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Bartoli, la battante

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ParEurosport

Mis à jour 26/06/2011 à 16:39 GMT+2

Marion Bartoli a puisé au plus profond d'elle-même pour passer les deux derniers tours à Wimbledon alors qu'elle était malade et mal embarquée à chaque fois. Des ressources mentales qui forcent l'admiration même si elle pourrait le payer, sur le plan physique, face à Serena Williams, lundi en 8e.

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Crédit: Eurosport

Son jeu, ses méthodes de travail, son boycott de la Fed Cup. On peut reprocher beaucoup de choses à Marion Bartoli. Mais ce qu'on ne peut pas enlever à la n°1 française, c'est sa combativité. Sa niaque même. Une rage de vaincre qu'elle a étalé au grand jour sur les deux derniers tours à Wimbledon. Face à Lourdes Dominguez Lino ((4-6, 7-5, 6-2) d'abord, où elle a sauvé trois balles de matchs alors qu'elle était "à la limite de vomir sur le court", vendredi. Puis face à Flavia Penetta samedi ((5-7, 6-4, 9-7), dans une rencontre de haut niveau, mal embarquée, qu'elle a finalement enlevée après 3h09 de jeu. "L'un des meilleurs matchs que j'ai joués ici, si ce n'est le meilleur", dit celle qui a pourtant atteint la finale ici en 2007.
Cette force mentale, la Française l'explique par une haine presque viscérale de la défaite. "En fait, je ne pense pas vraiment à perdre. C'est peut-être ce qui fait la différence. J'y crois toujours. J'essaye toujours de trouver la solution, même si c'est au dernier moment, même si c'est juste ou si ça passe de très peu. Je me bats jusqu'au bout. A vrai dire, je n'envisage pas la défaite ! " avoue-t-elle. A tel point qu'elle est capable de renvoyer père et mère manu militari, des tribunes aux vestiaires, depuis sa chaise, en plein match. "Ça fait aussi partie de mon caractère et c'est peut-être aussi grâce à ça que j'arrive à trouver des ressources inattendues."
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France's Marion Bartoli, left, shakes hands after defeating Italy's Flavia Pennetta in their match at the All England Lawn Tennis Championships at Wimbledon, Saturday, June 25, 2011

Crédit: Eurosport

"Pas dans une forme olympique"
Au-delà du caractère bien trempé de la jeune femme, et d'une condition physique étonnante, il y a aussi la confiance engrangée ces dernières semaines. Deux finales dont une victoire (à Eastbourne, où elle a également joué son quart et sa demie le même jour, ndlr) et surtout, son dernier carré à Roland-Garros. "Ce parcours m'a fait prendre conscience de ce que j'avais en moi, de ce j'étais capable de faire sur un court, explique Bartoli. Je ne pensais pas avoir de ressources pareilles mais c'est bien d'arriver à les trouver. On n'arrive jamais à s'auto-évaluer à la bonne mesure. Je me surprends plutôt dans le bon sens." Et dire qu'elle admet, en parallèle, ne pas être dans une "forme olympique" en raison de crampes d'estomac.
Le repos traditionnel du deuxième dimanche arrive à point nommé pour Bartoli. Lundi, c'est Serena Williams, une autre battante, qui lui fera face en 8e de finale. Les deux joueuses, qui ne se sont jamais affrontées sur gazon, n'ont plus croisé le fer depuis 2007. "Je pense avoir les ressources pour faire quelque chose de sympa, reconnaît la Française qui n'a jamais dominé l'Américaine. Il ne faut surtout pas que j'arrive battue d'avance, sinon elle va me marcher dessus. Si j'entre sur le court avec le même état d'esprit et la même combativité, j'aurais au moins une chance." Fatigue ou pas, double tenante du titre ou pas, il y a donc peu de chances que cette Bartoli-là rende les armes sans combattre.
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