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US Open 2021 : Monfils sauveur de la patrie, les cadors déroulent au 2e tour

Mis à jour 03/09/2021 à 08:33 GMT+2

US OPEN 2021 - Vous n'avez pas eu le courage de passer une nuit blanche ? Qu'à cela ne tienne, "Good morning Flushing" est là pour tout vous raconter. Grâce à sa victoire sur Steve Johnson jeudi (7-5, 4-6, 6-4, 6-4), Gaël Monfils portera les derniers espoirs français au 3e tour. Novak Djokovic et Alexander Zverev avancent sereinement.

Gaël Monfils - Good Morning Flushing

Crédit: Eurosport

L'histoire du jour

Le fiasco a été évité de justesse. A la différence des deux derniers tournois du Grand Chelem, Roland-Garros et Wimbledon, historiques pour de mauvaises raisons pour le tennis tricolore, il y aura bien un Bleu au 3e tour à Flushing Meadows. Et c'est bien celui que l'on pouvait anticiper avant même que cette quatrième journée de l'US Open ne débute. Gaël Monfils a été à la hauteur de son statut de numéro 1 français jeudi et confirme l'embellie constatée ces dernières semaines.
Car plus que le résultat, c'est la manière qui est porteuse d'espoir pour la suite de son tournoi et à moyen terme de sa saison. Tout n'a certes pas été parfait pour le Parisien qui avait fêté son 35e anniversaire la veille, dignement célébré par le public new-yorkais après son succès. Alors qu'il disposait d'un set et d'un break d'avance (7-5, 4-2), il a ainsi concédé quatre jeux d'affilée et la deuxième manche, ce qui aurait pu relancer Steve Johnson, 87e joueur mondial.
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Gaël Monfils lors de son match face à Steve Johnson au 2e tour de l'US Open 2021

Crédit: Getty Images

Mais ce scénario contraire ne l'a pas miné, comme cela aurait pu être le cas il y a quelques mois, surtout contre un joueur potentiellement soutenu par son public. Mais Monfils a retrouvé de la constance, de la confiance et clairement le plaisir de jouer. Il a su remettre la marche avant dès le début du troisième acte et n'a plus lâché les rênes, toujours capable par ailleurs d'enflammer le stade par son tennis spectaculaire.
Après des mois d'errance, il est en train de réaffirmer son statut de porte-drapeau et on ne peut que s'en réjouir, même si la relève tarde toujours autant à prendre le relais. Mais comment en vouloir en effet à Corentin Moutet, logiquement battu par le finaliste de Wimbledon et tête de série numéro 6 du tournoi Matteo Berrettini (7-6, 4-6, 6-4, 6-3) ? La résistance du talentueux gaucher serait même plutôt à saluer. Tout comme le match de Fiona Ferro, passée tout près d'une magnifique performance face à Iga Swiatek avant de s'effondrer sur la fin (3-6, 7-6, 6-0).
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Des coups gagnants, de la bonne humeur : c'était du bon Monfils contre Johnson

The hit of the night

C'est le tube de l'été américain. Déjà demi-finaliste à Washington - une performance qui lui a permis de faire son entrée dans le Top 100 -, Jenson Brooksby va découvrir le 3e tour d'un tournoi du Grand Chelem à 20 ans. Dans la nuit de jeudi à vendredi, il en a fait voir de toutes les couleurs à son compatriote Taylor Fritz (6-7, 7-6, 7-5, 6-2), comme sur ce coup où il a contourné le filet.
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Brooksby marque en contournant le filet... et célèbre le point comme une victoire

On a aimé

Retrouver Jack Sock à ce niveau. Retombé à la 184e place mondiale, l'Américain au coup droit fouetté, tombeur en cinq sets d'Alexander Bublik (7-6, 6-7, 6-4, 4-6, 6-3), n'avait plus passé deux tours en Grand Chelem depuis… plus de quatre ans. C'était lors de l'Open d'Australie 2017 où il s'était heurté à Jo-Wilfried Tsonga au 3e tour. Cette même année, il s'était imposé à Paris-Bercy avant de jouer le Masters de Londres.
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Sock de retour aux affaires... et avec la manière : son succès épique face à Bublik en images

