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Les dix matches qu'on a envie de voir en première semaine

Laurent Vergne

Publié 24/08/2018 à 12:01 GMT+2

US OPEN 2018 – Le tirage au sort étant connu depuis jeudi soir, il est désormais temps de se projeter sur la quinzaine à venir. Avant les possibles blockbusters de la deuxième semaine, là où s'écrit la légende des Majeurs, nous avons repéré dix rencontres susceptibles de pimenter la première partie du tournoi new-yorkais, sur les trois premiers tours.

Stan Wawrinka

Crédit: AFP

1er tour : Une affiche digne d'une fin de deuxième semaine...

Grigor Dimitrov – Stan Wawrinka
Personne n'avait vraiment envie de se coltiner Stan Wawrinka d'emblée. Surtout pas Grigor Dimitrov, battu au 1er tour de Wimbledon par le Suisse. De façon assez improbable, le sort les a réunis à nouveau d'entrée de jeu à l'US Open. Eloigné du circuit pendant le second semestre 2017 à cause d'une blessure au genou, puis en quête de sensations pendant les six mois suivants, Wawrinka semble tout proche de son meilleur niveau au cours de cette tournée américaine.
Quart de finaliste à Cincinnati, il n'était passé qu'à une poignée de points de la victoire contre Roger Federer. Cela semblait improbable à la fin du printemps, mais au vu des dernières références des deux hommes, donner l'avantage à Wawrinka sur le papier semble tout sauf absurde. Sacrée affiche, en tout cas, pour un premier tour. Il y a un an et demi, les deux hommes étaient conjointement en demi-finales de l'Open d'Australie...
Rafael Nadal – David Ferrer
Celui-ci, c'est davantage pour l'histoire commune des deux hommes que pour le match, qui a tout pour être à sens unique. Rafael Nadal et David Ferrer se sont déjà croisés à trente reprises, mais cela faisait presque trois ans qu'ils n'avaient plus été face à face. Nadal mène largement (24-6) mais, curieusement, Ferrer a remporté leurs deux rencontres sur dur en Grand Chelem, dont une à l'US Open en 2007. Mais le Valencian est au bout du chemin (il n'a pas exclu que l'US Open soit son dernier Majeur), quand Rafa domine à nouveau le circuit. Il ne devrait pas y avoir photo. Mais un brin de nostalgie, voire d'émotion, oui.
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US Open Nadal

Crédit: Getty Images

2e tour : Retrouvailles et jeunesse

Kei Nishikori – Gaël Monfils
Deux joueurs qui ont quelques (très) bons souvenirs à Flushing Meadows, et pas si lointains. Kei Nishikori y a disputé il y a quatre ans son unique finale de Grand Chelem. Gaël Monfils, lui, était en demi-finale en 2016 et a atteint deux autres fois les quarts. Le Japonais comme le Français sont plutôt en quête de leurs meilleures sensations et ils arrivent à New York avec peu ou pas de repères.
Comme souvent avec Monfils, c'est une maille à l'endroit, deux à l'envers. Après un Wimbledon très intéressant, il a disparu et aborde cet US Open sans le moindre match sur dur dans les jambes. Mais ça ne l'a pas toujours empêché d'être compétitif. Si on a envie de voir ce match, c'est parce que leurs confrontations ont souvent donné des matches au couteau : les trois dernières se sont achevées au tie-break du dernier set. Alors, un petit 7-6 au 5e en night session ?
Frances Tiafoe – Alex De Minaur
Rien de gagné puisque Frances Tiafoe devra quand même se débarrasser d'une tête de série d'entrée de jeu, Adrian Mannarino (à qui on ne souhaite aucun mal !), alors qu'Alex De Minaur pourrait avoir également un match complexe contre Taro Daniel, en demi-finales à Winston Salem cette semaine. Mais ce serait assez savoureux de voir s'affronter deux des plus jeunes joueurs du Top 100.
Tiafoe n'a jamais gagné un match à Flushing mais il avait poussé Federer aux cinq sets l'an dernier. Il n'a pas peur des grandes scènes. Quant à De Minaur, s'il est éclipsé aujourd'hui par les phénomènes Tsitsipas et Shapovalov, ce qu'il accomplit à 19 ans est assez impressionnant dans le contexte actuel du circuit masculin. Ces deux jeunes garçons auraient de quoi offrir un spectacle intéressant.
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Frances Tiafoe à Miami

Crédit: Getty Images

3e tour : Venus - Serena, épisode 30 ?

