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US Open 2021 - Avant son quart de finale face à Zverev, zoom sur Lloyd Harris, la surprise sud-africaine

Cyril Morin

Publié 08/09/2021 à 00:05 GMT+2

US OPEN – Invité surprise des quarts de finale à New York où il affrontera Alexander Zverev, Lloyd Harris n’en finit plus de grandir depuis un an. A 24 ans, son éclosion n’est pas digne des talents de la Next Gen mais n’en reste pas moins épatante. Habitué aux sorties précoces en Majeur, le Sud-Africain a su profiter de la coupure liée au Covid pour trouver la bonne carburation.

Lloyd Harris en quart de finale de l'US Open : qui l'avait vu venir ?

Crédit: Getty Images

Il y a ceux dont le talent saute aux yeux. Ceux dont vous savez instantanément qu’ils feront partie du paysage pendant des années tant ils irradient le court. Et ceux, en retrait, dont l’apprentissage est plus long, la découverte et le coup de cœur moins instantanés. A n’en pas douter, Lloyd Harris fait partie de cette catégorie.
Avant 2021, le Sud-Africain de 24 ans n’avait jamais franchi le cap du 2e tour en Majeur ou en Masters 1000 et n’avait jamais déboulonné un Top 10 de sa carrière. Harris faisait partie de ces joueurs qui habillent les tableaux officiels, voyagent à travers le globe mais ne marquent pas les esprits.
Mais voilà, quand fut venue l’heure de grandir, le Sud-Africain n’a pas fait les choses à moitié. Stan Wawrinka, son idole, Dominic Thiem, Kei Nishikori, Rafael Nadal, Karen Kachanov ou Denis Shapovalov sont venus ajouter du prestige à son tableau de chasse jusque-là banal. Son classement, forcément, s’en est ressenti. 90e au début de saison, le voilà qui toque à la porte du Top 30 avant son duel en quart de finale de l’US Open face à Alexander Zverev.
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Les gros serveurs étaient de sortie : Harris a pris Opelka à son propre piège

Wilander : "Pour moi, ça sera un match serré"

2021, année du déclic mais pas forcément de la surprise à l’écouter. Après son huitième de finale victorieux face à Reilly Opelka, l’un des hommes en forme du circuit, Lloyd est revenu sur sa trajectoire personnelle, faite de petits contretemps qui l’ont retardé et d’une pause forcée qui l’aura transformé : "Le confinement, ça n’a pas été évident, c’est vrai, a-t-il expliqué en préambule. Mais on a parlé avec mon physio, mon coach physique et j’ai eu la meilleure forme de ma vie à partir de là. C’est quelque chose dont j’ai manqué les années passées, je galérais un peu avec des petites blessures, je n’avais pas toujours le temps de faire ce travail physique. Mais cette fois-ci, je suis entré dans la saison mieux préparé que jamais grâce à ce confinement".
Difficile de le contredire. Très affuté, le Sud-Africain balade sa carcasse d’1m91 sur les quatre coins du court pour constituer un mélange des genres surprenant. Dans son pronostic pour son quart de finale, notre consultant Mats Wilander allait évidemment sur la cote Zverev, au vu de la confiance folle qui habite l’Allemand. Non sans imaginer un match plus accroché qu’il n’y parait. "Il a un service énorme, il bouge super bien, frappe très bien la balle, joue de manière très agressive, très déterminée, presque affamée, détaillait-il. Pour moi, à la fin, ce sera un match serré même si évidemment Zverev est l’immense favori".
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Quelques éclairs mais trop de trous d'air, Shapovalov s'est noyé contre Harris

Malisse, Tottenham et dynamique

Possible que le contexte, si nouveau pour lui, finisse par le dépasser. Mais l’essentiel est finalement ailleurs et son US Open est déjà une immense réussite. "Franchement, c’est une saison bien meilleure pour moi que les précédentes, bien plus consistante, expliquait-il en conférence de presse. J’ai bien réussi à enchaîner match après match, amener la même qualité à chaque fois, le même niveau moyen. Je savais que j’étais en capacité de jouer comme ça, je n’ai jamais eu de problème à battre des supers joueurs mais c’est la régularité qui était un vrai défi pour moi. Et cette saison, j’ai enfin trouvé ça, cela se voit maintenant dans le fait que je remporte plus de gros matches. Donc je suis ravi de mes progrès".
Accompagné par Xavier Malisse et inspiré par le parcours de Kevin Anderson, ce fan absolu de Tottenham n’a peut-être pas encore livré tous ses secrets. Interrogé sur l’influence du Belge à ses côtés, il s’est aventuré à imaginer la suite : "J’ai tellement d’objectifs en tête, de buts que je veux atteindre dans le tennis. Commencer à regarder les choses en grand, pas uniquement penser sur le court-terme". Le tout avant de glisser une phrase qui résume bien son état d’esprit du moment : "Pour l’instant, on surfe sur la dynamique". Dieu sait qu’à Flushing plus qu’ailleurs, les décomplexés ont souvent le beau rôle.
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