Roland-Garros 2021 - Les hommes à suivre : Novak Djokovic
Mis à jour 29/05/2021 à 17:56 GMT+2
ROLAND-GARROS - Toujours placé mais rarement gagnant à Paris, Novak Djokovic peut-il ajouter une deuxième Coupe des Mousquetaires à son palmarès ? Sur le papier, il demeure en tout cas le principal rival de Rafael Nadal, qui l'avait laminé en finale l'automne dernier. Même si sa préparation a parfois été chaotique, jusqu'à son réveil romain, tombé à pic.
NOVAK DJOKOVIC
Pays : Serbie
Date de naissance : 22 mai 1987
Taille : 1,88m
Poids : 81 kg
Droitier
Classement : N°1 mondial
Date de naissance : 22 mai 1987
Taille : 1,88m
Poids : 81 kg
Droitier
Classement : N°1 mondial
- Sa cote : * * * *
Roland-Garros et lui
Une constance exceptionnelle. Novak Djokovic, c'est 14 quarts de finale à Roland-Garros. Personne ne fait mieux. Pas même Rafael Nadal (14 également) ou Roger Federer (12). Une fois en quarts, la moitié du temps, Rafael Nadal lui a barré la route. Battu à sept reprises par l'Espagnol, dont trois fois en finale et trois autres en demies, le Djoker pourrait, à l'instar de Federer, posséder un palmarès bien plus important à Paris sans le maudit Majorquin. Ses frustrations répétées ont fini par transformer cette quête en véritable obsession.
Heureusement, il a tout de même un titre à son crédit. Cela peut sembler peu, mais il change tout dans sa carrière. Sa victoire en 2016 lui avait permis de boucler à la fois le Grand Chelem en carrière, et à cheval sur deux saisons. Bien sûr, c'est son Majeur le plus "faible" en termes de palmarès, alors qu'il s'est imposé trois fois à l'US Open, cinq à Wimbledon et à neuf reprises à Melbourne. Mais il est toujours un client sur la terre parisienne où, depuis dix ans, à l'exception de sa défaite-surprise contre Marco Cecchinato en 2018, il n'a été battu que par des monstres (Federer, Wawrinka, Thiem, Nadal).
Son bilan :
Participations : 16
Titres : 1
Matches joués : 89
Matches gagnés : 74
Sets joués : 299
Sets gagnés : 224
Titres : 1
Matches joués : 89
Matches gagnés : 74
Sets joués : 299
Sets gagnés : 224
EDITION | RESULTAT |
2005 | 2e tour |
2006 | Quart de finale |
2007 | Demi-finale |
2008 | Demi-finale |
2009 | 16e de finale |
2010 | Quart de finale |
2011 | Demi-finale |
2012 | Finale |
2013 | Demi-finale |
2014 | Finale |
2015 | Finale |
2016 | Victoire |
2017 | Quart de finale |
2018 | Quart de finale |
2019 | Demi-finale |
2020 | Finale |
Sa préparation
Inquiétante, jusqu'à Rome. Le numéro un mondial avait choisi de couper après l'Open d'Australie et on ne l'a donc revu qu'à Monte-Carlo, où il a été sorti dès les huitièmes de finale par Daniel Evans. Puis, chez lui, à Belgrade, il a cédé contre Aslan Karatsev au terme d'une colossale demi-finale. Absent à Madrid, Djokovic avait besoin de références à Rome, et il les a trouvées. Ses deux victoires contre Tsitsipas et Sonego, en quart puis en demi-finale, lui ont fait du bien. C'est exactement ce dont il avait besoin.
Même sa défaite en finale (en trois sets) contre Nadal, après un enchainement épuisant le samedi, peut être perçue comme encourageante. A 34 ans, Djokovic se connait par cœur. Il n'a pas besoin de vingt matches pour retrouver des repères sur terre. De son propre aveu, il ne s'était même pas aussi bien senti depuis longtemps sur cette surface qu'à la fin de sa semaine dans la capitale italienne.
En s'alignant à nouveau à Belgrade cette semaine, juste avant Roland-Garros, il a pu surprendre. En avait-il vraiment besoin ? Sans s'y montrer particulièrement impressionnant, il a gagné le tournoi après une finale remportée en deux manches face à Alex Molcan (6-4, 6-3).
Tournoi | Résultat |
Monte-Carlo (M1000) | Huitième de finale |
Belgrade (ATP 250) | Demi-finale |
Rome (M1000) | Finale |
Belgrade (ATP 250) | Finale ou Victoire |
Trois stats à retenir
2. Depuis sa défaite-surprise en quarts de finale contre Marco Cecchinato il y a trois ans à Paris, Novak Djokovic a disputé dix tournois du Grand Chelem. Il en a remporté six. Mais sur les quatre autres tournois, il n'a subi que deux "vraies" défaites, les deux à Paris, contre Dominic Thiem en 2019 (demi-finale), et face à Rafael Nadal en 2020 (finale). A l'US Open, il a abandonné face à Stan Wawrinka en 2019 (mais il était mal embarqué) avant d'être disqualifié contre Pablo Carreno Busta l'an passé.
10. Le Serbe a atteint à dix reprises les demi-finales à Roland-Garros. Pour un seul titre. Il ne va donc au bout que 10% du temps une fois dans le dernier carré. Sur les trois autres Grands Chelems cumulés, "Nole" a joué 28 demi-finales. Il a remporté 17 titres.
180. Le classement moyen des joueurs affrontés cette semaine à Belgrade par Novak Djokovic : Mats Moraing (253e mondial), Federico Coria (96e), Andrej Martin (119e) et Alex Molcan (255e). Un lucky loser et deux qualifiés, deux joueurs au-delà de la 250e place. Un "drôle" de tournoi de préparation, peu commun pour le Djoker, qui plus est juste avant d'aborder un Grand Chelem.
La grande question : Djokovic est-il vraiment le principal challenger de Nadal ?
Alors qu'il a relativement peu joué sur terre en ce printemps 2021, Novak Djokovic doit-il être considéré comme le principal opposant à Rafael Nadal, hors-concours quand il s'agit de délimiter le spectre des favoris à Roland-Garros ? La réponse est oui. A la fois pour ce qu'il est, et ce que ne sont pas les autres grands outsiders de la quinzaine parisienne.
Djokovic est numéro un mondial. Il était finaliste à Paris l'an dernier. Personne n'a plus battu Nadal que lui sur cette surface. Et ce qui vaut pour l'Espagnol vaut pour lui, même à un degré moindre : le battre en trois sets gagnants, c'est autre chose que de le dominer sur le format classique du circuit. Ils ne sont qu'une poignée à pouvoir envisager de dominer à Roland-Garros le Djoker, même celui de ce printemps 2021.
Au fond, qui présente autant de références que lui ? Dominic Thiem est certes double finaliste à Paris, mais il s'avance dans une incertitude bien plus grande que celle qui entoure Djokovic. Stefanos Tsitsipas ? Le Grec a brillé ces dernières semaines mais, pour mémoire, il a été battu, même à l'arraché, par le numéro un mondial à Rome (et, accessoirement, à Roland-Garros à l'automne dernier). Difficile, donc, de ne pas considérer l'actuel patron du circuit comme l'antidote le plus crédible à un 14e (!) sacre nadalien du côté de la porte d'Auteuil.
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