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Gaël Monfils éliminé en quarts de finale par Matteo Berrettini en cinq sets

Maxime Battistella

Mis à jour 05/09/2019 à 01:36 GMT+2

US OPEN - Un match décousu pour une déception immense. Face à Matteo Berrettini, Gaël Monfils n'a pas saisi l'occasion qu'il avait de rejoindre les demi-finales. Après un premier set parfait, et malgré le gain du quatrième set, le Français est sorti tout seul de son match pour finalement s'incliner en cinq sets (3-6, 6-3, 6-2, 3-6, 7-6) et 4h de jeu. L'Italien affrontera Nadal ou Schwartzman.

Gaël Monfils

Crédit: Getty Images

Tel un funambule, Gaël Monfils a longtemps tenu sur un fil, mais il a fini par tomber. Dans une partie au scénario difficile à suivre, le Parisien a échoué dans sa quête d’une deuxième demi-finale à l’US Open. Beaucoup moins à son aise que lors de ses précédents matchs, il s’est heurté au roc Matteo Berrettini, vainqueur en cinq sets (3-6, 6-3, 6-2, 3-6, 7-6) et quasiment quatre heures d’un combat à la qualité moyenne mais au suspense haletant dans son dénouement. Pour la première fois de sa carrière dans le dernier carré d’un Grand Chelem à 23 ans, l’Italien attend Rafael Nadal ou Diego Schwartzman.
L’occasion était trop belle et Gaël Monfils n’a pas su la saisir. On a beau connaître l’animal, il parvient toujours à surprendre. Comme il l’expliquait lui-même face à la presse voici quelques jours, il y a toujours "une petite part de mystère" en lui. Et contrairement à ses matches précédents à Flushing Meadows, il n’a pas su maintenir un niveau d’intensité constant tout au long de son quart de finale, une performance sinusoïdale qui a fini par causer sa perte. Il s’est battu jusqu’au bout, mais il s’est logiquement incliné après une dernière demi-heure complètement folle où la tension est venue jouer les trouble-fêtes.

Un début parfait pour Monfils...

Le Français disposait pourtant d’un avantage considérable sur son adversaire du jour, celui de l’expérience. Matteo Berrettini disputait ainsi son premier quart de finale en Grand Chelem, et cela s’est vu à l’entame de la partie. Crispé, l’Italien a multiplié les fautes directes (64 sur l’ensemble du match), notamment côté coup droit, pourtant l’une de ses armes principales et a concédé un break rédhibitoire à 3-2 contre lui, cédant dans la foulée la première manche (3-6). Complètement à côté de son sujet, il a même concédé son service d’entrée dans le deuxième set, pointant l’index sur son crâne de rage comme pour pester contre un mental défaillant.
Lancé idéalement dans le match, sérieux sans être extraordinaire, Monfils a même obtenu une balle de double break synonyme de KO. Mais au lieu de maintenir la tête de son adversaire sous l’eau, il l’a relancé en lui offrant le débreak sur une volée de coup droit totalement caviardée. Et le match a alors tourné. Apathique jusqu’alors, Berrettini s’est engagé de plus en plus franchement dans ses frappes, prenant la direction des échanges, repoussant le Parisien plusieurs mètres derrière sa ligne de fond.

Et puis le vide

Après avoir remis les compteurs à zéro (3-6, 6-3), l’Italien a survolé le troisième set, bien aidé par un Monfils tombé en rade. Une panne sèche peut-être due aux conditions lourdes et orageuses ce mercredi à New York qui ont d’ailleurs incité les organisateurs à interrompre le jeu pour fermer le toit. A court de souffle, le 13e joueur mondial a parfois joué en marchant mais il a trouvé un second souffle en début de quatrième set qui lui a permis de renverser à nouveau la dynamique de la partie, du moins le temps nécessaire pour s’offrir le droit de disputer une cinquième manche décisive.
Dominé dans les échanges, constamment ou presque sur les talons, Monfils a trouvé des ressources insoupçonnées pour revenir de 2-0 à 2-2, puis de 5-2 à 5-5. La toute fin de partie a été un concours de maladresses. Berrettini, qui avait déjà gâché une balle de match en commettant une double faute à 5-3, en a laissé filer deux autres sur le service adverse à 6-5 en sa faveur. Mais Monfils n’était pas plus serein et dans le tie-break final, deux doubles fautes l’ont mis dans de sales draps. Courageux et fidèle à sa tactique offensive, l’Italien a été récompensé sur un ultime service gagnant. Ému aux larmes, il n’a pas volé sa première demi-finale majeure, mais il lui faudra bien récupérer de ce match fou pour espérer faire mieux que de la figuration dans deux jours.
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