La régularité des têtes de série dans le tableau féminin. Alors qu'il est trop souvent difficile d'y voir clair dans la hiérarchie, les favorites du tournoi sont au rendez-vous : après la qualification au bout de la nuit de Karolina Pliskova, 23 têtes de séries restent en lice au 3e tour. C'est une première depuis Roland Garros 2010 (24 têtes de série qualifiées). A noter que parmi les 9 manquantes à l'appel de ces 1/16es, deux étaient forfaits au début du tournoi (Jennifer Brady et Jelena Ostapenko).
L'impression laissée par Alexander Zverev. Voir le champion olympique et récent vainqueur du Masters 1000 de Cincinnati battre Albert Ramos Vinolas et se qualifier pour le 3e tour n'est évidemment pas une surprise. Un succès en trois sets était également attendu. Mais coutumier des sautes de concentration dans les premiers tours de Grand Chelem - il lui avait fallu cinq sets pour se défaire d'Oscar Otte à Roland-Garros par exemple -, Zverev est déjà en mode rouleau compresseur.
Vainqueur écrasant en 1h14 (6-1, 6-0, 6-3), il en est désormais à 13 succès d'affilée et sauvegarde une énergie précieuse pour la suite et une éventuelle demi-finale contre Novak Djokovic, lui aussi expéditif face à Tallon Griekspoor (6-2, 6-3, 6-2).
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4 jeux perdus et un 3e tour en poche : les images d'un Zverev sûr de lui face à Ramos

On n'a pas aimé

La programmation frileuse des night-sessions. Pour la quatrième journée (ou plutôt soirée) consécutive, la night-session masculine à l'affiche sur le stadium Arthur-Ashe a débouché sur un match sans suspense. Et même, disons-le, sans intérêt. La veille, au moins, Mannarino avait fait un peu de spectacle contre Tsitsipas, comme Gasquet contre Medvedev lundi. Mais là franchement, voir Djokovic surclasser en 1h39 le 121e joueur mondial sans déverser une goutte de sueur, est-ce que ça mérite l'exposition maximale ?
On comprend bien sûr la nécessité de mettre des stars dans ces matches en vedette. Mais peut-être pourrait-on aussi faire preuve de temps en temps d'un peu plus d'audace, en alternant avec des matches a priori moins ronflants mais potentiellement plus explosifs. C'était le cas avant, nous semble-t-il. Plus du tout aujourd'hui. Et jusqu'à présent, disons-le, on s'est ennuyé. Ou plus exactement, on a regardé d'autres courts.
La défaite d'Amanda Anisimova. Fort heureusement, les matches féminins programmés en night-session ont en revanche globalement été à la hauteur de leur superbe écrin. A l'image notamment du duel splendide jeudi entre Karolina Pliskova et Amanda Anisimova, remporté par la première nommée 7-5, 6-7(5), 7-6(7) en sauvant une balle de match.
Une issue qui, on l'avoue, nous a fait un peu de peine pour la jeune Américaine, au bord des larmes après sa défaite. Rien contre Pliskova, vraiment, qui mérite amplement sa qualification. Mais après tout ce qu'elle a traversé, notamment depuis la mort brutale de son père, l'ancienne demi-finaliste de Roland-Garros (2019), qui n'a plus dépassé le 3e tour d'un Grand Chelem depuis, mériterait de faire son retour sur le devant de la scène. On aimerait bien, en tout cas.
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Revivez le thriller de la nuit : Pliskova - Anisimova, le résumé d'un 2e tour de feu

Juste pour savoir

Jusqu'où ira Emma Raducanu ? La Britannique de 18 ans, révélation du dernier Wimbledon, voit son conte de fées se poursuivre à Flushing Meadows. Issue des qualifications, la 150e joueuse mondiale n'a toujours pas perdu le moindre set et jouera pour une place en seconde semaine face à Sara Sorribes Tormo. Si elle l'emporte, une place dans le Top 100 et un huitième de finale de gala contre Ashleigh Barty pourraient l'attendre.
Qui de Sinner ou de Monfils sera favori au 3e tour ? Au regard de la saison écoulée et du classement, le jeune Italien part avec une longueur d'avance. Mais le Français est clairement sur une trajectoire ascendante et a peut-être davantage le vent en poupe que Sinner qui, malgré son titre à Washington, n'a pas brillé dans les Masters 1000 de préparation et a été laborieux au 2e tour contre le "modeste" Zachary Svajda, 716e mondial.

