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US OPEN 2021 - Six semaines après Tokyo, Djokovic prévient Zverev : "Ici, c'est un Grand Chelem"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 10/09/2021 à 15:34 GMT+2

US OPEN - C'était la demi-finale logique, la demi-finale espérée et c'est un des matches les plus attendus de l'année. Dans la nuit de vendredi à samedi, Alexander Zverev défie Novak Djokovic pour une place en finale de l'US Open. Il y a un mois et demi, aux Jeux de Tokyo, c'est à ce stade que l'Allemand avait stoppé le numéro un mondial. Mais, rappelle le Serbe, ici, tout est différent.

Alexander Zverev (links) hat Novak Djokovic im Halbfinale des Männer-Einzelturniers besiegt

Crédit: Getty Images

Il y a des moments comme ça, dans une carrière comme dans une vie, où il est possible d'identifier avec précision un moment-clé. Il marque une césure, un avant et un après. Comme une évidence. Novak Djokovic a connu cela. Il a souvent expliqué à quel point la finale de Coupe Davis 2010, chez lui à Belgrade, contre la France, avait libéré en lui une conviction jusque-là enfouie.
Il n'avait battu "que" Gilles Simon et Gaël Monfils ce week-end-là, mais la manière dont il s'était emparé de l'évènement, qu'il avait fait sien, a changé à tout jamais celui qu'il serait. Moins de deux mois plus tard, il remportait l'Open d'Australie. Un semestre de plus et il deviendrait pour la première fois numéro un mondial.
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Emotions intenses et haut niveau de jeu: comment Djokovic-Zverev peut devenir un classique

Alexander Zverev a-t-il trouvé son Belgrade 2010 ? L'Allemand avait déjà nettement progressé ces derniers mois, mais pour lui aussi, il pourrait bien y avoir un avant et après. Son point de repère, ce sont les Jeux Olympiques de Tokyo. En décrochant la médaille d'or au Japon, et peut-être plus encore en ayant dominé Novak Djokovic sur la route du sacre, il semble avoir encore pris une dimension supplémentaire. Celle qui doit lui permettre de franchir le dernier cap pour devenir un vainqueur en Grand Chelem.
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Zverev avait réduit en cendres les rêves de "Golden Slam" de Djoko à Tokyo : le résumé de son succès

Le test ultime

Ce n'est d'ailleurs sans doute pas un hasard si, dans son cas comme celui du Serbe, ce déclic est survenu dans un contexte à part, hors du cadre classique du circuit ATP. Comme Djokovic à Belgrade, Zverev ne jouait pas que pour lui à Tokyo. "Les Jeux, c'est le plus grand événement du monde, les émotions étaient différentes, expliquait-il en arrivant à New York. Ramener un titre olympique à l'Allemagne était très spécial pour moi."
Mais incontestablement, sa victoire sur Djokovic en demi-finale a pesé, elle aussi : "Battre le numéro un mondial, qui dominait tout le monde cette saison, en ayant un set et un break de retard avant de revenir comme je l'ai fait, c'était un match à part, une victoire pas comme les autres."
Depuis, dans son attitude sur le court, son assurance, son relâchement sur les points les plus importants, ce n'est plus tout à fait le même Zverev. Son titre à Cincinnati, dans la foulée, puis son parcours dans cet US Open tendent à confirmer cette impression. Mais le test ultime, c'est vendredi qu'il va le passer. La véritable preuve de sa métamorphose, c'est dans cette demi-finale contre Novak Djokovic qu'il devra l'apporter. Là, et seulement là, elle sera irréfutable s'il parvient à s'imposer en mettant fin aux rêves de Grand Chelem de son adversaire.
Il peut y avoir de la nervosité, beaucoup de choses peuvent entrer en ligne de compte
Un peu plus d'un mois après l'autre demie, celle des Jeux, quel peut être l'impact de ce duel au Japon sur les retrouvailles new-yorkaises ? Autant le bénéfice paraît établi pour Zverev, autant les dommages collatéraux pour Djokovic ne doivent pas être surestimés. Ce sera un autre contexte, une autre approche, un autre match. Pour le numéro un mondial, cette page-là est tournée comme il l'a assuré mercredi après sa victoire face à Matteo Berrettini :
"Emotionnellement, ça a été un dénouement douloureux pour moi aux Jeux Olympiques. Mais j'avais très bien joué et dominé le tournoi jusqu'aux demi-finales. Je mène 6-1, 3-2 contre Zverev qui, pourtant, jouait aussi très bien. Malheureusement, mon jeu s'est effondré. Ça arrive. J'ai commencé à douter un peu de mes coups. Il a commencé à bien lire mon service. Il a servi incroyablement bien. Et au final, il a gagné presque tranquillement. Depuis, il joue super bien. Il est dans une forme étincelante. Mais ici, c'est un Grand Chelem. C'est en trois sets gagnants. Il peut y avoir de la nervosité, beaucoup de choses peuvent entrer en ligne de compte."
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La victoire et les larmes : Zverev très ému après son succès sur Djokovic en demi-finale

A peine sous-entendu, bravo Sascha, c'est très bien ce que tu as fait à Tokyo, mais vendredi, tout sera différent. Novak Djokovic n'a pas tort de le penser et encore moins de le dire, même entre les lignes. Parce que battre Djokovic en deux sets gagnants, Zverev l'avait déjà fait. Cette fois, il devra créer un précédent. Il en a les moyens, mais ce qu'il a accompli aux Jeux, aussi remarquable fut cette performance, ne présage en rien de la demi-finale de Flushing.

Djokovic voit la demie se jouer "sur quelques points"

Idem pour la série de victoires de l'Allemand, désormais portée à 16 unités. Quand Daniil Medvedev s'est présenté en finale de l'Open d'Australie en février, il venait d'aligner 20 succès. C'est peu dire que cela n'avait pas pesé sur l'issue de sa finale contre Djokovic.
Alexander Zverev lui-même ne se nourrit pas d'illusions. Tout champion olympique qu'il est, et même avec le bénéfice de cette victoire dans leur dernière confrontation, le défi s'annonce immense. "Contre lui, il faut être prêt à jouer le meilleur match possible, dit-il. Il faut même jouer à la perfection, sinon vous ne gagnerez pas. Et comme la plupart du temps, on ne peut pas être parfait, c'est la raison pour laquelle, en général, les gens perdent contre lui. Il faut être celui qui domine les points, tout en faisant un minimum d'erreurs. C'est très dur."
Dans un contexte "normal", il n'existe qu'une poignée de joueurs capables de le faire. Zverev compte parmi eux. En Grand Chelem, cette poignée se réduit encore. Cette année, elle est même inexistante. Dans la forme et la confiance de sa vie, le numéro 4 mondial ne pouvait s'attaquer à cette mission quasi-impossible dans de meilleures conditions. Pourtant, pas sûr que cela suffise. C'est dire. "Ça peut tourner des deux côtés", prévient Djokovic, qui voit cette demi-finale basculer "sur quelques points". C'est ce qui la rend si excitante.
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