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Roland-Garros | Finale | Djokovic - | Ruud | Mats Wilander : "La pression est sur Novak, mais il s'en fout"

Laurent Vergne

Mis à jour 11/06/2023 à 10:04 GMT+2

Débarrassé de Carlos Alcaraz, Novak Djokovic semble désormais avoir un boulevard vers le titre avant d'affronter Casper Ruud en finale de Roland-Garros, dimanche. Le Serbe est à ce point favori que la défaite semble inenvisageable. Oui, la pression est clairement sur lui. Mais ce n'est pas réellement un problème...

"Même si Djokovic peut avoir la pression du 23e Grand Chelem, je le trouve trop fort pour flancher"

Il y a deux types de finales pour Novak Djokovic, comme pour ses acolytes du Big 4 jadis : celles contre les monstres de son espèce, et il en a disputé quelques-unes depuis une quinzaine d'années, et celles contre les gens normaux. Casper Ruud étant tout ce qu'il y a de plus normal, dans le sens où il est un grand joueur de tennis sans se ranger dans la catégorie des champions hors normes, le monde du tennis attend en toute logique un nouveau sacre du Serbe dimanche sur le court Philippe-Chatrier.
Sur les 33 finales majeures jouées à ce jour par Djokovic, il en a perdu 11. Ses bourreaux ? Rafael Nadal (5 fois), Andy Murray (2), Stan Wawrinka (2), Roger Federer (1) et Daniil Medvedev (1). Casper Ruud pourrait se tourner vers le cas Medvedev pour trouver une source d'espoir, mais le contexte était si écrasant et particulier pour le Serbe puisqu'il s'agissait d'un match pour la très grande histoire avec le Grand Chelem sur la table, que la comparaison trouve rapidement ses limites.
Ne tournons pas autour du pot : Novak Djokovic se présentera dimanche en tant qu'archi-favori de cette finale de Roland-Garros. Toute la pression du monde est sur lui, qui plus est avec la perspective de ce 23e Majeur pour devenir l'unique recordman des victoires en Grand Chelem chez les hommes. Jusqu'ici, il n'a fait que partager, et le partage, en termes de record, ce n'est pas tellement son truc, à Novak.
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Novak Djokovic

Crédit: Getty Images

La pression fait partie de mon sport, de ma vie, de tout ce que je fais
"C'est évidemment une finale où la pression est sur Novak pour des raisons évidentes, concède Mats Wilander, et après avoir éliminé le numéro un mondial Carlos Alcaraz en demi-finale, elle est encore sans doute encore plus forte." Mais est-ce réellement un problème d'envergure ? "Oui, la pression est sur lui, mais il s'en fout, reprend le consultant d'Eurosport. Je pense qu'il se met suffisamment de pression sur les épaules parce qu'il est conscient des enjeux, mais je ne pense pas que cela aura une quelconque influence négative pour Novak. Il va très bien jouer."
Alors qu'il s'apprête à jouer sa 34e finale de Grand Chelem, un record absolu, on peut effectivement considérer que Djokovic maîtrise correctement son sujet. "Il sait ce qu'il faut faire pour gagner ces matches, dit encore le Suédois. Il sait comment démarrer correctement d'un point de vue tactique, il sait comment gérer ses émotions et le stress qui accompagne les finales de ce type. On peut donc s'attendre à voir un Novak au moins à 95 % de ses capacités en finale." Pas une bonne nouvelle pour Casper Ruud.
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Djokovic sur son premier titre à Roland-Garros : "Un des plus grands soulagements de ma vie"

C'est peut-être le point le plus fascinant chez Novak Djokovic : cette faculté à délivrer le Jour J, quoi qu'il arrive peu importe l'enjeu. Avec l'exception qui confirme la règle, celle de l'US Open 2021. Mais jusqu'à preuve du contraire, ce n'est rien d'autre que cela : une exception. "Ces dernières années, j'ai eu beaucoup de chance, parce qu'à chaque fois ou presque que j'ai joué une grande finale, il y avait un enjeu historique, d'une manière ou d'une autre", a rappelé l'intéressé. En ce sens, ce sera presque un dimanche comme un autre...
Et la pression, bordel, Novak ? Il n'y est pas hermétique. Il la connaît. Mais il sait presque toujours l'apprivoiser. "La pression est toujours sur mes épaules, insiste-t-il. Donc ça ne va pas être différent dimanche. Mais cela fait partie de mon sport, de ma vie, de tout ce que je fais. Je pense que le fait d'avoir la pression est un privilège. Mais c'est aussi une source de motivation." Mats Wilander a sans doute raison. Il s'en fout.
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