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Roland-Garros 2022 - Le quart de finale Djokovic-Nadal qui se termine à 1h16 ? "C'est trop tard, sans aucun doute"

Cyril Morin

Mis à jour 01/06/2022 à 10:38 GMT+2

ROLAND-GARROS 2022 - Particulièrement commentée, la décision du tournoi de proposer le quart de finale entre Novak Djokovic et Rafael Nadal en night session a débouché sur une issue tardive, au cœur de la nuit parisienne. Si les deux hommes ont affirmé comprendre les ressorts de ce choix, ils ont parlé d'une seule voix : pour eux, ces night-sessions démarrent trop tard.

"Le record en Grand Chelem et son obligation de gagner face à Nadal ont plombé Djokovic"

Il fallait sans doute s'y attendre. Avec ces deux-là, les matches sont rarement sans histoire, rarement sans retournements de situation, rarement écrits avec des scénarios sans surprise. Parce que leur rivalité est exceptionnelle, Novak Djokovic et Rafael Nadal ont tout donné ce mardi sur le court Philippe-Chatrier pour se mettre à la hauteur de leurs précédents combats. Ce n'était sûrement pas le plus grand, pas le plus long. Mais sans aucun doute l'un des plus tardifs. Au moment où le Philippe-Chatrier a explosé après le revers long de ligne de l'Espagnol, signant la fin des hostilités, l'horloge était formelle : 1h16.
Un horaire inhabituel à Roland-Garros et finalement très rare ailleurs. Et à écouter les deux hommes en conférence de presse, pas sûr que ce créneau de nuit soit leur favori. Premier à s'exprimer sur le sujet, Novak Djokovic a donné son avis, tout en rappelant les enjeux d'horaires si décalés. "Il y a des opinions différentes, forcément, a-t-il d'abord expliqué. Je pense qu'elles commencent trop tard. Mais les chaînes de télévision décident dans le monde dans lequel on vit, c'est la réalité de notre monde. Ils donnent l'argent, ils décident".

Nadal et l'exemple de Zverev

Plus que l'horaire de fin, c'est celui de début qui a perturbé les deux hommes, appelés sur le court aux alentours de 21h, le temps de réussir à faire pénétrer les spectateurs de la night-session sur le Philippe-Chatrier après l'empoignade entre Alexander Zverev et Carlos Alcaraz (quand aurait démarré le choc si le jeune Espagnol avait poussé l'Allemand au 5e set ?).
Interrogé sur le sujet, Rafael Nadal a été du même avis que son rival serbe. Mais puisqu'il est encore en lice, il a surtout évoqué la récupération après de telles soirées électriques, comme Alcaraz dimanche soir. "Finir à 1h15 ? C'est trop tard, sans aucun doute, a-t-il estimé, restant fidèle à sa ligne de conduite quant à ces night-sessions. Je ne peux pas me plaindre car on a deux jours de repos désormais. Mais si vous n'avez qu'un jour off… Ou pire, comme Zverev à Madrid, que vous devez jouer une finale le lendemain, c'est un vrai problème".
On doit trouver le juste équilibre
Comme l'avait expliqué Carlos Moya au moment du choix de cette night-session, l'Espagnol conçoit que l'écosystème du tennis ait besoin, au moins financièrement, de ces show tardifs. "Je comprends cette partie du business, je comprends que les télévisions veuillent des matches si tard, a-t-il rappelé. Mais on doit trouver le juste équilibre pour faire les choses de la meilleure façon possible".
Une manière, sans doute, d'interpeller l'organisation pour une réflexion sur le sujet. "En commençant le match ici à 21h, en jouant sur terre-battue, au meilleur des cinq sets, ce genre de choses peuvent arriver", a-t-il glissé dans un sourire. Surtout quand ce sont ces deux-là qui se défient…
Rafael Nadal heureux comme à ses premières heures après sa victoire sur Novak Djokovic
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