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On change de génération !

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ParEurosport

Publié 09/09/2003 à 19:00 GMT+2

Juan-Carlos Ferrero victorieux à Roland-Garros, Roger Federer à Wimbledon, Andy Roddick à l'US Open, le portrait de famille des nouveaux vainqueurs du Grand Chelem est complet. Sous le regard paternel d'Andre Agassi, tenant du titre en Australie, la gén

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Crédit: Eurosport

AU REVELATEUR DES TOURNOIS DU GRAND CHELEM
La page américaine est tournée. Des pleurs de Sampras à ceux de Roddick, l'US Open 2003 a marqué la fin d'une époque. Le glas de la carrière d'Agassi n'a pas encore sonné, mais il faudra bien du courage au vieux baroudeur pour affronter la horde des jeunes premiers qui s'est déjà installé, raquette entre les dents, au sommet des classements ATP. Ce tournoi ponctue une année de transition, riche et indécise, où les meilleurs se sont mis en évidence, chacun à tour de rôle, comme s'il s'agissait d'une gigantesque parade.
Après l'Open d'Australie, où l'on retrouvait déjà en quarts de finale Ferrero, Nalbandian et Roddick, Ferrero et Coria ont fait leur numéro sur terre, accumulant les titres et assurant le spectacle à Roland-Garros. Roddick, Federer et Grosjean ont ensuite pris le relais sur herbe, et enfin tout l'été durant, Andy a poursuivi un solo remarquable, enchaînant 5 tournois pour une seule défaite (Vainqueur à Indianapolis, Montreal, Cincinnati et l'US Open, demi-finaliste à Washington).
Les cartes sont donc sur la table. Bien avant une fin de saison qui s'annonce palpitante, avec notamment le tournoi de Bercy et la Masters Cup, la nouvelle génération a fait ses preuves. A noter l'absence de Marat Safin (blessure) et les faux-pas inhabituels de Lleyton Hewitt.
ÊTRE NUMERO 1 OU VIEILLIR
Les joueurs de cette nouvelle vague n'ont pas que l'ambition en commun. Ils partagent aussi la pression constante de l'obligation de résultats. Incrédules les Ferrero, Federer et Roddick au moment de la balle de match. En pleurs, ces jeunes hommes qui affichaient des visages durs et fermés pendant les matches. Ils avaient tous, à 22 ans en moyenne, la peur de ne pas atteindre les sommets que tous leur promettaient trop facilement depuis des années. La leçon donnée par l'ancestral Agassi, 33 ans, en Australie a été retenue. Chaque chose en son temps.
L'impatience généralisée autour des jeunes sportifs en a déjà bridé plus d'un - espérons par exemple que le cas Richard Gasquet, 16 ans, se résolve prochainement - et c'est tout le mérite des trois nouveaux vainqueurs de Grand Chelem d'avoir su respirer sous cette chape de plomb.
L'objectif avoué est désormais pour tous d'être numéro 1. Longtemps. Car ils l'ont tous été une fois cette année, au moins une fois au classement de l'ATP Race. On peut donc se permettre de rêver à une époque bénie, où les duels épiques façon années 80 seraient à nouveau à la mode. On peut aussi craindre que chacun se spécialise sur une surface, ce qui serait d'une affreuse monotonie.
SPECIALISTES ET POLYVALENTS
Globalement, ils ont une dizaine à pouvoir aujourd'hui revendiquer l'appartenance à l'élite du classement ATP. Quatre ou cinq à lutter pour une place au sommet. Mais la particularité de l'époque veut que le niveau général du circuit se soit resserré. Il est donc plus difficile que jamais d'envisager qu'un seul joueur remporte les quatre tournois du Grand chelem, qui plus est en une seule année. Ferrero, Federer et Roddick sont entrés dans l'histoire, et plus particulièrement dans l'histoire des tournois, mais ils devront sortir de leur réserve pour rentrer dans la légende.
Réguliers au plus haut niveau, sur toutes surfaces, les meilleurs ont encore leur "chasse gardée". Ferrero et Coria possèdent le lift qui fait la différence sur terre battue, Roddick peut s'appuyer sur son énorme service sur herbe et sur dur, Federer volleye mieux que les autres... Le danger de voir une saison découpée en autant de talents existe.
Il faut donc souhaiter que leur polyvalence réduise l'écart actuel sur les différentes surfaces, que les surprises se multiplient -les bonnes vieilles surprises (Agassi sera encore là) comme les nouvelles (Srichaphan etc...) - et que la pluie tombe ailleurs qu'à Flushing Meadows...
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