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US Open : Djokovic pense tout haut au record de Federer : "C'est clairement une de mes ambitions"

Laurent Vergne

Mis à jour 25/08/2019 à 17:09 GMT+2

US OPEN – En cas de victoire à New York dans deux semaines, Novak Djokovic reviendrait à trois petites longueurs de Roger Federer au nombre de titres glanés en Grand Chelem. Jamais le Serbe n'aurait alors été aussi près du record. Et le Djoker ne s'en cache pas, il lorgne la marque historique du Suisse.

Novak Djokovic (SER) speaks with Roger Federer (SUI)

Crédit: Getty Images

Ce n'est pas exactement un scoop. Plus une confirmation. Désormais, pour Novak Djokovic, il y a le Grand Chelem et... presque rien d'autre. Les Majeurs ont toujours constitué l'alpha et l'oméga de tout champion, mais, le temps passant, cette vérité-là possède plus de force que jamais pour le numéro un mondial. Une statistique suffit à traduire dans les faits son raisonnement : Djokovic a remporté quatre des cinq derniers tournois du Grand Chelem. Sur la même période, il n'a gagné "que" trois des onze derniers Masters 1000, auquel on pourrait adjoindre le Masters de Londres.
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Novak Djokovic à l'entraînement à l'US Open

Crédit: Getty Images

Il y a clairement deux Djokovic sur le circuit. Celui du Grand Chelem, et celui qui n'envisage tous les autres rendez-vous que comme une forme de préparation plus ou moins lointaine pour le prochaine Majeur. "Ça a toujours été le cas, mais maintenant plus encore ce sont les titres du Grand Chelem qui comptent le plus en ce qui concerne la façon dont je vois le tennis et comment je les aborde, parce que ce sont ces tournois qui comptent le plus", a confié le Serbe samedi à Flushing Meadows lors de sa conférence de presse d'avant tournoi.
Je me sens toujours jeune à l'intérieur comme à l'extérieur
Aucun snobisme de sa part. Juste l'approche lucide d'un champion maintenant bien ancré dans la trentaine. "J'ai 32 ans, donc les choses sont un peu différentes de ce qu'elles étaient il y a dix ans", explique le Djoker. Il ne faut pas davantage y voir une décrue de sa motivation. Au contraire.
C'est justement parce qu'il vise très haut que le Belgradois veut se donner tous les moyens d'accéder à ses ambitions de fin de carrière. "Je me sens toujours jeune à l'intérieur comme à l'extérieur et je suis toujours très motivé, prévient-il, à commencer par cet US Open, où j'espère pouvoir jouer à nouveau mon meilleur tennis."
La chasse aux records est plus que jamais lancée pour le troisième monstre du XXIe siècle, par ordre d'apparition. Car pour ce qui est de la hiérarchie faisant fi de la chronologie des évènements, Djokovic pourrait bien finir par coiffer au poteau ses deux grands rivaux, Roger Federer et Rafael Nadal.

Le record ? Pas une obsession, mais un vrai objectif

Et là encore, le Grand Chelem sera son (leur) juge de paix. En s'imposant à Wimbledon à la mi-juillet, il a peut-être accompli un pas qui s'avèrera décisif à l'heure du décompte final. Revenu à quatre longueurs de Federer avec ce 16e Majeur, le Serbe possède le double avantage d'être sur une dynamique idéale et d'être le plus jeune des trois. A court comme à long terme, c'est donc sans doute lui qui possède l'ascendant.
Sans langue de bois, il admet d'ailleurs clairement désormais que ce record-là, à défaut de l'obséder, va constituer la grande affaire des années à venir le concernant. "Je suis bien au courant de cette bataille-là, a-t-il souri samedi. Je veux dire, je fais partie de cette histoire. Alors, bien sûr, je ne peux pas complètement occulter ce que les gens disent et pensent. C'est plutôt flatteur, mais ça me met aussi une certaine pression parce que, c'est ce que je vise. C'est clairement une de mes ambitions, on peut le dire."
Mais il sait aussi que la roue peut tourner rapidement dans l'autre sens, alors, prudent, il rappelle tout de même : "la route est encore longue". Mais la barre des vingt titres, seuil actuel du record, se rapproche.
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Novak Djokovic

Crédit: Getty Images

Chez Djokovic, l'avenir écrase le passé

La finale de Wimbledon 2019 restera-t-elle comme le dernier grand tournant de cette lutte à trois ? Il est trop tôt pour le dire. En revanche, Novak Djokovic est convaincu d'une chose : elle tiendra, dans son panthéon personnel pourtant gentiment fourni, une place très spéciale. Il la place juste à côté, sans donner d'ordre, de celle en Australie face à Nadal en 2012. "C'est un des deux plus grands matches que j'ai pu jouer, assure le patron. Deux matches très spéciaux dans ma carrière et dans mon esprit. J'ai toujours des flashes de la finale en Australie et je pense que je me souviendrai de celle contre Roger pendant des années et des années."
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Novak Djokovic, Roger Federer

Crédit: Getty Images

Il ne nourrit qu'un petit regret : ne pas pouvoir savourer plus longtemps ce genre d'accomplissement. La lessiveuse du circuit fait son œuvre pour l'en empêcher. "Ce sport peut être un peu cruel parfois, juge-t-il. Vous n'avez pas la possibilité de profiter pleinement de vos propres succès. Nous n'avons pas ce luxe. La saison continue, personne ne va vous attendre. Trois, quatre semaines après, il faut repartir à Cincinnati, là, c'est déjà l'US Open. Vous devez rester dans le présent, et c'est difficile, et même dangereux, de contempler trop longtemps ce que vous venez de réaliser."
On pourra aussi y voir le signe que pour lui, sans l'insulter, l'avenir écrase très vite le passé. Fût-il récent. Fût-il glorieux.
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