Serena Williams – Venus Williams
Serena Williams, en quête du 24e titre du Grand Chelem de sa carrière pour égaler le record de l'Australienne Margaret Court, occupe actuellement la 26e place du classement WTA, mais les organisateurs du tournoi new-yorkais ont tenu compte de sa longue absence et lui donné le statut de tête de série N.17. Cette "protection" ne l'a pas pourtant pas empêché d'hériter d'un tirage au sort compliqué.
Avant un possible choc face à Simona Halep en huitièmes, Serena pourrait retrouver sa grande sœur Venus un tour plus tôt. Serena-Venus, c'est une (très) longue histoire sur le circuit. Les deux sœurs ont déjà croisé le fer à 29 reprises, avec un avantage à Serena (17-12). Mais leur duel le plus récent a tourné à l'avantage de Venus, en mars dernier, à Indian Wells. Leurs retrouvailles garantiraient une "night session" très animée à Flushing...
Juan Martin Del Potro – Andy Murray
Un petit duel entre anciens vainqueurs du tournoi pour boucler la première semaine ? C'est de l'ordre du possible. L'Argentin, sacré en 2009, pourrait retrouver le Britannique, qui avait ouvert son compteur en Grand Chelem ici-même en 2012. Pour Andy Murray, il s'agira de son premier Grand Chelem depuis plus d'un an. C'est dire s'il manque de références sur la distance des cinq sets. Et depuis son retour à la compétition en juin, il peine à enchainer les victoires, voire les matches.
Pour arriver au 3e tour, Murray devra écarter l'Australien James Duckworth, puis un vétéran espagnol, Verdasco ou Lopez. Difficile de le cerner compte tenu de son manque de repères. Mais une chose est sûre, si Andy Murray parvient à se frayer un chemin jusqu'en 16es de finale et qu'il y retrouver Juan Martin Del Potro, ce sera là un match à ne pas rater.
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Andy Murray

Crédit: Getty Images

Rafael Nadal – Karen Khachanov
Ce n'est peut-être pas encore très spectaculaire en termes de résultats ni de classement, mais Karen Khachanov est en train de progresser de façon constante. Le Russe, qui n'a encore que 22 ans, livre une saison solide : un titre à Marseille, deux huitièmes en Grand Chelem et, récemment, une demi-finale à Toronto. Il s'y était incliné contre... Rafael Nadal.
Khachanov tourne autour d'une victoire majuscule. Il était passé tout près contre Zverev à Roland-Garros. Il a accroché Cilic à Cincinnati et Del Potro à Melbourne en début d'année. Pour l'instant, ces matches-là, il les perd. Et s'il n'est probablement pas encore prêt à scalper un client comme Nadal à Flushing, ce serait pour lui un bon moyen de s'étalonner. Tennistiquement, il a en tout cas les armes pour briller sur cette surface.
Kevin Anderson – Denis Shapovalov
Avec deux finales sur les quatre derniers tournois du Grand Chelem, Kevin Anderson est devenu un homme qui compte. En intégrant le Top 25 à tout juste 19 ans, Denis Shapovalov incarne l'avenir, et déjà un bout du présent. L'US Open 2017 avait été un révélateur pour les deux joueurs. Anderson, qui ne comptait à 30 ans qu'un seul quart de finale majeur dans sa carrière, a franchi plusieurs caps d'un coup. Shapovalov, lui, avait sorti Medvedev, Tsonga et Edmund pour découvrir la deuxième semaine. Le tout à 18 ans... Le choc de générations et la confrontation stylistique conférerait un intérêt certain à une affiche entre ces deux joueurs.
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Denis Shapovalov

Crédit: Getty Images

Maria Sharapova – Jelena Ostapenko
Beaucoup d'affiches potentielles au 3e tour auraient de l'allure, mais un duel entre la Reine Maria, désormais trentenaire, et la bombe lettonne Jelena Ostapenko, dont on ne sait jamais si elle va dégoupiller trop tôt ou exploser pile quand il le faut, aurait de quoi constituer un des temps forts de la première semaine dans le tableau féminin. Leur unique rencontre remonte à Rome, au mois de mai, et ce fut un match exceptionnel. Un combat épique de 3h10, remporté sur le fil par Sharapova (6-7, 6-3, 7-5). Franchement, on ne serait pas fâché si elles voulaient bien remettre ça à Flushing, histoire de mettre le feu à New York.
Roger Federer – Nick Kyrgios
Savez-vous combien de fois Roger Federer a été absent des 16es de finale en 17 participations ? Jamais. Ce fut son pire résultat, en 2000. Depuis, il a toujours franchi ce cap pour atteindre au moins les huitièmes. Il serait donc plus que surprenant qu'il rate ce rendez-vous là. Nick Kyrgios y sera-t-il, lui ? Son bilan à Flushing est à l'image de sa carrière : sinusoïdal. Il perd une année sur deux au 1er tour et a atteint deux fois les 16es.
Globalement, l'Australien est une machine à décevoir. Avec Radu Albot puis Pierre-Hugues Herbert ou Yuki Bhambri, son chemin jusqu'à Federer n'est pourtant pas insurmontable. Et là, qui sait, s'il est bien luné, l'affiche pourrait virer au feu d'artifice. Cela fait beaucoup de si, mais peu de matches potentiels de cette première semaine font autant envie qu'un Federer-Kyrgios.
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