Serbe a eu réponse à tout face au maître des lieux, le Grec, lui, a parfois perdu le fil devant un autre membre de la "NextGen", avant de s'imposer en cinq manches. Comment ce grand écart pourrait-il alors se réduire ? Un relâchement coupable du Djoker après avoir disputé LE match du tournoi (et de l'année) ? Un coup de mou physique consécutif à cet énorme combat ?
Ce n'est pas vraiment le genre du bonhomme et, même si l'une ou l'autre de ces défaillances devait pointer le bout de son nez, elle ne pèserait certainement pas lourd face à l'inexpérience de Tsitsipas à ce niveau. "Nole" ne s'est jamais privé au moment d'exprimer tout ce qui sépare les trois monstres de la génération émergente. Il pourrait donc s'en donner à cœur joie au moment d'affronter l'un de ses éminents représentants. Vite fait, bien fait, avec une victoire en trois sets.

Laurent Vergne - Djokovic en 4 sets

Cette finale est une équation à deux inconnues, une de chaque côté du filet.
1. Novak Djokovic sera-t-il en mesure de reproduire dimanche la même qualité de jeu et d'offrir la même intensité que face à Rafael Nadal ou aura-t-il laissé trop de gomme dans ce combat hors normes ?
2. Stefanos Tsitsipas sera-t-il à la hauteur de l'évènement pour sa toute première finale majeure ?
Chacune de ces deux interrogations pèsera lourd dans l'issue de ce duel. Mais la réponse à la seconde apparaît plus incertaine que la première. Comme il l'a dit lui-même, Novak Djokovic est déjà passé par là. Livrer une épique bataille en demie avant de gagner une finale, le Serbe l'a déjà fait. Personne, en revanche, ne peut prédire le comportement de Tsitsipas. Une première finale de Grand Chelem ne ressemble à rien d'autre dans une carrière. On peut s'y transcender, parfois, s'y révéler à soi-même, de temps à autre, ou se retrouver plus ou moins inhibé par l'importance de l'enjeu et du moment.
Le jeune champion grec a l'étoffe d'un futur vainqueur en Grand Chelem. Les armes tennistiques, le charisme, la détermination, l'envergure physique, la volonté, il possède tout ça. Si ce n'était pas, en face de lui, un monstre aussi imposant que Djokovic, il y aurait même de quoi être optimiste.
Vendredi, contre Zverev, il est apparu tendu, sans doute pour la première fois dans cette quinzaine. Cet obstacle franchi, peut-être s'est-il ôté d'un poids. je veux croire qu'il sera à la hauteur de l'évènement. Mais être au-dessus de Novak Djokovic, c'est autre chose. Ce n'est pas impossible, mais le passé récent, à commencer par la finale du dernier Open d'Australie, où Daniil Medvedev sur son nuage depuis trois mois, avait été balayé par le Djoker, incite pour le moins à la réserve.

Simon Farvacque - Djokovic en 3 sets

Stefanos Tsitsipas a bien des raisons de croire en ses chances, à l'aube de sa première finale en Grand Chelem. L'an passé, Novak Djokovic avait eu besoin de cinq sets pour l'écarter de sa route, ici-même à Roland, au stade des demi-finales. Cette année, le "Djoker" a éprouvé encore plus de difficultés à l'éliminer à Rome, à l'issue d'un match marathon sur deux jours. Pour couronner le tout, le n°1 mondial aura plus de pression sur les épaules que son jeune rival, ce dimanche.
Oui mais voilà. Je miserais plus volontiers sur Djokovic face à l'histoire du tennis, que sur Tsitsipas face à sa propre histoire. Parce que l'on sait de quel bois est fait le Serbe, tandis que l'on ne peut que soupçonner la capacité à se sublimer lors d'un immense événement du Grec. D'autant plus qu'il a montré des signes de fébrilité en demi-finale face à Zverev, tandis que "Nole" a pratiqué un tennis bluffant contre Nadal. Un scénario à la Djokovic-Medvedev en finale du dernier Open d'Australie tient la corde à mes yeux.
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"Djokovic est évidemment favori mais Tsitsipas est peut-être l'homme qui peut le faire douter"

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