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Safin sur le retour

Eurosport
ParEurosport

Publié 02/07/2008 à 15:55 GMT+2

Présenté comme le seul joueur capable de résister à la tornade Federer à la suite de son sacre à l'Open d'Australie en 2005, Marat Safin a connu trois saisons gâchées par les blessures. Ce temps est révolu : le Russe entend bien revenir au premier plan.

WIMBLEDON - QUARTS de FINALE MESSIEURS
Marat Safin (RUS) - Feliciano Lopez (ESP/N.31)
Face-à-face : 4-1 Lopez
2007 - MS Miami - Dur : Lopez 7-5 7-6
2005 - Wimbledon - Gazon : Lopez 6-4 7-6 6-3
2004 - MS Madrid - Dur : Safin 7-5 6-7 6-3
2004 - JO Athènes - Dur : Lopez 7-6 6-3
2002 - Hong Kong - Dur : Lopez 7-6 7-5
Comment aurais-je pu prévoir de rester si longtemps, moi qui n'ai pas aligné deux victoires depuis une éternité ? ” Plus que n'importe qui, Marat Safin peine à croire à sa résurrection sur les courts du All England Club. Et pourtant, le fait est bien : il jouera les quarts de finale à Wimbledon. Depuis son triomphe retentissant à l'Open d'Australie en 2005 et un succès d'anthologie face à Roger Federer en demi-finale, le Russe était doucement mais sûrement descendu dans les profondeurs du classement ATP, en raison d'une succession de blessures au genou, et une certaine propension à passer plus de temps en boite ou en charmantes compagnies que sur les terrains d'entrainement.
Un temps redescendu au-delà de la 100e place (104e en août 2006) et incapable de remporter le moindre tournoi depuis son couronnement austral, l'ancien numéro un mondial, âgé de 28 ans, donnait le sentiment d'avoir ses plus belles années derrière lui. Il a cependant su depuis un an se remettre en question et s'attacher les services d'un nouveau coach pour se reconstruire un jeu digne d'un talent immense mais gâché. “Au départ, j'ai trouvé un Marat mal dans sa peau, un peu gros et qui avait perdu son jeu. C'était difficile mais il était prêt à bosser, à relever le challenge. Contrairement à ce qu'on dit, il n'est pas un fainéant , affirme l'Argentin Hernan Gumy, entraîneur de l'enfant terrible depuis juillet 2007. Il a une volonté énorme. On a donc bien travaillé et le voilà désormais bien dans son physique”.
Là où on ne l'attendait pas
Même sans jamais réussir à aligner plus de deux victoires consécutives depuis le début de la saison, Marat Safin avait su par à-coups faire la preuve de son retour au premier plan en s'offrant notamment les scalps de Ferrero sur la terre battue de Valence et de Berdych en Coupe Davis. Malgré tout, le retrouver en quart de finale de Wimbledon, son premier en Grand Chelem depuis sa fabuleuse escapade à Melbourne en 2005, demeure une réelle surprise. Le Moscovite n'a jamais eu le pied vert. “Je n'ai pas appris à aimer le gazon. J'y joue bien parce que, au fil des ans, la surface a énormément ralenti, et que je peux imposer mon jeu depuis le fond du court”, reconnait-il objectivement.
Un physique retrouvé, une surface plus en adéquation avec son style de jeu, le grand Marat est de retour. Pour la première fois depuis le début de la quinzaine, le Russe revêtira le costume de favori dans ce match face à Feliciano Lopez. “Il sert bien, il est plein de confiance, il a faim et il est très fort sur cette surface”, se méfie Safin. Malgré un bilan défavorable face au seul joueur espagnol à enchainer service-volée (4 défaites, dont une dans le temple du tennis anglais en 2005, pour une seule victoire), il semble cependant aujourd'hui offrir les garanties nécessaires pour atteindre pour la 7e fois de sa carrière les demi-finales en tournoi du Grand Chelem. Des retrouvailles éventuelles avec Roger Federer en demi-finale font déjà rêver.
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