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US Open - Roger Federer le fataliste : "La vie est belle..."

Laurent Vergne

Mis à jour 04/09/2019 à 15:19 GMT+2

US OPEN – Roger Federer a vu s'envoler mardi une nouvelle opportunité de décrocher un premier titre à New York depuis 2008. Gêné par son dos mais au moins autant par Grigor Dimitrov, a-t-il tenu à souligner, il s'est incliné en cinq sets face au Bulgare en quarts de finale. Mais il n'est pas apparu abattu plus que ça après ce revers.

Roger Federer lors de son match face à Grigor Dimitrov à l'US Open 2019

Crédit: Getty Images

Il fut si longtemps le "King of New York". Cinq victoires de suite. Du jamais vu depuis Bill Tilden huit décennies plus tôt. Mais Big Apple ne veut plus sourire à Roger Federer. Pour la 11e année consécutive, il n'y sera pas sacré. Mardi soir, le Suisse a été touché par son dos et coulé par Grigor Dimitrov. A l'exception d'un premier set en trompe-l'œil glané par la grâce d'un break rapide et d'une première balle encore présente, on ne l'a jamais senti en mesure de déployer son jeu. Incapable de tenir la balle à l'échange, c'était le Federer des mauvais soirs. Celui des night sessions de cet US Open 2019. Mais Dimitrov n'est ni Nagal ni Dzumhur. Alors, cette fois, il ne s'en est pas sorti.
La raison de cette performance en quart-de-teinte (au mieux), il faut la trouver dans son dos subitement redevenu récalcitrant. Pas forcément la raison de sa défaite, pas la seule en tout cas, car il serait malvenu de dénigrer celui qui a quitté le court Arthur-Ashe en vainqueur et aux anges. Federer ne s'est pas éliminé tout seul. Il a été battu par Grigor Dimitrov. Il a eu la classe de mettre cette donnée en avant après le match. "C'est le moment de Grigor, a-t-il dit. Je me suis battu avec ce que j'avais ce soir. C'est comme ça, ça me va. Grigor a su me pousser dehors."

Le dos a couiné dans l'après-midi

C'est un Federer plutôt serein qui est apparu en conférence de presse. Déçu, oui. Mais fataliste. La force de l'habitude new-yorkaise, peut-être. "Je suis déçu, oui, parce que j'avais l'impression qu'après un début de tournoi compliqué, je jouais bien, a-t-il relevé. Ça se présentait bien. Mais il faut accepter la défaite. Elle fait partie du jeu. Maintenant, je vais me tourner vers ma famille, passer du temps avec elle, tout ça. La vie est belle."
A son âge, le Bâlois sait aussi qu'il peut à tout moment être rattrapé par son corps. Comme dans Docteur Maboule, la lumière peut clignoter à tout moment. Elle s'est allumée mardi, quelques heures avant de rentrer sur le court pour ce quart de finale. "Je l'ai senti un peu dans l'après-midi", a-t-il expliqué. Tracassé pendant tout le match, sur la retenue, il a fini par demander l'aide du physiothérapeute après avoir perdu le 4e set. "J'avais besoin de me faire manipuler le haut du dos, reprend-il. Pour essayer de le détendre un peu et voir si ça irait mieux." Mais à son retour, il a été breaké d'entrée. Puis rebreaké. Et en vingt minutes, il était aux vestiaires.
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Roger Federer lors de son match face à Grigor Dimitrov, à l'US Open 2019

Crédit: Getty Images

Mais là encore, Roger Federer n'a cherché ni à dramatiser ni à se réfugier derrière ce pépin physique. "J'étais en mesure de jouer, ça va, précise le numéro 3 mondial. C'est comme ça. La gêne a été là pendant tout le match, mais je n'avais pas mal au point d'abandonner ou quoi que ce soit." Son principal problème, selon lui, n'était pas son dos, mais de l'autre côté du filet. "Il a été fort du fond du court, juge Federer. Il a bien varié (le Bulgare a notamment remarquablement usé de son revers slicé), il m'a posé toutes sortes de problèmes avec le rythme du jeu. Je ne me suis jamais vraiment senti à l'aise à l'échange en fond de court. Mais c'est le Grigor que j'attendais. Il a bien joué."

Regagner à New York ? "Je n'ai pas de boule de cristal…"

Evidemment, les questions viennent et reviennent. A-t-il emporté avec lui jusqu'à New York le "trauma" de la finale perdue ? "Je n'ai jamais pensé à ça. Après Wimbledon, je me disais surtout que j'étais très satisfait de la façon dont j'avais joué les 15-20 derniers sets du tournoi. Je sais que les gens aiment interpréter. Ils pensent, tout ça. Mais ce n'est certainement pas la raison pour laquelle j'ai perdu ce soir. J'étais prêt, j'ai fait de mon mieux."
L'autre interrogation, celle qui revient avec un peu plus d'insistance après chaque défaite à Flushing Meadows, tient à ses chances de décrocher un jour un 6e titre ici. "Je n'en sais rien, je n'ai pas de boule de cristal, dit-il sans s'agacer. Vous en avez une ? Non ? Moi non plus. On verra. J'ai toujours de l'espoir. Bien sûr, là, c'est décevant, mais ça reste une belle saison pour moi." Pour l'instant, il n'entend d'ailleurs pas en modifier le programme terminal, malgré les évènements et alertes du jour. "Laver Cup, Shanghai, Bâle, peut-être Paris, Londres. C'est ce qui est prévu, à moins que l'équipe ait d'autres idées ou intentions", sourit le Suisse, déjà prêt à passer à autre chose.
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