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Roland-Garros, 8e de finale - Novak Djokovic qualifié en quarts après l'abandon de Lorenzo Musetti au 5e set

Cyril Morin

Mis à jour 07/06/2021 à 17:48 GMT+2

ROLAND-GARROS - Novak Djokovic est en quarts de finale à Paris. Mené deux manches à rien par un magnifique Lorenzo Musetti, le Serbe est parvenu à renverser la situation sur le court Philippe-Chatrier avec un succès sur abandon au 5e set (6-7, 6-7, 6-1, 6-0, 4-0, ab), lundi. Blessé au dos, l'Italien a renoncé à deux jeux du terme de la rencontre après 3h27. Djokovic jouera Berrettini en quarts.

Novak Djokovic lors de son 8e contre Lorenzo Musetti à Roland-Garros 2021

Crédit: Getty Images

On a cru tenir un moment d’histoire. Mais, c’est bien connu, l’histoire n’est qu’un éternel recommencement. Pendant près de deux heures ce lundi, l’épatant Lorenzo Musetti, novice à ce niveau, a mis au supplice un Novak Djokovic sans réponse dans ce 8e de finale enthousiasmant. Mais les grands champions ont des ressources insoupçonnées. Et parfois un peu de réussite propre à leur statut.
Le Serbe a profité d’un immense coup de barre physique de son adversaire de 19 ans pour finalement s’imposer sur abandon, après que l’Italien ait décidé de stopper les frais suite à des douleurs au dos après 3h27 de combat déséquilibré (6-7, 6-7, 6-1, 6-0, 4-0, abandon).
D’abord parti sur un rythme phénoménal, ce 8e de finale a donc connu une issue décevante eu égard au scénario final. Rageant, tant Musetti semblait avoir les armes pour espérer mieux. Le numéro un mondial a désormais rendez-vous avec Matteo Berrettini en quart de finale. Pour Musetti, c’est une défaite frustrante, forcément. Mais franchement emballante pour la suite. On en redemande.

Musetti, coup de foudre sur le Chatrier

Ce fut d’abord un one-man-show où la personnalité et le talent naturel du jeune Italien ont rendu maboule Novak Djokovic et gaga le public du Central. La mise en route a été timide. Logique pour un gamin qui découvrait la pression d’un tel rendez-vous. Mais une fois la machine italienne lancée, ce fut un régal : de la variété, de l’intensité, de la créativité et, surtout, beaucoup de personnalité. Dans un premier set où il a réussi à remonter un break d’entrée, qui aurait pu le miner, mais surtout une entame de tie-break compliquée, Musetti a systématiquement recollé par et grâce à son jeu. Comme un symbole, c’est par un coup droit supersonique qu’il a chipé une première manche qui lui tendait les bras après un tie-break bluffant (7-6 [7]).
Après une heure de jeu, Djokovic était sonné. Après deux heures, il était même perdu à l’image de son deuxième tie-break, désastreux, illustré par ce point donné à l'Italien après avoir mal jugé un coup réflexe du gamin. Face à la fluidité irréelle du prodige, le numéro un mondial opposait un jeu sans idées et avec beaucoup de scories. Logiquement, au terme d’un jeu décisif ô combien séduisant qui laissa le public sous le charme, Musetti pointait devant (7-6 [7], 7-6 [2]). Et puis, tout s’est enrayé…

Fichu dos

De passage dans les vestiaires avant l’entame du troisième set, Novak Djokovic avait le regard noir et la tête des mauvais jours. Mais on connaît suffisamment l’animal pour ne jamais l’enterrer. Le premier coup de pompe de son adversaire a suffi à lui permettre de reprendre l’ascendant. La suite ne fut qu’un long calvaire pour l'Italien. Deux sets encaissés en moins d’une heure (6-7, 6-7, 6-1, 6-0) et la désagréable impression que le Central passait à côté d’un moment épique.
Solide et complètement concentré sur sa mission, le Serbe n’a pas failli. C’est finalement Musetti qui a choisi de s’arrêter en route, trop gêné par des douleurs au dos, semble-t-il, malgré l’intervention de l’équipe médicale. Le Transalpin était sorti du court après la perte du 4e acte pour recevoir un traitement médical. Déjà gêné à Lyon, l’Italien a sans doute payé son inexpérience à gérer l'endurance réclamée en Grand Chelem. Après son 3e tour en cinq sets samedi face à Marco Cecchinato, ce 8e de finale a été le match de trop pour Musetti, surtout quand il s'agit de tuer Djokovic.
Mais les promesses semées ont de quoi susciter les espoirs les plus fous quant à son avenir. Le futur de Djokovic, lui, s'écrit à plus court terme : dès mercredi, face à Matteo Berrettini pour un quart de finale aux offices de crash test. Ce lundi, il est passé près du désastre. Mais il est finalement encore en vie. Avec lui, c'est souvent comme ça.
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