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US Open - Gasquet, Rublev, Shapovalov : Ces coupeurs de tête à éviter au tirage

Maxime Battistella

Mis à jour 22/08/2019 à 17:25 GMT+2

US OPEN – Avant chaque tournoi du Grand Chelem, le tirage au sort des grands tableaux est le premier grand moment de tension. Si les têtes de série ne peuvent pas s’affronter au 1er tour, elles attendent toutefois le moment fatidique (jeudi à midi, heure locale, 18h en France) avec fébrilité : petit panorama (non exhaustif) des hommes à éviter d’entrée pour les 32 joueurs "protégés" à New York.

Richard Gasquet à Cincinnati en 2019

Crédit: Getty Images

Richard Gasquet

  • Classement ATP : 34e
  • Classement Race : 50e
  • Bilan de sa tournée US : 6 victoires, 2 défaites / Demi-finale à Cincinnati
Il y a encore trois semaines, il n’aurait certainement pas fait partie de cette liste, tant il semblait encore en phase de reprise après son opération d’une hernie inguinale en début d’année. Mais Richard Gasquet a fait un retour ébouriffant au premier plan lors des Masters 1000 de l’été. Au Canada, il a d’abord dominé son compatriote Benoît Paire, alors le Français le plus en forme, avant de s’offrir Kei Nishikori avec la manière. Et le Biterrois ne s’est pas arrêté là : il a bien géré une entrée en matière où il avait tout à perdre à Cincinnati contre le revenant Andy Murray, puis s’est frayé un chemin jusque dans le dernier carré pour la première fois depuis 2013 (Miami) en Masters 1000. Diego Schwartzman et Roberto Bautista Agut, qui ont essuyé ses foudres dans l’Ohio, peuvent témoigner du niveau actuel de Gasquet qui a manqué de peu le statut de tête de série à New York.

Andrey Rublev

  • Classement ATP : 47e
  • Classement Race : 38e
  • Bilan de sa tournée US : 3 victoires (+2 en qualifications), 3 défaites / Quart à Cincinnati
Daniil Medvedev n’est pas le seul Russe en vue du moment. S’il ne fait pas partie comme lui ou Karen Khachanov du top 10 mondial, Andrey Rublev ne manque pas de talent. Et s’il n’avait pas été sans cesse ralenti par les blessures, le joueur de 21 ans partagerait sans doute la vedette avec ses compatriotes. Mais cet été, il s’est octroyé sa place sous les projecteurs, en atteignant d’abord la finale du tournoi de Hambourg en juillet sur terre battue, puis surtout, en effectuant une sacrée percée dans l’Ohio. Sorti des qualifications, il a aligné cinq victoires, faisant tomber successivement et sans discussion possible Stan Wawrinka et Roger Federer, à la surprise générale. La qualité de sa première balle et ses coups de massue du fond pourraient en faire trembler plus d’un à Flushing Meadows.

Jan-Lennard Struff

  • Classement ATP : 35e
  • Classement Race : 29e
  • Bilan de sa tournée US : 3 victoires, 3 défaites / Huitième à Cincinnati
Jan-Lennard Struff a incontestablement progressé en 2019. Performant sur terre battue (huitième de finale à Roland-Garros) et sur gazon (demi-finale à Stuttgart), le grand Allemand a la puissance de feu au service et des deux côtés en fond de court pour faire des dégâts sur dur. Et c’est un homme de coups. A Montréal, il a écrasé Jo-Wilfried Tsonga (6-2, 6-2) qui sortait d’une belle semaine à Washington où il avait dominé Karen Khachanov. Et à Cincinnati, c’est Stefanos Tsitsipas (6-4, 6-7, 7-6) qui a fini par rendre les armes sous le poids de ses frappes. Au tour suivant contre Daniil Medvedev, Struff a toutefois touché ses limites du moment, mais tomber sur lui d’entrée à l’US Open ne devrait ravir personne.