La stat de Jeu, Set et Maths

Papy Seppi se porte bien, merci pour lui. Qualifié pour le second tour au terme d'un tie-break dantesque (au cours duquel il a notamment sauvé 5 balles de match), Andreas Seppi a décidé de prolonger l'aventure en s'offrant la tête de série N°10 Hubert Hurkacz. L'italien vient ainsi ajouter son nom à la liste des joueurs ayant réussi à se qualifier pour les 1/16 de finale d'un tournoi du Grand Chelem après avoir fêté leurs 37 ans. Une liste qui a tendance à s'agrandir considérablement ces dernières années :
  • Entre 1980 et 2015, 143 tournois du Grand Chelem ont eu lieu : un seul joueur âgé de plus de 37 ans (Jimmy Connors) s'est qualifié en 1/16e de finale.
  • Depuis 2016, 23 tournois du Grand Chelem ont eu lieu : sept joueurs âgés de plus de 37 ans se sont qualifiés pour au moins un 1/16e de finale en Grand Chelem (Ivo Karlovic, Roger Federer, Nicolas Mahut, Paolo Lorenzi, Feliciano Lopez, Philipp Kohlschreiber et donc Andreas Seppi).

La décla du jour : Reilly Opelka

L'Américain, qualifié pour le 3e tour après sa victoire face à Lorenzo Musetti (7-6, 7-5, 6-4), est en mode (faussement) blasé sur cet US Open. Après avoir sulfaté les médias l'autre jour en prenant la défense de Tsitsipas sur l'affaire des "Toilet break", le double mètre (2,11 m) a expliqué jeudi à quel point il en avait ras-le-bol qu'on lui demande sans cesse sa taille.
Il a donc mis au point un stratagème bien à lui pour éconduire les curieux. "Quand je suis aux Etats-Unis, je réponds 211 centimètres avec l'accent français, et la personne ne comprend pas. Et quand je suis en France, je dis que je mesure 7 pieds, et la personne ne comprend pas non plus. Ça me fait bien marrer."
D'ici à ce qu'il arrive à dérider son prochain adversaire, Nikoloz Basilashvili, alias l'homme qui ne sourit jamais, il y a une marge. Mais qui sait, avec l'inénarrable Reilly…
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Des coups de boutoir pour une victoire en 3 sets : Opelka a écarté Musetti de sa route avec brio

L'affiche à ne pas manquer vendredi : Tsitsipas - Alcaraz

La session de jour sur le court Arthur-Ashe fait saliver ce vendredi. Nous aurions d'ailleurs pu choisir le choc en ouverture entre la finaliste de l'an dernier Victoria Azarenka et Garbine Muguruza, deux joueuses par ailleurs titrées en Grand Chelem qui auraient sans doute mérité les honneurs de la "night session". Mais l'affrontement entre Stefanos Tsitsipas et Carlos Alcaraz nous intrigue encore un peu plus.
Déjà parce qu'il pourrait s'agir d'un duel récurrent dans les années à venir entre un représentant de l'ex-Next Gen et un membre de la "Next Gen" actuelle. Ensuite parce que l'Espagnol de 18 ans est un jeune homme plus que pressé dont les qualités de guerrier laissent à penser qu'il peut mener la vie dure au numéro 3 mondial, surtout si ce dernier est dans un jour moyen. Enfin, parce que Tsitsipas s'est mis le public américain à dos avec ses fameux "toilet breaks" et qu'il n'a jamais fait mieux qu'un 3e tour à Flushing jusqu'ici. L'ambiance pourrait donc être électrique, à moins que le Grec, par son niveau de jeu, n'étouffe son challenger.
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