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Roland-Garros - Rafael Nadal, vainqueur de Novak Djokovic : "C'est presque surprenant pour moi d'avoir eu ce niveau"

Christophe Gaudot

Mis à jour 01/06/2022 à 10:43 GMT+2

ROLAND-GARROS - Moins de trois semaines après une blessure au pied qui avait mis en doute sa participation au Grand Chelem parisien, Rafael Nadal est qualifié pour les demi-finales après son succès sur Novak Djokovic en quatre sets. Une surprise à bien des égards, y compris pour lui, un homme à la fois heureux et soulagé d'avoir pu jouer son meilleur tennis au meilleur moment.

"Le record en Grand Chelem et son obligation de gagner face à Nadal ont plombé Djokovic"

12 mai - 1er juin. Vingt jours. Il n'y a même pas trois semaines, Rafael Nadal s'inquiétait et inquiétait la planète tennis. Son pied gauche avait encore montré des signes de faiblesse. Nous ne savions pas, et lui peut-être avec, s'il pourrait défendre ses chances dans "son" tournoi même s'il n'en était pas le tenant du titre. Nous voilà vingt jours après la sale soirée de Rome et en deux matches, face à Félix Auger-Aliassime d'abord, Novak Djokovic ensuite, Nadal a montré qu'il se remettait de tout en se plaçant sur la voie royale pour un 14e titre à Roland-Garros.
A quoi a pensé Rafael Nadal après avoir tapé ce revers long de ligne gagnant synonyme de victoire en quatre manches sur Novak Djokovic ? L'heure tardive de cette fin n'occupait alors pas ses pensées. Les mois de doute, oui. "J'ai ressenti des émotions parce que depuis 3 mois et demi, cela n'a pas été facile, confie t-il, remontant jusqu'à sa fracture de fatigue aux côtes à Miami et même avant. Je ne vais pas vous parler de tout ce que j'ai vécu pendant tous ces derniers mois parce que je dois continuer à aller de l'avant, Mais l'équipe m'a aidé à continuer, c'est ce qui fait que ce match, sans aucun doute, a été très spécial."

Djokovic : "Non, je ne suis pas surpris"

Il a été poussé au cinquième set par un Félix Auger-Aliassime à la hauteur de l'événement en huitième de finale. Dans cette manche décisive, ce fut le Nadal des très grandes heures et nul ne pouvait rivaliser. Pas chez lui, pas à Roland-Garros. De cinquième set, il n'y a pas eu face à Novak Djokovic en quart de finale. Nadal s'en est occupé au prix d'un immense retour dans le quatrième ce mardi soir, qui a succédé à une entame divine. "Mon meilleur match depuis quatre mois", a-t-il jugé.
Avant ce quart de finale, le numéro un mondial était placé, au moins légèrement, en tant que favori. Sur le terrain, il a été dominé la plupart du temps et même son sursaut dans la deuxième manche ou son superbe quatrième set n'ont pas suffi. Le Serbe a-t-il été étonné ? "Non, je ne suis pas surpris. Ce n'est pas la première fois que, quelques jours après avoir été blessé et pouvoir à peine marcher, il est en mesure de revenir en pleine forme. Il l'a fait à de nombreuses reprises dans sa carrière."
"À Rome, je vous ai dit que mon docteur serait ici avec moi, a assuré Nadal de son côté. Ce qui veut dire que l'on peut faire des choses qui peuvent aider. Je vous ai dit que l'on parlerait de tout ça une fois que mon tournoi sera terminé. Je ne sais pas ce qui se passera après, franchement. Mais ici, en tout cas, je crois que ça va aller." Ces mots, Nadal les a prononcés en insistant. Il dira tout après le tournoi. Sans doute consent-il des énormes efforts pour jouer ce Roland-Garros dans ces dispositions et peut-être devra-t-il payer l'addition à la sortie. Reste que sa deuxième semaine est jusqu'ici un modèle du genre.

Nadal n'avait pas de plan B

"C'est presque surprenant pour moi d'avoir eu ce niveau, a-t-il cependant concédé. Mais ce court est spécial pour moi, c'est quelque chose d'unique. Au moment où j'en avais sans doute le plus besoin, j'ai réussi à retrouver un niveau que je n'avais pas il y a quelque temps." Nous avions laissé Nadal blessé à Miami puis battu par Alcaraz à Madrid et de nouveau touché à Rome. Le voir faire ces performances ne devrait pas nous étonner et pourtant…
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Rafael Nadal

Crédit: Eurosport

"C'est une nuit spéciale pour moi, sourit-il encore. En dehors de 2015, c'est l'année où j'étais le moins favori face à Novak dans ce décor. C'était un défi immense et j'avais hâte de savoir si je pouvais me hisser au niveau dont j'avais besoin pour avoir des options réelles. Le fait de l'avoir réussi signifie beaucoup pour moi. Il y a des jours, quand il ne te reste plus de solutions miracles pour jouer à ce niveau, avec cette intensité mentale, tu sais que tu n'as pas d'autres options. Il n'y a pas de plan B. Jusqu'au match d'aujourd'hui, avec un plan B, il y a avait peut-être des occasions de gagner. Aujourd'hui, il n'y avait d'autres possibilités : ou tu joues au niveau A ou tu ne t'en sors pas."
Rafael Nadal est mieux placé que nous pour juger son niveau du soir mais une chose est sûre, il est une mauvaise nouvelle pour la concurrence restante. Zverev d'abord, Rublev, Ruud, Cilic ou Rune ensuite. "J'insiste, il a montré pourquoi c'est un fantastique champion, en étant toujours là mentalement, toujours agressif. Bravo à lui", a conclu son rival du soir et de toujours, Novak Djokovic qui n'a pu l'arrêter.
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