Mauresmo monte en régime

US OPEN 2006 - MAURESMO EN DEMI-FINALES

En dix jours, le discours d'Amélie Mauresmo a changé. De l'inquiétude causée par sa douleur aux adducteurs, le sentiment de la n°1 française s'est transformé en sérénité. Son tennis d'attaque et de défense sans faille lui ont permis de voler lors de sson quart de finale maîtrisé de bout en bout face à Dinara Safina.

"Il n'y a pas à dire : je me sens beaucoup mieux aujourd'hui, juge Mauresmo. Il n'y a plus de douleur, plus de trace de blessure, tout va bien. Quand je pense que j'ai eu un moment d'hésitation en arrivant à New York..." La métamorphose de la n°1 mondiale semble avoir bluffé tout le monde. Y compris elle-même, où elle n'a cessé de monter en puissance, de virvolter sur chaque point gagné, s'étonnant toute seule de sa vivacité sur le court. Et, preuve visuelle, elle n'a plus de strap qui lui tient sa cuisse.

Alors qu'elle avait émis le souhait de ne pas participer à l'US Open pour pouvoir terminer cette saison, qui aura été, de toute façon, sa meilleure jusqu'ici, Amélie a su récupérer. La programmation de son premier tour a été repoussé en raison des intempéries sur New York et son repos lui a permis de se rassurer. Et cela s'est remarqué : niveau mental, la Française n'a jamais semblé aussi forte dans sa tête.

En 1h02, Mauresmo a plié cette rencontre face à la Russe qui n'en revient pas elle-même. "Vous vous rendez compte : j'ai dû gagner seulement quatre points sur mes jeux de service au premier set et j'étais menée une manche à rien et 3-0 dans la seconde lors que j'ai remporté mon service pour la première fois."

Le discours de Loïc Courteau, assez froid après la victoire de la n°1 mondiale sur Serena Williams, est devenu plus positif : "Amélie a disputé son meilleur match du tournoi. Surtout elle a joué juste d'un bout à l'autre, en contrôlant les échanges de fond de court, en se montrant excellente en défense lorsqu'elle était agressée, en attaquant dès qu'elle se créait une occasion."

Et la récompense est belle : pour la première fois de sa carrière, Mauresmo aura l'occasion de disputer une place en finale de Flushing Meadows. Et de se rapprocher un peu plus d'un Petit Chelem qu'elle n'a plus peur de mentionner... "Lorsqu'il n'y a plus que quatre joueuses dans le tournoi, on pense forcément à la victoire finale". Et quand on sait que Maria Sharapova, sa prochaine adversaire, n'a jamais gagné face à la Française, comme la demi-finale de Wimbledon l'a démontré pour la quatrième fois de suite, on se plaît à rêver avec elle...