US Open 2014: Novak Djokovic au rendez-vous avec l'aide involontaire d'Andy Murray

Les Djokovic-Murray atteignent souvent des sommets en Grand Chelem. Le quart de finale de l’US Open entre les deux hommes avait tout pour en devenir un. Mais la nette baisse physique du Britannique et ses douleurs au dos à partir de la fin du troisième set ont fait tourner court le combat des chefs. Novak Djokovic a déroulé dans les deux dernières manches après deux premières conclues sur un tie-break (7-6(1), 6-7(1), 6-2, 6-4, pour mettre fin aux hostilités en 3h33 de jeu. Le Serbe rejoint donc les demi-finales pour la huitième fois consécutive où il retrouvera le Japonais Kei Nishikori, vainqueur en session de jour de Stanisla Wawrinka.

De conquérant, Murray est devenu grimaçant. Pendant deux sets, le Britannique a bien tenu la cadence face au numéro un mondial qu’il avait battu lors de leur dernière rencontre en finale de Wimbledon 2013. Les deux joueurs sur le terrain se sont rendu chaque attaque dans des échanges quelques fois au-dessus de la vingtaine de coups de raquette, comme lors de cet échange à 4-4 dans le premier set (vidéo ci-dessous). Du beau jeu de Djokovic, quelques défenses dignes des plus belles heures d’Andy Murray, une ambiance électrique mais aussi un sacré déchet (103 fautes directes en tout). A ce rythme, conserver sa mise en jeu est devenu une gageure : deux breaks de chaque côté lors de chacune des deux premières manches, terminées au jeu décisif, pour le plaisir des spectateurs new-yorkais.

Mais autant les sets ont été serrés, autant les jeux décisifs ont été à sens unique. Novak Djokovic a dominé le premier (7-1), Murray le second, exactement sur le même score (7-1). Déjà 2h13 de jeu à Flushing Meadows et le match semblait parti pour durer. Mais Djokovic, vexé par la perte du deuxième set (son premier laissé en route dans le tournoi) alors qu’il avait un break d’avance, a accéléré en début de troisième manche. Et on a vu la différence entre l’actuel numéro un mondial et le désormais numéro neuf. Djokovic s’est envolé et l’Ecossais n’est plus revenu. Surtout qu’en fin de troisième set, Andy Murray a commencé à grimacer et à se tenir le dos.

Le chant du cygne pour la tête de série numéro 8, parfois à l’arrêt sur les balles de Djokovic. Avec l’arrivée du kiné sur le court, tout le monde a définitivement compris : il n’y aurait pas de match en cinq sets. Sans forcer, Djokovic a attendu le dernier jeu pour porter l’estocade sur service adverse. A 1h22, le "Djoker" pouvait remercier les spectateurs restés dans les travées du Arthur Ashe et plaisanter avec eux sur la possibilité d'enchaîner avec une fête. Sans doute pas une bonne idée dans ce tournoi qu'il a toujours eu du mal à finir (huit demies, cinq finales, un succès) mais possible vu la puissance physique qu'il a encore dégagée.