Denis Shapovalov

  • Classement ATP : 38e
  • Classement Race : 39e
  • Bilan de sa tournée US : 2 victoires, 2 défaites
L’été 2017 semble loin pour Denis Shapovalov. A seulement 18 ans, le Canadien avait atteint les demi-finales à Montréal – dominant au passage Rafael Nadal – et à Cincinnati avant d’aller jusqu’en huitièmes de finale à l’US Open après s’être extirpé des qualifications. Deux ans plus tard, l’effet de surprise a disparu et le jeune Canadien plafonne quelque peu, laissant la vedette à son compatriote Félix Auger-Aliassime. Pour la première fois depuis l’Open d’Australie 2018, il ne bénéficie donc plus du statut de tête de série au coup d’envoi d’un tournoi du Grand Chelem. Il n’empêche : Shapovalov reste un formidable talent avec du feu dans le bras gauche. A Montréal, il a bien chahuté Dominic Thiem et le dur reste sa meilleure surface, en témoigne sa demi-finale à Miami en mars dernier.

Yoshihito Nishioka

  • Classement ATP : 59e
  • Classement Race : 73e
  • Bilan de sa tournée US : 5 victoires (+ 1 en Q), 2 défaites (+1 en Q) / Quart à Cincinnati
Ce n’est pas le nom le plus clinquant de cette revue d’effectif, ni le joueur le plus charismatique du circuit. Mais force est de constater que Yoshihito Nishioka est en forme en cet été 2019 et pourrait constituer un tirage délicat pour nombres de têtes de série à l’US Open. Numéro 2 japonais et actuellement 59e joueur mondial (à une place de son meilleur classement en carrière), il a pris le dessus sur Dan Evans et David Goffin à Washington avant de s’incliner devant Nick Kyrgios, futur vainqueur du tournoi. Sorti des qualifications à Cincinnati, il a ajouté les Australiens Jordan Thompson et Alex de Minaur, ainsi que son illustre compatriote Kei Nishikori à son tableau de chasse. Avec ses qualités de contreur du fond du court, Nishioka peut créer quelques surprises et s’inspirer, pourquoi pas, du parcours de John Millman l’an passé à Flushing.

Hubert Hurkacz

  • Classement ATP : 41e
  • Classement Race : 45e
  • Bilan de sa tournée US : 3 victoires, 3 défaites / Huitième à Montréal
C’est l’un des jeunes joueurs les plus en vue cette saison. Performant au service et accrocheur dans l’échange, Hubert Hurkacz a joué son meilleur tennis sur dur à Dubaï, puis à Indian Wells où il a atteint les quarts de finale en mars, battu par Roger Federer. Cet été, le grand Polonais n’a pas particulièrement brillé, mais a enregistré des victoires intéressantes sur Taylor Fritz et un Stefanos Tsitsipas en perte de vitesse à Montréal, avant de s’incliner lourdement contre Gaël Monfils. En Grand Chelem, Hurkacz n’a pas eu de chance puisqu’il a croisé la route de Novak Djokovic à Roland-Garros (1er tour) et à Wimbledon (3e tour). Sur le gazon anglais, il a d’ailleurs chahuté le numéro 1 mondial. Il a donc déjà prouvé qu’il pouvait être dangereux au meilleur des cinq sets.
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Eurosport News : ATP Montreal - Hurkacz beats Tsitsipas

Crédit: Eurosport

Reilly Opelka

  • Classement ATP : 42e
  • Classement Race : 36e
  • Bilan de sa tournée US : 5 victoires, 3 défaites / Demie à Atlanta
Ses services doivent donner des cauchemars aux têtes de série. Reilly Opelka (2 mètres 11) fait partie des rares joueurs sur le circuit à pouvoir regarder Ivo Karlovic dans les yeux sans lever la tête. La saison 2019 a marqué son éclosion au plus haut niveau : en huit mois, il a gagné 60 places au classement, intégrant le top 100 puis le top 50. A Atlanta, il a triomphé pour la troisième fois d’affilée de son compatriote John Isner et de Daniel Evans notamment. A Cincinnati, Borna Coric, 13e joueur mondial, n’a pu lui résister. Comme tous les autres Américains du tableau principal, Opelka devrait être surmotivé à New York, une ville qui lui porte chance puisqu’il y a décroché son premier titre sur le circuit en février. Nouveau membre de la catégorie des bombardiers, il rêve de faire une percée et pourrait s’inspirer de son aîné Sam Querrey, quart-de-finaliste à Wimbledon.
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Reilly Opelka

