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US OPEN - De l'enjeu à tous les étages et la pression qui va avec : Alcaraz – Ruud, têtes froides exigées

Maxime Dupuis

Mis à jour 11/09/2022 à 17:45 GMT+2

US OPEN - Le décor est planté. Dimanche à New York (22 heures sur Eurosport), Carlos Alcaraz et Casper Ruud s'affronteront pour décrocher une première victoire en Grand Chelem et, accessoirement, la première place mondiale. Un double enjeu qui fait de cette finale un rendez-vous à part, et qui s'offrira probablement à celui qui gérera mieux la pression et le stress de cette finale.

Ruud et Alcaraz après la finale du tournoi de Miami

Crédit: Getty Images

Une finale ne se joue pas, elle se gagne. Ça, c'est ce que dit le poncif. Mais pour la gagner, encore faut-il la jouer et bien, tant qu'à faire. Ça aide. Et pour ce faire, mieux vaut être dans les meilleures conditions psychologiques possibles et ne pas être rattrapé par l'événement, le trac ou le stress inhérents aux situations exceptionnelles.
Dimanche soir, Carlos Alcaraz et Casper Ruud seront plongés dans ce cadre aux larges bords. Parce que c'est une finale du Grand Chelem. Parce que ce sera la première pour l'Espagnol. La deuxième pour le Norvégien, mais après une défaite lors de la première. Parce qu'il y aura aussi et, accessoirement, une place sur le trône et l'accession à la tête du tennis mondial.
On pourrait assaisonner le tout de quelques ingrédients supplémentaires, comme le fait d'être le premier joueur de moins de 20 ans à disputer la finale à Flushing depuis Pete Sampras pour Alcaraz. Ou bien d'être possiblement le premier Norvégien sacré en Majeur pour Ruud. Mais ce serait inutilement charger la barque. Le double enjeu d'un premier titre en Grand Chelem et de la première place mondiale suffit amplement à poser le décor. "Pour le tennis, c'est formidable de les voir s'affronter en finale de l'US Open et de se battre pour la place de numéro 1, se réjouit Alex Corretja, consultant Eurosport. C'est possiblement la meilleure chose qui puisse arriver à ce sport."
Au moins, je sais à quoi j'ai affaire
Dimanche après-midi, en entrant sur le court, Carlos Alcaraz, 19 ans, et Casper Ruud, 23 ans, ressentiront le poids de l'histoire sur leurs épaules. C'est inévitable. A eux de se délester du reste. Ce qui n'est pas une mince affaire et un plongeon dans l'inconnu, bien souvent. Y parviendront-ils ? On le saura à l'issue de la finale. Mais eux sont prévenus. De tous les facteurs qui entrent en jeu pour réussir, c'est probablement le plus compliqué à gérer. La tête reste un mystère. La mécanique entre rarement en ligne de compte sous les crânes.
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Du très grand tennis, un sacré combat : les meilleurs moments d'Alcaraz - Tiafoe

Casper Ruud compte s'appuyer sur son expérience, tout simplement. "A Roland, (Nadal) m'a donné une bonne raclée (6-3, 6-3, 6-0). Après la finale, j'ai dit : 'Si j'en joue une à nouveau, j'espère que ce ne sera pas Rafa de l'autre côté du court à Roland-Garros, car c'est une tâche impossible pour n'importe quel joueur'. Je suis donc heureux que ce ne soit pas Rafa sur la terre battue." La première fut hautement douloureuse, mais pas inutile.
"Au moins, je sais un peu à quoi j'ai affaire lorsque j'entre sur le terrain, que je vois le trophée au fond du terrain, que je vois des tonnes de célébrités. Même à Roland, il y avait des familles royales qui regardaient, se souvient Casper Ruud. C'était une expérience un peu nouvelle pour moi. J'espère que je serai plus paré à ça dimanche."
Casper l'espère. Mais il ne peut en être complètement certain. "On joue pour gagner le tournoi et aussi pour la première place mondiale. Il y aura forcément de la nervosité et nous la ressentirons tous les deux."
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Un dernier point à l'image de sa domination : la balle de match qui a envoyé Ruud en finale

Au moins, les deux hommes se connaissent. Deux matches, deux victoires pour Alcaraz, dont une à Miami cette année sur dur et en finale du tournoi. Un lointain préambule de ce qui les attend dimanche après-midi.
Quelques minutes après sa sortie du court, au terme du fantastique combat qu'il a mené face à Frances Tiafoe, Carlos Alcaraz y pensait déjà, un peu. "C'est proche et c'est loin à la fois. C'est une finale de Grand Chelem, je me bats pour la place de numéro 1 mondial, c'est quelque chose dont je rêve depuis que je suis enfant. Que puis-je dire de plus ? Je vais en profiter. J'aurai tout le temps d'ici penser demain." Y penser, c'est bien. Mais pas trop quand même. Le match, c'est dimanche à 16 heures. Pas avant. Surtout pas avant.
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