US OPEN - "Je ne sais pas comment j'ai fait", "ça va me faire mal" : Alcaraz et Sinner s'en souviendront longtemps

US OPEN – Carlos Alcaraz est sorti vainqueur d'un duel d'exception face à Jannik Sinner, en quart de finale de l'US Open. En cinq manches (6-3, 6-7, 6-7, 7-5, 6-3), 5h15 et près de trois heures du matin, l'Espagnol s'est qualifié pour sa première demie en Grand Chelem. Lui, comme son adversaire malheureux, n'oublieront pas de sitôt cette folle nuit new yorkaise, à jamais gravée dans leur mémoire.

Un match qui restera dans les annales : les temps forts d'un exceptionnel Alcaraz-Sinner

Video credit: Eurosport

Avant de partir décompresser et possiblement se prélasser devant le match Alcaraz - Sinner, affiche du quart de finale qui lui offrirait son adversaire en demie de l'US Open, Frances Tiafoe n'avait qu'un souhait. Juste un. Et peu importe qui sortirait vainqueur du duel entre ces jeunes loups aux crocs acérés. "J'espère simplement qu'ils joueront un match marathon, un match super long, et qu'ils seront vraiment fatigués vendredi", avait lancé l'Américain, amusé, en conférence de presse.
Quand il a eu ces mots, sourire aux lèvres, il n'imaginait pas que son désir se transformerait en prédiction. Ni que les deux hommes s'écharperaient pendant 5h15 et jusqu'à 2h52 du matin, faisant de leur duel l'un des plus longs de l'histoire du Majeur étatsunien.
Durant les cinq manches qu'a duré ce marathon de l'extrême, les deux hommes sont passés par tous les états, toutes les émotions. Et ont maintenu un niveau de jeu extrêmement élevé jusqu'au bout. A l'arrivée, il fallait un vainqueur : ce fut Carlos Alcaraz, en cinq manches évidemment (6-3, 6-7, 6-7, 7-5, 6-3).
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Alcaraz : "Je n'arrive pas à croire ce que je viens de faire"

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L'Espagnol a commencé par se faciliter la tâche, en breakant Jannik Sinner dès le premier jeu du match, pour décrocher la manche initiale en 50 minutes. Autant dire une paille à côté de ce qui les attendait. Celui qui sera peut-être le nouveau numéro 1 mondial lundi aurait pourtant pu finir plus vite. Mais c'était sans compter sur Sinner, dont le mental d'exception fit merveille au cœur d'une seconde manche où l'Italien sauva cinq balles de set, avant d'égaliser à un set partout au terme d'un jeu décisif que l'on qualifiera d'accroché (9-7). Après cette péripétie, Alcaraz a une nouvelle fois gâché une sacrée occase, alors qu'il servait pour le gain d'une manche qu'il allait perdre.
Proche du paradis, à deux doigts du précipice, comment s'est-il relevé de tout ça alors que Sinner paraissait avoir mis la main sur le match ? Assez simplement, à l'écouter. "Il faut toujours croire en soi, sinon on perd. Ç'a été un match serré. Ç'a été très difficile de terminer cette partie, a-t-il confié sur le court au micro de Patrick McEnroe. Mais j'ai fait de mon mieux pour rester calme, même si c'était extrêmement difficile dans ces conditions".
Autre salle (de presse), autre ambiance : Jannik Sinner, l'autre gars assis dans le rollercoaster de Flushing, était évidemment effondré, plus qu'épuisé d'ailleurs : "J'ai connu des défaites difficiles. Mais celle-là est tout en haut de la liste. Elle va me faire mal pendant un certain temps. (…) Peut-être que je gagnerai un match comme ça la prochaine fois ?"
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Il faut le voir pour le croire : Alcaraz signe le point du tournoi d'une inspiration géniale

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S'il est passé à un point de la victoire, obtenant une balle de match dans le dixième jeu du quatrième set, Sinner ne peut pas se reprocher grand-chose. L'Italien, comme l'Espagnol, a livré un combat d'exception, appelé à entrer dans les annales. Un match comme ça, on ne l'oubliera pas. Ils ne l'oublieront pas. Jusqu'au bout, ils ont été grands. Preuve en est ce rallye de 19 coups pour ouvrir le dernier jeu du match.
"Honnêtement, je ne sais toujours pas comment j'ai fait, a humblement reconnu Alcaraz. Mon niveau de jeu, le niveau de ce match, le niveau de Jannik Sinner, c'était juste incroyable.(...)Je dirais que c'est le meilleur match de ma carrière." Déjà forcé de jouer les prolongations au tour précédent contre Marin Cilic, Alcaraz a maintenant moins de 48 heures pour souffler. Aucune ne sera de trop avant de défier Frances Tiafoe qui, lui aussi, découvrira le dernier carré en Grand Chelem.
"Tout le monde connait son niveau. Il a battu Rafa, puis Rublev en trois sets. Il a beaucoup de confiance, ce court est spécial pour lui, ce sera difficile mais je vais profiter du moment et de cette première demie, juge Alcaraz. J'aurai le temps de penser à ça après. Je vais me reposer." Repos du guerrier. Repos bien mérité.
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