Crédit: Getty Images

Pablo Carreno Busta

  • Classement ATP : 64e
  • Classement Race : 58e
  • Bilan de sa tournée US : 2 victoires (+2 en Q), 1 défaite / Huitième à Cincinnati
Après des mois de galère, Pablo Carreno Busta voit le bout du tunnel. L’Espagnol, longtemps gêné par une blessure à l’épaule, a accumulé plusieurs succès d’importance cet été. Il a d’abord atteint le dernier carré à Hambourg, l’emportant successivement contre Jan-Lennard Struff et Fabio Fognini. Il a ensuite réussi sa transition sur surface dure : il a enchaîné quatre victoires à Cincinnati, deux en qualifications et deux dans le tableau principal contre Gilles Simon et John Isner. Novak Djokovic a mis fin à son parcours dans l’Ohio, mais le Serbe ne s’est pas amusé sur le court. Dans les conditions moins rapides de New York, son jeu de contreur et sa régularité à l’échange peuvent payer. C’est d’ailleurs à l’US Open que Carreno Busta a réalisé sa meilleure performance en Grand Chelem : une demi-finale en 2017.
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Pablo Carreno Busta à Cincinnati en 2019

Crédit: Getty Images

Miomir Kecmanovic

  • Classement ATP : 49e
  • Classement Race : 49e
  • Bilan de sa tournée US : 6 victoires (+2 en Q), 3 défaites / Quart à Atlanta, huitième à Cincinnati
Il ne fait pas beaucoup de bruit, mais Miomir Kecmanovic progresse à pas de géant. Sur les douze derniers mois, le Serbe a gagné pas moins de 150 places dans la hiérarchie mondiale et est le seul joueur de moins de 20 ans (il les aura le 31 août) avec Félix Auger-Aliassime du top 50. "Lucky loser" à Indian Wells, il avait marqué les esprits en poursuivant l’aventure jusqu’en quarts de finale. Décidément à l’aise sur surface dure, Kecmanovic a refait parler de lui dans l’Ohio, dominant Feliciano Lopez en qualifications, puis Félix Auger-Aliassime et Alexander Zverev, son premier top 10 en carrière, dans le grand tableau. En Majeurs, le Serbe reste sur deux seconds tours à Roland-Garros et Wimbledon, une expérience limitée qui pourrait lui être préjudiciable. Mais il apprend vite et débarquera à Flushing Meadows en confiance.

Jo-Wilfried Tsonga

  • Classement ATP : 66e
  • Classement Race : 42e
  • Bilan de sa tournée US : 2 victoires, 2 défaites / Huitième à Washington
C’est l’énigme de cette liste. Dans un bon jour, Jo-Wilfried Tsonga reste une menace d’envergure. Et il l’a prouvé épisodiquement cette saison : à Halle en juin, il a fait trembler Roger Federer dans son jardin, ne s’inclinant qu’en fin de troisième set. S’il n’a rien pu faire au 3e tour de Wimbledon contre Rafael Nadal, toujours sur gazon, il a atteint ce stade de la compétition en Grand Chelem pour la première fois depuis l’Open d’Australie 2018. Et le Manceau, qui n’avait plus battu de top 10 depuis près de deux ans, a démarré son été américain par un succès prometteur contre Karen Khachanov à Washington. Mais il n’a pas pu enchaîner à Montréal, écrasé par Jan-Lennard Struff. Depuis, il n’a plus joué, difficile donc de savoir où il en est. S’il semble limité contre les cadors, Tsonga pourrait donner quelques sueurs froides à bien d’autres têtes de série si le physique répond présent.
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Jo-Wilfried Tsonga

Crédit: Getty Images

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