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Wilander : "Novak est le favori, mais Rafa est juste derrière lui"

Madelene Fensby

Publié 23/08/2018 à 17:59 GMT+2

US OPEN - Il y a tout juste trente ans, Mats Wilander décrochait son seul titre à Flushing pour signer un mémorable Petit Chelem. Aujourd'hui, le consultant d'Eurosport attend cette édition 2018 avec impatience. Pour l'ancien numéro un mondial, le favori du tableau masculin n'est autre que le dernier vainqueur en date en Grand Chelem...

Djokovic-Nadal - Wimbledon

Crédit: Imago

Vous avez remporté l'US Open en 1988, signant le Petit Chelem. En dehors de ce souvenir inoubliable, qu'est-ce qui vous a marqué à l'US Open et en quoi ce tournoi est-il si spécial ?
Mats WILANDER : Avant ma victoire, je me souviens surtout de Björn Borg, Jimmy Connors, John McEnroe ou Ivan Lendl. C'était merveilleux de vivre toutes ces finales entre ces champions. Pour moi l'US Open a toujours été un tournoi compliqué. Il faut supporter de vivre dans la folie de Manhattan pendant deux semaines. Et jouer sur ces courts en dur pendant plus d'un mois, entre la préparation et l'US Open, à cette période de l'année, c'était très exigeant physiquement. C'est pour ça que ça donne souvent un tournoi très intéressant.
Nadal, Federer, Djokovic qui revient au top, les jeunes qui poussent… cet US Open s'annonce excitant chez les hommes. A quoi vous attendez-vous ?
M.W. : Novak Djokovic et Rafael Nadal sont évidemment les deux grands favoris. Je ne suis pas sûr que l'on puisse mettre Roger Federer avec ces deux-là. Quand je vois Novak, je le trouve différent d'avant. En dehors du court, je le trouve très relax, très humble. En revanche, dès qu'il rentre sur le court, il redevient très déterminé. Novak est le favori pour moi, mais Rafa est juste derrière lui.
Et les jeunes ?
M.W. : Je m'attendais à ce qu'un jeune explose en Grand Chelem cette année, mais après Wimbledon, force est de constater que ça n'a toujours pas été le cas. Il faut quand même bien comprendre que nous avons en ce moment trois des plus grands joueurs de l'histoire qui évoluent simultanément...
Mais si un membre de la nouvelle génération devait "exploser" cette année à New York, sur qui miseriez-vous ?
M.W. : Sur ce qu'on a vu récemment, plus que sur Alexander Zverev, je mettrais mon argent sur Stefanos Tsitsipas ou Denis Shapovalov. Ils sont capables d'atteindre les quarts ou les demi-finales. Mais tout dépend du contexte. Andrey Rublev a atteint les quarts l'an dernier et peut-on parler d'une explosion ? Pour parler vraiment d'un changement de dimension, en Grand Chelem, il faut atteindre le dernier carré ou la finale. Tsitsipas et Shapovalov ont le jeu pour.
Chez les dames, les sept derniers Majeurs ont été remportés par sept joueuses différentes. Voyez-vous la série s'arrêter ?
M.W. : Je pense qu'on va retrouver les visages habituels. Serena Williams devrait être de retour en forme, Simona Halep joue à nouveau très bien et Angie Kerber a la confiance de son titre à Wimbledon. Sans oublier Madison Keys et Sloane Stephens. La clé, c'est Serena. Tout le monde respire un peu mieux depuis qu'elle a perdu son niveau d'il y a quelques saisons, notamment Halep et Kerber. Sa motivation reste impressionnante, mais peut-elle redevenir la meilleure joueuse du monde ?
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