US Open 2022 - Cornet, la coupeuse de têtes : "Savoir que je fais partie de ce monde, c'est fou"

US OPEN – Alizé Cornet s'est offert le scalp de la tenante du titre Emma Raducanu mardi soir, à Flushing Meadows, pour son entrée en lice dans le tournoi. En plus d'avoir battu un record de régularité en Grand Chelem, la Niçoise a appris à y briller depuis le début d'année. "Je ne réalise pas que je suis capable de faire ce genre de choses", a-t-elle réagi. Et pourtant...

Résistance et "hot shots" : Comment Cornet a fait chuter la tenante du titre

Video credit: Eurosport

Avant même de savoir ce que lui réserverait son match face à Emma Raducanu mardi soir, au premier tour de l'US Open, Alizé Cornet avait déjà réussi quelque chose de grand. La Française est devenue, au moment de disputer ses premiers échanges, la recordwoman du nombre de tournois du Grand Chelem disputés consécutivement. 63, un de plus qu'Ai Sugiyama.
L'équivalent de 16 ans consécutifs sans manquer un Majeur. 16 ans, c'est trois de moins que la Britannique et tenante du titre qu'elle a fait chuter en deux manches maîtrisées (6-3, 6-3).
"C'est incroyable pour moi de célébrer ce record en gagnant sur le Louis Armstrong, lors de la session nocturne, contre la championne en titre, a savouré celle qui a atteint la barre honorifique des 500 victoires en carrière la semaine dernière à Cleveland. C'est comme si les étoiles étaient alignées. C'est un moment tellement spécial pour moi".
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Infatigable, Cornet a poussé Raducanu à une ultime faute : revivez la balle de match

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Un record qui vient remettre en lumière, presque par l'absurde, la régularité de Cornet au haut niveau. Mais mardi soir, comme depuis le début de l'année lors des tournois du Grand Chelem, la Niçoise a fait mieux que confirmer son statut de reine de la constance. Elle a consolidé un peu plus un statut de coupeuse de (grosses) têtes qu'elle a acquis au fil des Majeurs cette année.

De Muguruza à Raducanu, de Halep à Swiatek

Muguruza puis Halep en Australie, Ostapenko à Roland-Garros, Swiatek à Wimbledon et maintenant Raducanu du côté de Flushing Meadows. Au moins une vainqueure de Grand Chelem a pris la porte indiquée par Cornet à chaque tournoi majeur cette année.
"Je pense que c'est fou. C'est plutôt cool, a-t-elle reconnu. Ces joueuses que j'admire, que je suis depuis longtemps… Savoir que je fais partie de ce monde, que je peux les battre en Grand Chelem, je ne sais pas… J'ai encore l'impression d'être une enfant parfois. Je ne réalise pas que je suis capable de faire ce genre de choses, donc c'est cool".
Pourtant, cette réussite ne doit rien au hasard. La liste commence à être consistante, d'une part. Et la manière l'a été aussi mardi, face à une Raducanu certes déboussolée depuis son titre acquis au même endroit il y a un an, mais 11e joueuse mondiale. L'ex-11e joueuse WTA, justement, a livré tout, sauf un match d'outsider. Dans la continuité de ses performances dans les grands rendez-vous cette année. Mieux vaut tard que jamais : celle qui a disputé son premier quart de finale de Grand Chelem à 32 ans, lors du dernier Open d'Australie, a franchi un palier dans ce domaine.
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Une défense de fer pour un point de dingue : Du Cornet pur jus !

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"Ce qui a changé ? Je suppose que cela s'appelle simplement la maturité. Vous devez l'attendre. Elle est arrivée cette année, a-t-elle d'abord expliqué, avant de développer. Je suppose que j'essaie juste - peut-être parce que je sais que c'est ma dernière ou mes deux dernières années - de m'imprégner du moment, de profiter, m'amuser, puiser l'énergie de la foule".
Là où sa victime du jour ira chercher dans cette défaite une opportunité de repartir de zéro dans sa (très) jeune carrière, Cornet a trouvé dans cette perspective de fin de carrière, qui devient de plus en plus palpable, une sorte de déclic. "Parfois je prends de la distance quand je joue. 'Oh, mon Dieu, ça va tellement me manquer à l'avenir. Ne laisse pas ta nervosité se mettre en travers de ta route, profites-en.' C'est ainsi que je gère un peu mieux mes émotions et je pense que cela aide mon tennis en général".
Ses émotions, Cornet continue de les extérioriser, en se tournant vers son clan, ou en faisant payer l'addition à sa raquette. Mais qu'importe, puisqu'à la fin, aujourd'hui plus que jamais, c'est souvent son sourire qu'on retient.
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