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22-20-20 : Rafael Nadal a fait le break par rapport à Federer et Djokovic

Laurent Vergne

Mis à jour 06/06/2022 à 07:09 GMT+2

ROLAND-GARROS 2022 – En remportant coup sur coup l'Open d'Australie puis Roland-Garros, Rafael Nadal a laissé sur place Roger Federer et Novak Djokovic dans la course au record de victoires en Grand Chelem. Par rapport au Suisse, le break est plus que probablement définitif. Le Serbe, lui, peut encore revenir. Mais pour Nadal, là n'est pas l'essentiel, jure-t-il.

Nadal le GOAT ? "Il a fait le break à un moment crucial"

La roue du Big 3, ou celle du débat du GOAT, si vous préférez présenter les choses ainsi, tourne vite. Très vite. Il y a neuf mois, Novak Djokovic se présentait à New York avec la possibilité de réussir un coup double monumental : signer le premier Grand Chelem calendaire depuis plus d'un demi-siècle, tout en devenant le nouveau recordman des titres dans les quatre tournois Majeurs. Le Serbe pouvait passer à 21 couronnes, juste devant Roger Federer et Rafael Nadal.
Enseveli sous le poids de cette double perspective, le Djoker avait échoué en finale contre Daniil Medvedev. Malgré tout, alors que ses deux grands rivaux étaient à l'infirmerie et que sa domination sur le circuit était presque totale, le Serbe paraissait toujours le mieux placé. Moins d'une année et deux tournois du Grand Chelem plus tard, Nadal, revenu aux affaires, s'est hissé au-dessus de la mêlée. Plutôt deux fois qu'une. Il a mis fin à sa "malédiction" australienne, qui perdurait depuis 13 ans, avant de conquérir son 14e titre à Roland-Garros, dimanche.
L'Espagnol avait quitté Melbourne en étant, pour la toute première fois, l'unique recordman. Il va désormais tourner le dos à Paris avec le break en poche. Il compte 22 titres (soit autant, par exemple, que les palmarès cumulés de Björn Borg et Rod Laver, ou ceux de Jimmy Connors, Ivan Lendl et Stefan Edberg), deux de plus que ses deux rivaux à l'échelle du temps.
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Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic

Crédit: Eurosport

L'idée n'est pas d'être le meilleur de l'histoire
Mais comme il l'a toujours fait, Nadal a refusé dimanche de se placer sur ce terrain. "C'est très simple à comprendre. En tout cas pour moi, pour vous c'est peut-être un peu différent", a-t-il d'abord plaisanté avant de devenir sérieux. "L'idée n'est pas d'être le meilleur de l'histoire et de remporter tous les titres, explique-t-il. Nous avons atteint nos rêves, moi-même, Roger, Novak. Nous avons atteint des choses que nous ne rêvions même pas !"
S'il continue, s'il est toujours là, 17 ans jour pour jour après son tout premier succès majeur, c'est... parce qu'il aime toujours autant le tennis, plus encore que la compétition. Pas pour être devant Djokovic et Federer. "Ce qui me fait continuer à aller de l'avant, ce n'est pas la compétition, d'être le meilleur ou de remporter plus de Grands Chelems que les autres, assure-t-il. C'est la passion pour le jeu, c'est de vivre des moments qui vont rester en moi pour toujours et de jouer devant les meilleures foules et dans les meilleurs stades du monde. C'est ça qui me motive. Cette passion pour ce que je fais." Rafael Nadal concède simplement que le fait d'être compétitif demeure primordial : "Si je ne le suis plus, je ne m'amuserai peut-être plus."
Il n'en reste pas moins que dans la seule perspective de cette course à trois en Grand Chelem, ce premier semestre 2022 a peut-être marqué un tournant. Encore que. Restons prudent. Si, pour Roger Federer, il paraît difficilement concevable qu'il puisse encore enrichir son CV majuscule, Novak Djokovic n'a pas dit son dernier mot. Après tout, rien ne dit que le Serbe ne sera pas en mesure de rejoindre l'Espagnol dès la fin de l'été en s'imposant à Wimbledon, puis à l'US Open. Avec eux, rien ne semble impossible.
Nadal 22. Djokovic 20. Federer 20.
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