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Federer est "impatient"

Eurosport
ParEurosport

Publié 04/07/2008 à 13:00 GMT+2

Roger Federer estime que son jeu est fait pour le gazon et qu'il pourrait gagner WImbledon pendant au minimum cinq ans encore. Selon cette perspective, retrouver Marat Safin en demi-finale ne le perturbe pas.

WIMBLEDON - Demi-finales messieurs
Roger Federer (SUI/N.1) - Marat Safin (RUS, 75e)
Comment décririez-vous votre niveau de jeu actuel, et en le comparant aux tournois précédents
R.F. : "J'ai eu des meilleurs tableaux et des tableaux plus difficiles, mais j'ai réussi à passer. Comme je l'avais fait ces cinq dernières années. Je sens que je joue comme les cinq dernières saisons."
Êtes-vous plus satisfait de votre service ou de votre retour contre Mario Ancic ?
R.F. : "Les deux étaient importants, mais à choisir, je préfère bien servir et retourner médiocrement. Comme ça, au moins, je reste collé au score. J'ai servi comme il le fallait face à Ancic. Mais je sentais que je servais déjà très bien à Paris. Je pense que c'est une bonne performance dans sa totalité."
Votre défaite face à Ancic en 2002, c'est donc de l'histoire très ancienne...
R.F. : "Oui, disons que j'ai joué beaucoup de matches depuis. Mais il n'a pas aussi présent dans ma tête que celui que je gagne face à Pete Sampras. Je me souviens de presque chaque coup car je l'ai vu, quelque chose comme 25 fois !"
A ce stade de votre carrière, comment vous entraînez-vous au service ?
R.F. : "Honnêtement, je ne m'entrâine pratiquement pas au service. Quand je sers 50 fois de suite, mon épaule commence à me faire mal. Ce n'est pas forcément bon pour l'organisme. Il faut le faire quelques fois, mais lors de l'intersaison. Pour moi, l'important c'est d'être concentré et régulier."
17 demi-finales de Grand Chelem consécutives, qu'est-ce que cela signifie pour vous ?
R.F. : "C'est fantastique. La série record précédente était beaucoup plus basse (9 ou 10)."
A quel point Marat Safin est-il dangeureux ?
R.F. : "Ferrero, Roddick, Safin, Hewitt, ces joueurs ont été numéros 1 mondiaux et ils ont gagné des Grand Chelem. Il faut les prendre comme des N.1 en puissance. Je n'ai jamais pensé à Marat en tant que N.89 mondial. C'est ridicule. Il le sait lui-même. Il montre à nouveau ce qu'il sait faire. C'est juste surprenant qu'il le fasse ici à Wimbledon parce que c'est une surface qu'il n'appréciait pas. L'année dernière déjà (il l'avait battu au 3e tour en trois sets), je n'étais pas content de voir Safin dans mon tableau, ndlr). Il le sait aussi. Il a relancé sa carrière, il me tarde de le jouer."
Qu'est-ce qui reste de votre demi-finale à Melbourne en 2005 ?
R.F. : "Participer à un grand match et souffrir énormément. J'avais des problèmes avec mon pied et je ne pouvais plus courir sur la fin. Mais je me suis battu et il était meilleur à la fin. J'ai revu des images et c'est incroyable le niveau auquel nous avons joué. Je crois que Marat était au sommet de son tennis et je jouais aussi bien que je pouvais moi-même. Avoir une balle de match, c'est aussi douloureux. j'aurais bien aimé jouer Lleyton Hewitt en finale après avoir joué Andre Agassi en finale de l'US Open."
Le premier set avait été exceptionnel... Est-ce que vous avez un match référence ? Un match dont la qualité surpasse les autres ?
R.F. : "Je pense à la finale de l'US Open. Je le bats (6-0 7-6 6-0). Tout était parfait du début à la fin. Tou était en place. Il y aeu plein d'autres matches, comme celui joué contre Andy à l'Open d'Australie en demi-finale. Mais ce genre de matches m'arrive assez souvent heureusement."
Est-ce que vous pouvez dire si vous êtes proche de ce niveau ?
R.F. : "Aujourd'hui, j'étais totalement en contrôle. Je n'ai jamais été sous pression. Quand vous n'avez pas une balle de break à défendre, vous savez que vous êtes dans une position confortable."
"Perdre un set n'est pas un problème. on en fait quelques fois trop avec cette stat. Je ne pense pas que cela soit très important. Il faut s'appuyer sur un bon jeu, chaque jour. Je n'ai pas eu à brûler de l'énergie inutilement, c'est l'essentiel."
Quand vous évoluez à un tel niveau, est-ce que vous pensez à un 6e titre, voire un 7e ?
R.F. : "Vous savez, j'aurai une chance de gagner ce tournoi dans les cinq ou dix prochaines années. Peu importe comment je joue. Mon jeu est fait pour le gazon. Il y aura toujours des adversaires difficiles à battre, mais c'était déjà le cas les années précédentes. Mais j'ai toujours trouvé un moyen de gagner. Mon rêve n'est pas seulement de gagner cette année mais de gagner les années qui suivent aussi. SI cela n'arrive pas, j'essaierai encore."
En quoi la qualité de votre jeu est-elle liée avec les autres aspects de votre vie, personnelle ou sociale ?
R.F. : "Je ne vois pas ce que vous voulez dire exactement. Mais je suis quelqu'un de très tranquille dans ma vie privée. Comme sur un court. Des fois, j'ai l'air très sérieux, mais ce n'est pas pour avoir l'air sérieux, c'est simplement pour se concentrer. Je ne sépare pas vraiment ma vie privée et professionnelle. Et cela a marché pour moi depuis des années."
Quand vous êtiez jeune, vous cassiez des raquettes. où est passé toute cette colère ?
R.F. : "Je ne ressens plus ce genre d'anxiété aujourd'hui, je préfère en rire aujourd'hui. A l'entrâinement, cela sort plus facilement, la frustration et la déception. Avec le temps, c'est passé. Sur le court, je respecte les fans, les enfants qui regardent aussi. Même si j'appréciais des joueurs comme Goran ou McEnroe. je trouvais cela très drôle. Mais je ne pense pas qu'un joueur de tennis a besoin de faire ces gestes. Mais encore une fois, jeter une raquette de temps en temps, ce n'est pas un problème pour moi."
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